En
1985, la DARPA a laissé le programme à la NASA
pour les lanceurs spatiaux. En 1986, sous Ronald Reagan, le
X-30 (NASP - National Aero Space Plane) fut mis en chantier.
L'appareil devait être équipé d'un seul
moteur pouvant fonctionner comme statoréacteur,
superstatoréacteur et moteur-fusée, ce qui
devait lui permettre d'atteindre la vitesse suffisante pour
utiliser le statoréacteur. Des projets semblables
furent imaginés en Allemagne (le Sänger), en
Russie (le Tupolev 2000), au Japon (le Himes), en
Grande-Bretagne (le Hotol) et en France (le Prépha).
Le programme NASP a été abandonné en
1994. En 1997, les recherches ont repris à la NASA
avec le X-43 qui devrait remplacer les navettes mais la NASA
n'espère pas réussir avant 2030 (les navettes
seront abandonnées). On a imaginé d'autres
systèmes comme la "combustion externe". La
géométrie de la surface produit une couche
d'air comprimé remplaçant la tuyère. Un
statoréacteur est un tube vide, il n'y a plus de rien
avec la combustion externe. Ces moteurs
équiperaient-ils des avions dits "top secrets".
L'Aurora (USA) et l'Ajax (Russie) utilisaient-ils ce mode de
propulsion ?
Certains penchent plutôt pour la MHD... Après
1997, un moteur à combustion externe,
l'«Aerospike» conçu par Boeing, devait
équiper l'avion spatial «Venture Star». Il
devait remplacer la navette actuelle vers 2010. Le programme
«Venture Star» fut abandonné en 2000.
L'heure est actuellement au X-43 équipé de
moteurs «Aerospike». Un autre système
consiste à remplir le réservoir
d'oxygène en cours de vol. L'appareil est
lancé avec un moteur-fusée et un
réservoir vide qui se "remplit" en cours du vol. En
1998, l'Inde avait imaginé d'utiliser ce principe
développé par Andrews Space Technology (USA)
avec l'avion spatial Avatar prévu pour 2015, un engin
combinant turboréacteur et superstatoréacteur
devant atteindre Mach 8. Le moteur-fusée devait
ensuite être enclenché grâce à
l'oxygène accumulé pendant la première
phase de vol.
L'avion furtif F-117A
Nighthawk volait depuis près de 10 ans lorsque son
existence fut enfin dévoilée. Dès le
début des années 1970, Jacques Vallée,
un ingénieur français exilé aux USA
dans les années 1960 ayant participé aux
programmes Gemini et Apollo à la NASA avait
dévoilé les plans d'une sorte d'OVNI humain...
Jacques Bergier, un des plus brillants scientifiques (et
contemporain d'Albert Einstein), ira dans ce sens. Le TR-3B
serait en service depuis 1994. C'est un appareil de forme
triangulaire construit d'après un projet datant
d'avant 1980 doté d'un revêtement qui
réagit à la stimulation électrique. Il
est entouré d'un anneau circulaire, utilise la
magnétohydrodynamique (MHD) et génère
un champ magnétique neutralisant les effets de la
gravité, ce qui fournit la force répulsive
à l'anneau de l'accélérateur. Le TR-3B
est capable de manoeuvres spectaculaires comme les
descriptions que font les témoins des
accélérations des OVNI... Grâce à
son réacteur nucléaire, sa durée de vol
est... illimitée.
Cela fait des
années que les USA et la Russie ont conçu des
engins pouvant voler à la limite de l'espace (100 km)
à des vitesses pouvant atteindre voire
dépasser Mach 10. Ils peuvent être
équipés de télescopes, mettre en orbite
des satellites ou être dotés de missiles, de
canons laser ou même transporter la bombe...
Toutefois, l'époque actuelle est dans une impasse:
Les navettes vont être clouées au sol et les
appareils classés "X" ne sont pas encore
opérationnels. Ou alors, on nous cache tout. Car en
novembre 2004, le X-34-A a approché Mach 10 (11 250
km/h) à 33 000 mètres d'altitude. L'avion a
été lancé avec sa fusée Pegasus
à 12 km à partir d'un B-52 B ayant
décollé de la base Edwards en Californie.
Puis, à 30 km, Pegasus a lâché le X-34
A, un avion expérimental sans pilote propulsé
par un "Scramjet" (1).
Il manque encore un peu de vitesse et d'altitude. Une
navette classique doit atteindre 29 000 km/h (Mach
24) pour pouvoir satelliser des engins. Elle doit être
lancée avec des boosters (fusées fonctionnant
grâce à un mélange de poudre, de
perchlorate d'ammonium et aluminium) et un réservoir
de près de 1800 tonnes de carburant. Les 2
fusées mesurent chacune 45,5 mètres et
pèsent 585 tonnes. Tout cela est largué
après la première phase de l'ascension, seul
ce qui correspond au dernier étage des fusées
est récupéré, la navette,
équipée d'ailes pour lui assurer une portance
lors de son retour dans l'atmosphère où elle
pourra atterrir comme un planeur. Cette solution est donc
limitée aux vols orbitaux (200 à 400 km)
destinés à placer les satellites sur
orbite.
En 1993, la Russie met au
point le projet Ajax. L'avion spatial décolle
grâce à un moteur fusée jusqu'à
Mach 2 et se propulse avec les turboréacteurs
jusqu'à Mach 5 puis en mode MHD (2) à Mach 12 jusqu'à
30 km d'altitude. Ensuite, il enclenche à
nouveau son moteur-fusée pour atteindre la vitesse et
l'altitude de satellisation. En 2008, le vaisseau spatial
deux places Lynx Mark 1 conçu par Xcor Aerospace
pouvait atteindre 61 km d’altitude. En novembre 2009,
L’Agence spatiale européenne a songé à
un avion suborbital, le FAST, et a présenté le
projet A2, un avion capable de voler à 6000 km/h avec
un moteur utilisant l'hydrogène comme carburant. L'A2
doit mesurer 140 m de long. Il serait doté d'ailes
delta avec deux réacteurs à chaque aile. La
carlingue destinée aux passagers serait au-dessus des
ailes et longue de 32 m. L'avion devrait être
opérationnel entre 2023 et 2030.
Le projet Falcon de la
DARP, en deux parties, a été annoncé en
2003 et poursuivi en 2006. Le second volet de Falcon est un
chasseur de grande taille sans pilote, le "Blackswift"
décollant d'une piste, pouvant atteindre Mach 6 et se
poser. Le protocole entre la DARPA et l'USAF sur le
Blackswift HTV-3X a été signé en
septembre 2007. Le Blackswift HTV-3X a été
annulé en octobre 2008. Les recherches actuelles du
programme Falcon sont centrées sur le X-41, une
plate-forme aérienne de missiles balistiques
intercontinentaux et de missiles de croisière
hypersoniques. Le prototype HTV-2 effectua son premier vol
le 22 avril 2010. En avril 2010, l’avion spatial
robotisé X-37B a été lancé de la
base de Cap Canaveral en Floride avec une fusée Atlas
V. Le X-37B ressemble à une petite navette de 8,9
mètres de long et d'une envergure de 4,5
mètres. Le X-37B peut rester neuf mois en orbite.