Aviation

Espace



1) Bird of Prey
Avion furtif expérimental - USA - 1996

Bird of Prey (Oiseau de proie) était un programme secret destiné à tester les technologies d'avion furtif. Il a été développé par McDonnell Douglas pour un coût de 67 millions de dollars. Il n'a jamais été prévu qu'il entre en production car c'était simplement un prototype de tests. Il n'a pas reçu de numéro dans le cadre du programme des X-Planes, mais a servi de base pour le Boeing X-45. Le développement du Bird of Prey a commencé en 1992 par la division spéciale des Boeing Phantom Works de McDonnell Douglas. Le nom a été choisi en référence au vaisseau spatial Klingon Bird of prey de la série télévisée de science-fiction Star Trek. Après la fusion Boeing MacDonnel Douglas en 1997, les Phantom Works ont été intégré dans la division Boeing Integrated Defense Systems. Le premier vol eut lieu en 1996. Il y eut au total 39 vols jusqu'à la fin du programme en 1999. L'avion aurait été utilisé pour des essais de technique de camouflage. Les surfaces les plus brillantes (les ailes et le dos du fuselage) ont été peintes de couleur sombre. À l'inverse, les côtés du fuselage et les autres surfaces verticales ont été peintes en gris clair. Ces principes ont servi sur le F-22 Raptor.

Le Bird of Prey a été révélé au public le 18 octobre 2002 et fut exposé au musée national de l'US Air Force sur la base Wright-Patterson, près de Dayton dans l'Ohio le 16 juillet 2003. Comme l'avion n'était qu'un outil de démonstration, il a été conçu avec un turboréacteur standard et des commandes hydrauliques à la place de commandes de vol électriques fly-by-wire. Cela a permis un développement économique plus rapide. La configuration est classique, mais avec des becs semblables aux plans canards ayant pour effet d'éviter le décrochage. On la retrouve sur les drones furtifs sans queue récents tels que le Boeing X-45 et le Northrop Grumman X-47 Pegasus.

Constructeur: Boeing et McDonnell Douglas - Rôle: Avion furtif expérimental - Premier: vol 1996 - Date de retrait: 1999
Coût unitaire: 67 millions de dollars - Nombre construits: 1 - Équipage: 1 pilote
Motorisation: 1 Moteur Pratt & Whitney JT15D de type turboréacteur d'une puissance de 12,9 kN
Envergure: 7,0 m - Longueur: 14,3 m - Vitesse maximale: 482 km/h - Plafond: 6 100 m



2) Les avions spatiaux
Archives 2005

En 2002, le journal russe La Pravda révèle que les États-Unis ont mis au point un avion ultra-secret, l'Aurora, pouvant voler à Mach 8 à plus de 60 000 mètres d'altitude. Légende ou réalité ? Ces appareils existeraient bien mais, relevant du domaine militaire, ils sont entourés du plus grand secret. Longtemps, la Russie a tenté en vain d'identifier ou de photographier l'Aurora. Un officier des renseignements russes aurait réussi à prendre une photo de l'Aurora lors d'un ravitaillement en vol. L'avion avait survolé la Russie sans être détecté par les radars jusqu'à son contact avec l'avion citerne, un KC-135. Conçu en 1957, le X-15, est parvenu en 1959 à voler à près de Mach 7 à une altitude de plus de 100 km. Mais c'était un avion-fusée. L'avion le plus rapide reste le Blackbird SR-71 (1966) volant à Mach 3, la vitesse limite d'un turboréacteur. Les statoréacteurs ont évolué depuis le Leduc. Déjà en 1982, la DARPA (agence de la recherche de la Défense US) a entrepris des études sur les réacteurs hypersoniques (au-delà de Mach 8).

En 1985, la DARPA a laissé le programme à la NASA pour les lanceurs spatiaux. En 1986, sous Ronald Reagan, le X-30 (NASP - National Aero Space Plane) fut mis en chantier. L'appareil devait être équipé d'un seul moteur pouvant fonctionner comme statoréacteur, superstatoréacteur et moteur-fusée, ce qui devait lui permettre d'atteindre la vitesse suffisante pour utiliser le statoréacteur. Des projets semblables furent imaginés en Allemagne (le Sänger), en Russie (le Tupolev 2000), au Japon (le Himes), en Grande-Bretagne (le Hotol) et en France (le Prépha). Le programme NASP a été abandonné en 1994. En 1997, les recherches ont repris à la NASA avec le X-43 qui devrait remplacer les navettes mais la NASA n'espère pas réussir avant 2030 (les navettes seront abandonnées). On a imaginé d'autres systèmes comme la "combustion externe". La géométrie de la surface produit une couche d'air comprimé remplaçant la tuyère. Un statoréacteur est un tube vide, il n'y a plus de rien avec la combustion externe. Ces moteurs équiperaient-ils des avions dits "top secrets". L'Aurora (USA) et l'Ajax (Russie) utilisaient-ils ce mode de propulsion ?

Certains penchent plutôt pour la MHD... Après 1997, un moteur à combustion externe, l'«Aerospike» conçu par Boeing, devait équiper l'avion spatial «Venture Star». Il devait remplacer la navette actuelle vers 2010. Le programme «Venture Star» fut abandonné en 2000. L'heure est actuellement au X-43 équipé de moteurs «Aerospike». Un autre système consiste à remplir le réservoir d'oxygène en cours de vol. L'appareil est lancé avec un moteur-fusée et un réservoir vide qui se "remplit" en cours du vol. En 1998, l'Inde avait imaginé d'utiliser ce principe développé par Andrews Space Technology (USA) avec l'avion spatial Avatar prévu pour 2015, un engin combinant turboréacteur et superstatoréacteur devant atteindre Mach 8. Le moteur-fusée devait ensuite être enclenché grâce à l'oxygène accumulé pendant la première phase de vol.

L'avion furtif F-117A Nighthawk volait depuis près de 10 ans lorsque son existence fut enfin dévoilée. Dès le début des années 1970, Jacques Vallée, un ingénieur français exilé aux USA dans les années 1960 ayant participé aux programmes Gemini et Apollo à la NASA avait dévoilé les plans d'une sorte d'OVNI humain... Jacques Bergier, un des plus brillants scientifiques (et contemporain d'Albert Einstein), ira dans ce sens. Le TR-3B serait en service depuis 1994. C'est un appareil de forme triangulaire construit d'après un projet datant d'avant 1980 doté d'un revêtement qui réagit à la stimulation électrique. Il est entouré d'un anneau circulaire, utilise la magnétohydrodynamique (MHD) et génère un champ magnétique neutralisant les effets de la gravité, ce qui fournit la force répulsive à l'anneau de l'accélérateur. Le TR-3B est capable de manoeuvres spectaculaires comme les descriptions que font les témoins des accélérations des OVNI... Grâce à son réacteur nucléaire, sa durée de vol est... illimitée.

Cela fait des années que les USA et la Russie ont conçu des engins pouvant voler à la limite de l'espace (100 km) à des vitesses pouvant atteindre voire dépasser Mach 10. Ils peuvent être équipés de télescopes, mettre en orbite des satellites ou être dotés de missiles, de canons laser ou même transporter la bombe... Toutefois, l'époque actuelle est dans une impasse: Les navettes vont être clouées au sol et les appareils classés "X" ne sont pas encore opérationnels. Ou alors, on nous cache tout. Car en novembre 2004, le X-34-A a approché Mach 10 (11 250 km/h) à 33 000 mètres d'altitude. L'avion a été lancé avec sa fusée Pegasus à 12 km à partir d'un B-52 B ayant décollé de la base Edwards en Californie. Puis, à 30 km, Pegasus a lâché le X-34 A, un avion expérimental sans pilote propulsé par un "Scramjet" (1). Il manque encore un peu de vitesse et d'altitude. Une navette classique doit atteindre 29 000 km/h (Mach 24) pour pouvoir satelliser des engins. Elle doit être lancée avec des boosters (fusées fonctionnant grâce à un mélange de poudre, de perchlorate d'ammonium et aluminium) et un réservoir de près de 1800 tonnes de carburant. Les 2 fusées mesurent chacune 45,5 mètres et pèsent 585 tonnes. Tout cela est largué après la première phase de l'ascension, seul ce qui correspond au dernier étage des fusées est récupéré, la navette, équipée d'ailes pour lui assurer une portance lors de son retour dans l'atmosphère où elle pourra atterrir comme un planeur. Cette solution est donc limitée aux vols orbitaux (200 à 400 km) destinés à placer les satellites sur orbite.

En 1993, la Russie met au point le projet Ajax. L'avion spatial décolle grâce à un moteur fusée jusqu'à Mach 2 et se propulse avec les turboréacteurs jusqu'à Mach 5 puis en mode MHD (2) à Mach 12 jusqu'à 30 km d'altitude. Ensuite, il enclenche à nouveau son moteur-fusée pour atteindre la vitesse et l'altitude de satellisation. En 2008, le vaisseau spatial deux places Lynx Mark 1 conçu par Xcor Aerospace pouvait atteindre 61 km d’altitude. En novembre 2009, L’Agence spatiale européenne a songé à un avion suborbital, le FAST, et a présenté le projet A2, un avion capable de voler à 6000 km/h avec un moteur utilisant l'hydrogène comme carburant. L'A2 doit mesurer 140 m de long. Il serait doté d'ailes delta avec deux réacteurs à chaque aile. La carlingue destinée aux passagers serait au-dessus des ailes et longue de 32 m. L'avion devrait être opérationnel entre 2023 et 2030.

Le projet Falcon de la DARP, en deux parties, a été annoncé en 2003 et poursuivi en 2006. Le second volet de Falcon est un chasseur de grande taille sans pilote, le "Blackswift" décollant d'une piste, pouvant atteindre Mach 6 et se poser. Le protocole entre la DARPA et l'USAF sur le Blackswift HTV-3X a été signé en septembre 2007. Le Blackswift HTV-3X a été annulé en octobre 2008. Les recherches actuelles du programme Falcon sont centrées sur le X-41, une plate-forme aérienne de missiles balistiques intercontinentaux et de missiles de croisière hypersoniques. Le prototype HTV-2 effectua son premier vol le 22 avril 2010. En avril 2010, l’avion spatial robotisé X-37B a été lancé de la base de Cap Canaveral en Floride avec une fusée Atlas V. Le X-37B ressemble à une petite navette de 8,9 mètres de long et d'une envergure de 4,5 mètres. Le X-37B peut rester neuf mois en orbite.


1) Scramjet: Sorte de statoréacteur (un tube creux) sans pièce mobile pour compresser l'air comme les réacteurs. La compression s'effectue en utilisant la vitesse de l'avion et l'oxygène de l'air. Les jets équipés de ce moteur n'ont pas besoin de réservoirs comme les fusées. Efficaces à partir de Mach 5, ils ne peuvent pas voler en dessous de Mach 2. Ils doivent êtes lancés à partir d'un avion porteur et/ou à l'aide d'une fusée.

2) MHD: Moteur utilisant à l'avant des convertisseurs à supraconducteurs (l'énergie cinétique de l'air est convertie en électricité) et à l'arrière les gaz sont accélérés par un MHD inversé utilisant l'électricité produite à l'avant: Un cycle réversible pouvant propulser l'engin à Mach 13. L'Aurora et l' Ajax fonctionnaient sans doute avec ces moteurs en plus des turboréacteurs classiques leur permettant de décoller comme un avion avant d'enclencher le système MHD. Depuis Discovery, on nous promet d'autres navettes. N'existent-elles pas déjà pour une utilisation militaire ?




3) A2: Le successeur de Concorde
Archives 2010

En 2005, une firme britannique s'est mise à étudier le projet de rallier l'Europe à l'Australie en 4 heures avec un avion de ligne. Le projet est en partie financé par l'ESA, il ne reste qu'à le réaliser... avant 2030. En 2008, on évoque un avion hypersonique, l'A2, ressemblant à une fusée, volant à Mach 5 (deux fois plus que le Concorde). L'avion doit rallier Bruxelles à Sydney en 4 h 40 soit une distance de 16 700 km. En 2010 et plus personne ne parle du successeur du Concorde. L'histoire de l'A2 a commencé en 2005. Le projet Lapcat (Long-Term Advanced Propulsion Concepts and Technologies) est coordonné par l'ESA et financé par l'Union Européenne et par des partenaires privés et publics (EADS, Snecma, universités de Stuttgart, de Rome et d'Oxford, etc...). Après la mise à la retraite du Concorde en 2003, l'idée est de construire un avion capable d'atteindre une vitesse de plus de Mach 4. L'exemple d'un vol Bruxelles-Sydney en 4 heures en passant par l'Arctique pour éviter le survol de zones habitées en mode supersonique ou hypersonique (au-dessus de Mach 5) est proposé. Alan Bond, le fondateur de Reaction Engines (Royaume-Uni), a travaillé sur le projet Hotol mené par British Aerospace et Rolls-Royce.

Le projet est de concevoir un engin capable d'atteindre l'orbite terrestre sans fusée porteuse en décollant comme un avion. Le projet est repris par Reaction Engines: Skylon. Le concept est une motorisation hybride, utilisant la réaction de l'oxygène et de l'hydrogène comme sur les fusées qui ne sont pas à poudre. Dans la basse atmosphère, les réacteurs brûlent de l'hydrogène liquide (stocké dans un réservoir) et l'oxygène prélevé dans l'atmosphère. Dans l'espace, l'oxygène provient d'un réservoir interne comme sur les fusées. Hélas, le financement du projet Lapcat par l'Union Européenne était de 36 mois à partir d'avril 2005. Il est donc logiquement arrivé à son terme. En 2008, Reaction Engines a exposé ses résultats. De belles images de synthèse, mais qu'en est-il de la réalité ? L'Union Européenne a misé sur l'Airbus A-380. On évite d'ailleurs de nous parler de l'Airbus A-380 tant les commandes sont rares. Où en est le projet de l'A2, le successeur du Concorde ? Sans doute à la poubelle avec Hermès, la navette spatiale européenne. L'A2 devait mesurer 143 mètres, soit deux fois la longueur de l'Airbus A380 de 73 mètres. En revanche, son envergure était deux fois plus petite que celle de l'Airbus A380. L'A2 devait transporter 300 passagers sur un rayon d'action de 20 000 kilomètres en volant à Mach 5 soit 6 123 km/h à 25 000 mètres d'altitude. Sydney (Australie) n'était plus qu'à 4 h et 40 minutes de Bruxelles. L'A2 devait d'abord voler en avion subsonique (moins de Mach 1) puis accélérer au-dessus de l'Arctique et arriver en mode hypersonique en passant le mur du son au-dessus de l'océan Atlantique comme le faisait le Concorde. L'A2 ne possédait pas de hublots, ils ne résisteraient pas aux températures très élevée. Alan Bond a déclaré au magazine The Guardian qu'on pourrait mettre des caméras filmant l'extérieur et des écrans dans la cabine à la place des hublots.

L'appareil devait être propulsé par des moteurs Scimitar de Reaction Engines. Comme le Sabre du Skylon en mode atmosphérique, les réacteurs de l'A2 utilisaient l'oxygène de l'air et de l'hydrogène liquide embarqué. L'avion rejetterait donc surtout de l'eau mais aussi des oxydes d'azote, de grands pollueurs et de puissants gaz à effet de serre. En 2008, on avouait que tout n'était pas encore au point mais les ingénieurs se donnaient encore "un quart de siècle" pour régler les problèmes. Il a suffi de 6 ans depuis la promesse de John Kennedy pour que l'Homme marche sur la Lune en 1969. En 1969, Concorde volait à 2 150 km/h, ce fut le seul avion de ligne à atteindre Mach 2. En 2010, nous vivons de projets lointains, on nous promet d'aller sur la Lune en 2030 (comme s'il ne s'était rien passé de 1969 à 1972), on envisage le successeur des navettes qui vont être abandonnées et la dernière station orbitale qui gravite à 350 km (l'ISS) n'est pas terminée. Que s'est-il passé ? N'avons-nous plus les technologies issues de 1939-1945 (dont Gemini, Apollo, les avions spatiaux, etc...) ? N'arrivons-nous tout simplement plus à les comprendre ? Quelques projets de la NASA: Quiet Spike, SonicBOBS, SonicBREW, LaNCETS, House VIBES, Low Boom/No Boom sont actuellement peu aboutis. Des solutions sont privilégiées, comme l’ajout d’appendices au nez de l’avion, permettant de casser les ondes ou de les absorber partiellement. Mais pour quand ? Airbus avait songé à un type d'avion à ailes delta mais a tout misé sur l'A380. Pour satisfaire des politiques voulant un "coup d'éclat" ?


De 1969 à 1972 (les vols sur la Lune) on envisageait des bases lunaire et les voyages vers Mars. Avant 1968, les chercheurs songeaient à la relativité générale étendue d'Einstein qui prévoit la possibilité d'annuler la masse et l'inertie sans dématérialisation. Selon Jean-Marc Roeder, ingénieur en aéronautique, «les ingénieurs de la MAJI n'ont pas réussi à comprendre et à reproduire les technologies des OVNI extraterrestres capturés à San Diego, Roswell, Kingman et probablement ailleurs... En 1971, la section militaire du Lawrence Livermore Laboratory réussit péniblement à pondre un complexe "bricolage" mathématique à partir du modèle quantique standard permettant de reproduire partiellement la propulsion de certains des OVNI capturés (lorsqu'on utilise une physique fausse, il ne faut pas attendre de miracles !)...» Jean-Marc Roeder aurait-il donné la réponse ?



4) Avion spatial - Skylon
Mise en ligne: Mardi 12 juin 2012

Skylon est un projet d'avion spatial sans pilote développé par la société britannique Reaction Engines Limited dans les années 1990 inspiré du projet Hotol lancé dans les années 1980. Le Skylon a un moteur à cycle combiné, le moteur SABRE (Synergistic Air-Breathing Rocket Engine), capable de fonctionner dans 2 modes différents: Dans l'atmosphère jusqu'à à Mach 5 (6 123 km/h), le moteur tire son oxygène de l'atmosphère. Au-delà de Mach 5 et de 26 km d'altitude, le moteur opère comme un moteur-fusée standard à haute impulsion spécifique, utilisant l'oxygène liquide embarquée avec son carburant (de l'hydrogène liquide) pour atteindre la vitesse de satellisation jusqu'en orbite terrestre basse à 300 kilomètres d'altitude. Reaction Engines Limited développe également, dans le cadre du programme LAPCAT (financé en partie par l'Union européenne), le moteur SCIMITAR (avec une technologie similaire au SABRE) pour son projet de l'avion hypersonique A2. Or, ces programmes sont pour l'instant plutôt flous. Il n'existe à ma connaissance aucun prototype de l'A2 ni du Skylon à part de belles images de synthèse. Pourtant, le Skylon pourrait remplacer les navettes spatiales (mises à la retraite). Le Skylon mesure 84 m de long, son diamètre est de 6,5 m de diamètre et il utilise de l'hydrogène de basse densité comme source d'énergie. Le Skylon est un avion spatial destiné à transporter des marchandises dans l'espace.

Contrairement aux fusées du type Soyouz, le Skylon est complètement réutilisable (il décolle, va dans l'espace et revient sur Terre en un seul morceau). Le Skylon serait construit à partir de fibres de carbone, avec le réservoir pour le carburant en aluminium et un système de protection thermique en céramique pour protéger l'avion de la chaleur intense lors de son retour sur Terre. La charge utile permettrait d'utiliser les conteneurs pour le transport aérien. L'architecture du Skylon est certes plus compliquée que le Hotol mais elle résout les problèmes de centrage: la soute, les moteurs, le carburant, le fuselage ont le même centre de gravité. On peut ainsi envisager des évolutions des moteurs, des charges tout en gardant le restant de l'avion. Le Skylon transportera jusqu'à 15 tonnes de charge utile (pour la version D1) vers l'orbite équatoriale, soit amener plus de 10 tonnes à l'ISS (Station spatiale internationale). Il pourra également transporter jusqu'à 24 passagers dans l'espace (contre 7 au maximum pour les ex-navettes et 3 pour Soyouz). Contrairement à d'autres projets comparables, Skylon est destiné à être géré par des sociétés commerciales plutôt que les agences spatiales gouvernementales, il en résulterait une situation similaire à celle d'un avion normal avec un décalage de deux jours seulement entre les vols et pas plusieurs semaines comme avec la navette spatiale. L'exploitation sur une base commerciale pourrait également réduire le prix de lancement de 150 millions de dollars pour un satellite de 2 ou 3 tonnes à 10 millions de dollars pour toutes les marchandises. Finalement, le coût d'une place de passager pourrait chuter à 100 000 $, ouvrant ainsi l'espace au tourisme spatial et à la rentabilisation du programme. Les coûts pourraient encore baisser comme pour toutes les nouvelles inventions. Selon Réaction Engines, d'ici à 2025, il pourrait y avoir plusieurs sociétés d'exploitation utilisant les Skylon avec des "aéroports" équatoriaux de l'espace construits spécialement pour recevoir cet avion. En 1997, Skylon avait été examiné par l'ESA (Agence spatiale européenne) pour la FESTP (futur Projet Européen du Transport dans l'Espace). Reaction Engines a tenté de mettre sur pied un consortium d'entreprises aérospatiales pour financer le projet Skylon.

Le Skylon est capable de décoller de n'importe quel aéroport et de voler à cinq fois la vitesse du son afin d'emmener 24 passagers en orbite. L'aéronef ne dispose pas de réacteurs conventionnels. Les deux moteurs externes aspirent l'hydrogène et l'oxygène de l'atmosphère afin de faire grimper le véhicule à presque 30 km au-dessus de la Terre, en dehors de notre atmosphère. La première phase de fonctionnement des moteurs est d'utiliser l'air de l'atmosphère, de le refroidir et de le compresser afin de réaliser une combustion efficace avec de l'hydrogène. La deuxième phase utilise de l'hydrogène liquide et une petite quantité d'oxygène liquide présente dans le réservoir. Chaque vol coûtera environ 7,5 millions d'euros, soit en réalité beaucoup moins que l'envoi d'une fusée. Cet d'engin serait capable de remplacer la navette spatiale américaine. Skylon pourrait en effet emmener à son bord 12 tonnes de matériel. Skylon pourra rester en orbite pendant près de 7 jours. Reaction Engine pense que le marché futur pourra atteindre une demande de 70 appareils dans le monde. On espère que cet aéronef pourra être opérationnel d'ici... 10 ans.

En juillet 2009, l'Agence spatiale européenne (ESA) a décidé d'investir 1 million d'euros dans un concept de lanceur au Royaume-Uni: Le projet l'avion spatial Skylon. Cet avion spatial aurait la possibilité de décoller d'une piste habituelle et transporter plus de 12 tonnes en orbite. Skylon se rendrait directement dans l'espace, déposerait la charge nécessaire et pourrait revenir sur Terre sur la même piste. Les caractéristiques de la conception de l'avion spatial devaient être analysées par EADS Astrium, l'agence spatiale allemande et l'université de Bristol. Où en est-on ? Il serait urgent que les gouvernements s'intéressent enfin à ces technologies. Nous n'avons plus les navettes, Soyouz est le dernier vaisseau capable d'acheminer des astronautes (et un peu de matériel) dans l'ISS et sa conception date des années 1960 (le principe Apollo et Saturn V). Or, selon mes connaissances, aucun prototype n'a encore été fabriqué. Les belles images de synthèse, c'est bien joli mais si nous en restons là, nous recevrons bientôt l'ISS sur la tête. Le projet Orion ? Out. Orion devait remettre au goût de jour le programme Apollo mais c'est un fiasco. La Lune, il faut regarder dans le rétroviseur pour songer y aller (1969)... Il a suffit de 60 ans de la traversée de la Manche sur un coucou à hélice pour arriver sur la Lune. Il a fallu 50 ans pour retourner sur le "plancher des vaches". Les gouvernements devraient enfin se tourner vers l'espace et arrêter de vouloir tuer de plus en plus de monde et démolir notre Terre avant sa fin naturelle en fabriquant des engins dotés d'armes toujours plus apocalyptiques.

Longueur: 84 mètres - Envergure: 25 mètres - Diamètre du fuselage: 6,5 m
Vitesse: Mach 5 (6123 km/h), plus après 30 km - Plafond: 26 km puis orbite basse (vers 300 km)
Moteurs: 2 SABRE alimentés par de l'hydrogène et de l'oxygène



5) Engin hypersonique sans pilote X-51 A WaveRider

Mise en ligne: Dimanche 19 août 2012

Je finirai par me demander si je n'ai pas un peu raison quelque part... Dans mes textes "sérieux", humoristiques ou mes canulars, je m'interroge souvent: «On aurait la sensation qu'une "puissance" nous permet d'observer l'Univers, de mettre au point les technologies "gadget" mais nous empêcherait, depuis les vols sur la Lune, d'aller dans l'espace...» Relisez le dossier "Apollo", les avatars d'Orion (le vaisseau copié sur Apollo et devant remplacer Apollo) qui devait permettre à l'Homme d'aller sur la Lune... 70 ans après Neil Armstrong et Apollo 11. Le projet Constellation a été abandonné comme tous les projets d'avions spatiaux. Les engins hypersoniques tardent à venir. L’US Air Force et Boeing, travaillant à la mise au point d’un moteur susceptible d'atteindre les vitesses hypersonniques, ont une nouvelle fois échoué. Le vol d’essai du démonstrateur sans pilote X-51 A WaveRider, après avoir été largué de son avion porteur (un Boeing B-52), est devenu incontrôlable à cause d'une défaillance d’une ailette. Le deuxième vol d’essai du X-51 A WaveRider s’est soldé par un échec 16 secondes seulement après son largage du B-52. Il y a deux ans, lors du premier vol d’essai, après 200 secondes, ce fut déjà un échec. Le X-51 A est conçu pour voler pendant au moins 5 minutes à Mach 6. L'engin s'est abîmé dans l’océan Pacifique et ne sera pas récupéré. Lors de ce vol d’essai, un premier réacteur devait propulser le X-51 à Mach 4,5 (plus de 5 000 km/h) pendant 30 secondes puis le statoréacteur devait prendre le relais jusqu'à 21 000 m et une vitesse de Mach 6 pendant 5 minutes à Mach 6. Comme le X-43 (un autre démonstrateur hypersonique de la NASA), le X-51 WaveRider est largué d'un avion porteur avant de mettre en route son système de propulsion. Sur les quatre engins construits, il n’en a plus qu’un seul. La finalité du projet ? Les premières applications seront militaires. Des armes hypersoniques ou des missiles à long rayon d’action. À plus long terme, si une utilisation civile de certaines technologies de ce programme est "envisageable", il ne faut pas compter sur la réalisation d'avions de transport de passagers avant plusieurs décennies mais personnellement j'en doute, voyez ce qu'on a fait du Concorde. L'A2, l'avion spatial devant succéder au Concorde, n'est qu'un projet.

Les extraterrestres qui nous observent doivent être partagés entre l'envie de rire et la peur. Nos OVNI sans pilote, devant être largués de B-52 pour atteindre Mach 6 pendant 30 secondes, ne dépassent pas les 30 km d'altitude. Mais des missiles nucléaires à longue portée, des armes hypersoniques, il y a quoi inquiéter les extraterrestres. Cela, j'en suis convaincu: Avec sa folie de la guerre, l'Homme aura tout gâché. Si nous n'avions pas tout détourné pour la guerre, cela fait longtemps que nos OVNI égaleraient ceux des extraterrestres et que nous aussi nous voyagerions dans le cosmos. Nous préférons nous massacrer entre nous. Depuis les australopithèques, rien n'a réellement changé. Nos OVNI doivent servir comme armes de guerre (
le TR3A et le TR3B), nous n'arrivons même plus à aller sur la Lune et la Lune est vraiment l'astre le plus proche de la Terre. Mais enfin, nous avons des bombes et des missiles en pagaille. Je pense que la fin du monde, nous l'anticipons nous-mêmes. Plutôt que de chercher une technologie inspirée sur celle des extraterrestres, qui nous aurait permis de sauver l'humanité quand il faudra quitter la Terre, nous préférons nous entre-tuer, nous détruire et précipiter la fin de notre planète. Le X-51 WaveRider, ce prototype hypersonique sans pilote, s'est écrasé dans le Pacifique. Rien de grave, nous avons suffisamment de missiles intercontinentaux, y compris satellisés dans l'espace proche, capables de tout réduire en cendres. Si les OVNI des extraterrestres étaient des armes de guerre, cela fait longtemps qu'ils nous auraient anéanti. Eux qui voulaient nous aider à évoluer seront contraints de nous détruire lorsque nous représenterons un danger, que nous serons capables de déstabiliser l'Univers. Une forte explosion nucléaire dans l'espace pourrait, par l'effet de papillon ou de dominos, déstabiliser cet Univers où d'autres civilisations vivent.

Le Boeing X-51 est un prototype d'avion sans pilote hypersonique équipé d'un superstatoréacteur. Le X-51 A WaveRider est un programme de l'US Air Force, de la DARPA, de la NASA, de Boeing et de Pratt & Whitney. Technologie allant à reculons ? Le X-15 a atteint 7 272,68 km/h le 3 octobre 1967 et le record d'altitude à 107 960 mètres le 23 août 1963. Le X-15 était piloté, par Neil Armstrong entre autres. Long de 7,62 mètres, le X-51 est largué depuis un bombardier B-52, puis accéléré par un propulseur d'appoint à une vitesse de Mach 4,7 et doit ensuite d'utiliser son statoréacteur devant lui permettre de le maintenir une vitesse de Mach 6 pendant au moins 300 secondes. Contrairement aux superstatoréacteurs conçus avant et qui utilisaient de l'hydrogène comme carburant, le X-51 utilise un carburant de type militaire. Sa vocation est de devenir une arme hypersonique.


© by Michel Mahler - Le Réveil des Marmottes

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