Hiroshima: Le début de l'Apocalypse nucléaire
Vendredi 5 août 2005

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Boeing B-29 Superfortress
Contrairement à la légende, le colonel Paul Tibbets n'est pas devenu fou. Il servira dans l'USAF jusqu'en 1962. Il sera nommé général et recevra onze décorations. Il dirigera une compagnie d'aviation privée de 1970 à 1985. Il relatera ses exploits lors de conférences et ouvrira même un site Web.

Le 8 mai 1945, l'Allemagne capitule. Elle avait lancé les recherches sur une nouvelle bombe (l'eau lourde), construit les premiers missiles (V-1), les premières fusées (A-4 ou V-2) et travaillait sur le projet du V-3. Les inventeurs comme Wernher von Braun (qui construira les lanceurs des programmes Gemini et Apollo) se rendent à l'armée américaine. Depuis 1939, de l'autre côté de l'Atlantique, on travaillait également sur cette nouvelle bombe.

En septembre 1942, le projet Manhattan était lancé. Le 2 décembre 1942, Fermi découvre le moyen de produire de l'énergie grâce à la réaction en chaîne. Des usines sont ensuite construites pour séparer l'uranium 235 de l'uranium et créer le plutonium à partir de l'uranium. En mars 1943, Robert Oppenheimer et une équipe de savants commencent l'étude de la bombe atomique à Los Alamos, dans le désert du Nouveau-Mexique. Harry Truman est sénateur du Missouri lorsqu'il devient le vice-président de Roosevelt en 1944.

Roosevelt n'aimait pas Truman qu'il tient à l'écart des décisions importantes de la Maison Blanche, principalement celles concertant la recherche nucléaire. En septembre 1944, lors de la conférence "Quadrant" au Québec, Churchill et Roosevelt s'étaient mis d'accord: Les États-Unis n'utiliseraient pas la future bombe atomique sans en avoir discuté avec la Grande-Bretagne. Roosevelt était disposé à l'utiliser sur l'Allemagne et le Japon. Dès novembre 1944, des B-29 ont été modifiés pour transporter la bombe atomique. Le 17 décembre 1944, des pilotes de B-29 s'entraînent dans l'Utah à larguer des conteneurs sans charge à une altitude très élevée. Seul le colonel Paul Tibbets est informé sur la réalité des missions. Le 12 avril 1945, Franklin Delano Roosevelt, âgé de 63 ans, meurt à Warm Springs en Géorgie. Son vice-président, Harry Truman, devient le trente-quatrième président des États-Unis.

En réalité, une première liste de villes avait été étudiée le 12 mai 1945. Le 1er juillet, cinq villes sont proposées: Kyoto, Hiroshima, Yokohama, Kokura et Niigata. Une seconde liste préfère Hiroshima (port militaire), Kokura, Niigata et Nagasaki (port militaire). Ces villes seront épargnées par les bombardements "classiques" afin de bien mesurer les effets de la bombe. «Les bombardements conventionnels étaient si destructeurs qu'on redoutait qu’il ne reste plus rien à détruire»... Les cibles définitives seront choisies selon les conditions météorologiques. D'après l'historien Tsuyoshi Hasegawa, Henry Stimson, le ministre de la guerre, aurait suggéré à Truman Hiroshima plutôt que Kyoto. Une bombe atomique sur Kyoto (Heian-Kyo, «la capitale de la paix»), l'ancienne capitale, lieu spirituel et traditionnel de la culture japonaise, aurait pu passer comme un "acte de barbarie". Truman aurait ri et accepté... L'utilisation de la bombe atomique était donc bien programmée avant l'ultimatum. Le 18 mai 1945, le 509e groupe de l'USAF arrive à Tinian, dans les îles Mariannes. Les pilotes des B-29 larguent des conteneurs remplis d'explosifs classiques sur des objectifs japonais. En juillet 1945, le projet Manhattan arrive à son terme. Il en ressort deux possibilités: l'uranium 235 et le plutonium. Les USA se trouvent donc en possession de deux types de bombes, l'une fonctionnant grâce à l'uranium et l'autre grâce au plutonium. Un complexe industriel est construit à Oak Ridge dans le Tennessee pour la production d'uranium 235 et un autre à Hanford (État de Washington) pour la production le plutonium. Le choix de la zone de test est défini, ce sera Alamagordo dans le désert du Nouveau-Mexique, à 350 km de Los Alamos. L'opération "Trinity" peut commencer. Le 16 juillet 1945 à 5 heures du matin, le premier tir nucléaire est effectué "avec succès".


Selon certaines sources, le Japon était prêt à recourir à la guerre chimique et bactériologique et menait de son côté un programme nucléaire à Hungnan en Corée du Nord. L'U-234, un sous-marin allemand, a été intercepté transportant 560 kg d'oxyde d'uranium vers le Japon. Un ingénieur japonais confiera à David Snell, un journaliste de Life, «qu'une explosion nucléaire avait eu lieu au large d'Hungnan le 10 août 1945». Soit 4 jours après Hiroshima et 1 jour après Nagasaki... Que serait-il arrivé si le Japon avait riposté avec la bombe atomique ?

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Le 17 juillet 1945, la conférence de Potsdam doit décider de l'avenir de l'Allemagne vaincue. Une partie du gouvernement japonais accepterait de négocier si les américains laissent la monarchie en place. Truman et Churchill rédigent alors une demande de reddition du japon. Harry Truman apprend que l'essai Trinity est un succès. Le 26 juillet, un ultimatum est adressé au Japon, il est rejeté le 28 juillet. Un autre ultimatum prévoit une capitulation japonaise à des conditions plus souples, laissant l'honneur du Japon et la monarchie saufs. En fait, le 25 juillet, avant l'ultimatum, le colonel Paul Tibbets avait reçu l'ordre de lancer la bombe sur Hiroshima, Kokura, Niigata ou Nagasaki sans attendre la réponse du Japon. La cible devant être parfaitement visible, le bombardement s'effectuant à près de 10 000 m d'altitude.

La réalité pourrait être différente des versions officielles. Truman sait que l'URSS s'apprête à envahir le Japon (décision établie aux accords de Yalta et l'URSS ne respecte plus ces accords). Il aurait fallu tester l'effet des deux types de bombes avant la fin de la guerre et précipiter la défaite du Japon avant l'invasion de l'URSS. "Little Boy" et "Fat Man", les deux bombes atomiques "différentes", sont amenées dans le plus grand secret à Tinian où elles sont assemblées. Le 6 août 1945 à 1 h 37, trois B-29 décollent de Tinian. Leur mission est une reconnaissance météo au-dessus d'Hiroshima, Nagasaki et Kokura et l'observation des effets de la bombe. À 2 h 45, le colonel Paul Tibbets décolle avec son B-29 baptisé "Enola Gay" avec dans sa soute "Little Boy". Lorsqu'il arrive au-dessus d'Iwo Jima, le capitaine Parsons se glisse dans la soute pour amorcer la bombe (la bombe avait été désamorcée en cachette pour le décollage suite au crash d'un B-29 peu avant, lors de l'atterrissage). À 7 h 09, le B-29 baptisé "Straight Flush" survole Hiroshima pour des observations météorologiques. Les sirènes retentissent. Alors que l'Enola Gay se dirige vers Hiroshima, le Straight Flush s'éloigne. À 7 h 30, c'est la fin d'alerte. Dans le B-29 Enola Gay, le colonel Paul Tibbets cède sa place au commandant bombardier Ferebee (manoeuvre décrite dans la fiche du B-17). À 8 h 14, l'Enola Gay largue "Little Boy" et entame un virage pour éviter le souffle. La bombe atomique explose à 580 m d'altitude au-dessus d'Hiroshima 53 secondes plus tard. À 14 h 58, Paul Tibbets et son équipage rentrent à Tinian aux îles Mariannes. Le B-29 Enola Gay se pose: «mission accomplie». La puissance de la bombe est estimée à 20 000 tonnes de TNT. Aussitôt, l’énergie libérée dans l’atmosphère transforme l’air en une boule de feu sur un kilomètre de diamètre.

Au sol, sous le point d’impact, la température atteint plusieurs milliers de degrés. Dans un rayon de 1 km jusqu’à 4 km de l’épicentre, tout est instantanément réduit en cendres. Dans un rayon de 8 km, les gens sont gravement brûlés. Puis l’onde de choc, progressant à 1 000 km/h, réduit tout en poussières dans un rayon de 2 km. Viennent alors les rayonnements entraînant les cancers et les leucémies n’apparaissant que des mois voire des années plus tard. On estime à 80 000 le nombre de tués lors de l'impact. Les semaines suivantes, plus de 50 000 blessés vont succomber. Vers la fin 1945, on établit le total des morts à 150 000 sur les 300 000 habitants d'Hiroshima mais 221 000 noms seront inscrits sur le Mémorial de la Paix. Le 8 août, conformément aux accords de Yalta, l'URSS entre en guerre contre le Japon. Le 9 août, un B-29 lance une deuxième bombe sur Nagasaki choisie au dernier moment pour cause de mauvaise météo. Le pilote a raté la cible, ce qui explique le nombre de morts moins important. Le 15 août, Hirohito, l’empereur du Japon, capitule. Le 2 septembre 1945, la capitulation du Japon est signée à bord du Missouri: C'est la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Selon Tsuyoshi Hasegawa, les deux bombes atomiques n'auraient pas contribué à la capitulation du Japon. Hirohito aurait cédé face à la menace de l'invasion des Soviétiques. En capitulant devant Truman, Hirohito a sauvé son trône. Le mythe du nombre de morts en cas d’invasion du Japon aurait été imaginé après coup pour justifier les deux bombes.


Après Hiroshima et Nagasaki, on aurait pu croire à une prise de conscience de l'humanité. Le 1 novembre 1952 (soit sept ans après Hiroshima), les États-Unis essaient dans le Pacifique une bombe thermonucléaire 1 000 fois plus puissante que celle d'Hiroshima baptisée "Mike". Lorsque "Mike" explose sur l'atoll d'Eniwetok près des îles Marshall, il ne reste strictement plus rien de l'île... Le 12 août 1953, c'est au tour de l'URSS. Le 15 mai 1957, de la Grande-Bretagne. Le 13 février 1960, la France teste en Algérie une bombe de 70 kilotonnes. De Gaulle s'exclame: «Hourra pour la France ! La France est plus forte et plus fière !» Le 17 janvier 1966, l'USAF perd tout bêtement une bombe atomique au large de l'Espagne. Elle est retrouvée le 7 avril à 840 mètres de profondeur. En 1967, la Chine possède sa bombe. Le 24 août 1968, dans le Pacifique, une bombe française de 170 fois la bombe d'Hiroshima est testé à 600 mètres au-dessus de l'atoll de Fangataufa. Le 28 mai 1998, le Pakistan procède à une série de cinq essais. Deux semaines plus tôt, l'Inde venait de réaliser cinq tirs nucléaires. Les pays disposant de la bombe atomique: États-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France, Israël, Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord et bientôt l'Iran.

La Russie possède le plus gigantesque arsenal imaginable et ne peut plus le gérer. Des centaines de bâtiments rouillent dans les ports ou coulent. On joue avec des armes nucléaires dans un désastre technologique, sans aucune maintenance et dans un état de vétusté à en faire pâlir un bricoleur. À Bolchoï Kamen, à 70 kilomètres de Vladivostok, on réparait les sous-marins. Aujourd'hui, on les démolit sans aucune précaution. On a déversé dans la mer des tonnes de déchets radioactif provenant des sous-marins. On en a stocké des tonnes à ciel ouvert. Le plus grand croiseur nucléaire russe, le Pierre-le-Grand, risque d'exploser à tout moment tant son état est déplorable et Sergei Ivanov, le ministre Russe de la défense, annonce que la Russie va équiper sa flotte de nouveaux sous-marins nucléaires. Le Luri Dolgorygiy, armé de missiles "Bulava" dotés de 10 têtes nucléaires, sera lancé en 2006. L’Alexander Nevsky sera lancé en 2007. Ensuite, la Russie continuera à en construire d’autres. L’Inde va posséder son propre sous-marin nucléaire (ATV). Les premiers essais doivent commencer en 2007. Le chantier naval Admiralteiskiye Verfi (Saint Petersbourg, Russie) a déjà équipé la Chine de 2 sous-marins nucléaires sur les 8 commandés. De son côte, l'Iran va avoir sa bombe...

Le colonel Paul Tibbets, le pilote du B-29 Enola Gay, est mort aux États-Unis le 1 novembre 2007 à l'âge de 92 ans, 62 ans après avoir lancé la première bombe atomique (Little Boy) sur Hiroshima.

Les effets des bombes


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Déclaration de William Cohen - 1997: «D'autres terroristes sont engagés dans un type d'action "écologique" où ils peuvent altérer le climat, déclencher des tremblements de terre, des éruptions volcaniques en utilisant des ondes électromagnétiques. Beaucoup d'esprits ingénieux travaillent actuellement pour imaginer des moyens de terroriser des nations entières. Tout ceci est réel et c'est la raison pour laquelle nous avons intensifié nos efforts dans la guerre contre les terroristes».
William Cohen: Conférence sur les armes de destruction massive, université de Géorgie, Athènes, 28 avril 1997

Le 26 décembre 2004, un séisme sous-marin de 9 sur l'échelle de Richter secoue l'Asie du Sud-Est... Un des plus violent qu'ait connu la planète. Au moins 10 pays ont été touchés. Un tsunami (raz-de-marée) dévaste l'Indonésie, plus d'un million de personnes sont sans abri et ont été déplacées... Au 3 mars 2005, un bilan officiel fait état d'environ 300 000 morts. Le séisme a déplacé les petites îles de la région de quelque 20 mètres, selon Ken Hudnut, de l'Institut géologique américain (US Geological Survey).

«Le tremblement de terre a changé la carte, certaines des plus petites îles au sud-ouest des côtes de Sumatra ont avancé de 20 mètres vers le sud-ouest. Ce qui est un glissement important.» La pointe nord-ouest du territoire indonésien de Sumatra a également glissé vers le sud-ouest d'environ 36 mètres. Stuart Sipkin, chercheur au centre d'information national sur les séismes de l'USGS (Goulden, Colorado), a estimé que les îles au large de Sumatra s'étaient déplacées, mais de façon verticale, émergeant un peu plus de la mer, plutôt que latéralement. «La plaque indienne a plongé sous la plaque birmane.» Ken Hudnut avance par ailleurs que l'énergie dégagée par la rencontre des deux plaques qui a provoqué le séisme a également fait vaciller la Terre sur son axe. «Nous pouvons détecter les mouvements très légers de la Terre et je pense qu'elle a vacillé dans son orbite lorsque le tremblement de terre a eu lieu en raison de la quantité massive d'énergie dégagée.»

Un traité d'interdiction des expériences dans l'atmosphère fut signé en 1963 par les États-Unis, l'URSS et le Royaume-Uni. La France continuera ses essais mais devra bientôt changer de site d'expérimentation et passer aux essais souterrains. Un traité de "non prolifération" fut signé par environ 180 pays. La France a toujours violé ce traité. En 1992, François Mitterrand signe enfin le traité de non prolifération au nom de la France. Mais... En 1995, le nouveau locataire de l'Élysée fiche tout en l'air et décide de reprendre les essais à Mururoa, pour un nouveau type de bombe. Ces essais étant souterrains, on imagine les dégâts sur les plaques tectoniques...

Rappels: 13 février 1960: premier essai atmosphérique français à Reggane (Sahara) - 1er mai 1962: accident du tir souterrain Béryl à In Eker - 16 février 1966: dernier essai souterrain français au Sahara - 2 juillet 1966: premier essai atmosphérique français à Moruroa - 14 septembre 1974: dernier essai atmosphérique français à Moruroa - 5 juin 1975: premier essai souterrain à Fangataufa - 10 avril 1981: premier essai sous lagon à Moruroa - 8 avril 1992: moratoire sur les essais nucléaires décidé par François Mitterrand - 5 septembre 1995: reprise des essais par Jacques Chirac - 27 janvier 1996: dernier essai (officiel) français à Fangataufa.

Les essais nucléaires déclenchant des réactions en chaîne ont eu lieu en Algérie et en Polynésie. Des essais appelés "tirs froids" ont été effectués en France au Polygone de Moronvilliers (Marne), au Cesta et à Valduc aussi bien qu'en Polynésie. Le 22 février 2003, un séisme de 5,6 sur l'échelle de Richter secoue les Vosges et le Jura (24 février 2003). Le 24 février 2003, un séisme ravage la Chine faisant plusieurs centaines de victimes... Des sismologues ont remarqué que les "secousses" étaient liées à d'autres, "non naturelles", à 1100 mètres de profondeur. Affaires classées...

Voici ce qu'écrivit le Dr. Lothar Ginzkey: «Lorsqu'un essai nucléaire français ébranla le Pacifique Sud en 1995, la détonation put s'entendre dans tout l'Océan Pacifique. C'est sur l'atoll de Mururoa que se tenaient les essais nucléaires français. Lors de ces expériences, nous avons mesuré des signaux acoustiques jusque sur la côte californienne, à 6600 km de distance... 75 minutes après la détonation, la brève explosion s'était transformée en un grondement de tonnerre qui dura 10 secondes. Le capteur utilisé était une bille en céramique creuse à base de titanate, un oxyde de titane, capable de résister à la pression statique de 100 bars qui règne à 1000 mètres de profondeur. Cet instrument réagit aux ondes sonores par le biais de minuscules déformations...»

Les bombes sismiques

L’Asie du Sud se trouve sur la fracture de la plaque indienne remontant vers le nord et la plaque eurasienne descendant vers le sud. La plaque indienne remonte de 2 centimètres par an. Elle est soulevée par la plaque eurasienne qui s'engouffre dessous. C’est le "phénomène de subduction". Le mécanisme de chevauchement est naturel. Il est très lent à l'échelle humaine, ce qui explique le relatif éloignement des séismes dans le temps. Depuis quelques années, le phénomène s'est accéléré et les séismes sont de plus en plus rapprochés dans le temps. La force dégagée par ces tremblements de terre est considérable et les effets particlièrement meurtriers. Pourquoi cette accélération ? L'Asie du Sud se trouve sur la zone de subduction et les plaques ont été ébranlées par un autre phénomène dégageant lui-même une force considérable: Un essai souterrain français à Mururoa a dégagé une onde de choc perçue jusqu'en Californie, elle-même assise sur une autre faille, celle de San Adreas. À la fin de la guerre froide, L’URSS projetait de provoquer d'immenses séismes en Amérique du Nord. Si Gorbatchev et Reagan envisageaient de mettre fin à la guerre froide, des généraux soviétiques avaient imaginé de dévaster les États-Unis et le Canada avec des tremblements de terre accompagnés de ras de marée (tsunamis). Oleg Kalougine, un ex-agent du KGB, a lui-même confirmé cette "nouvelle forme de guerre".


En effet, les sismologues soviétiques avaient constaté, dès les années 1960, qu'après chaque explosion nucléaire souterraine, un violent tremblement de terre se produisait peu de temps après jusqu'à des distances très éloignées. Selon Alexeï Nikolaïev, de l’institut de géologie de Moscou, le tir souterrain ayant eu lieu aux environs de Semipalatinsk a provoqué le séisme qui a ravagé le Kazakhstan, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et l'Iran. l'URSS envisageait donc de dévaster les États-Unis et le Canada grâce à des «bombes sismiques» (explosions souterraines provoquant des séismes). Alexeï Nikolaïev va encore plus loin. Il a démontré, avec son équipe de scientifiques, que même les explosions de "faible intensité" déclenchent des séismes très éloignés de l’épicentre. D'autres scientifiques russes affirment que le tir souterrain effectué à Novaya Zemlya a provoqué le tremblement de terre en Arménie (1988) à 3 500 km de distance.

L'URSS a effectué 32 tirs souterrains afin d'étudier leurs effets sur les plaques. Dès le début des années 1980, l'URSS a mis en place un projet de bombes capables de déstabiliser les plaques tectoniques. Ceci fut confirmé par un ex du contre-espionnage soviétique, Kalougine, qui découvrit le projet en 1988. Comme les séismes se produisent assez loin et plusieurs jours voire des mois plus tard, les tremblements de terre et les tsunamis sont bien évidemment dus à la fatalité. Souvenez-vous du séisme qui a dévasté l'Asie du Sud (Thaïlande) le 26 décembre 2004. L'énergie dégagée a fait basculer la terre sur son axe. Des îles se sont enfoncées dans l'océan, se sont déplacées et d'autres se sont élevées. Or, comme l'a parfaitement démontré le RdM, la région est à la croisée des essais français (Mururoa), chinois, indiens et pakistanais, sur le chevauchement des plaques eurasienne et indienne. Les séismes ayant ravagé le Pakistan et le Cachemire ne seraient pas dus à la fatalité. Ainsi, la Californie, située sur la faille de San Andreas (un glissement des plaques du Pacifique), pourrait être frappée par des séismes et des lames de fond gigantesques n'ayant rien en commun avec les tremblements de terre qu'elle a connus. Selon d'autres sources, l'URSS était en mesure de provoquer des séismes au Japon et même, en déstabilisant les plaques du Pacifique, en Amérique du Sud (au Pérou, en Bolivie ou au Chili par exemple). L'Australie, continent pourtant très stable, a connu un tremblement de terre en 1990 de 5,5 sur l’échelle de Richter, un autre a dévasté le Tadjikistan la même année. Or, l'Australie se situe entre les tirs effectués en Polynésie française et le séisme qui a frappé l'Asie du Sud en 2004.


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