Jet Stram, les saisons, Big One

Le Jet Stream
Lundi 5 septembre 2005

Espace

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Un phénomène totalement inconnu avant les avions volant à haute altitude influence le climat: Le Jet Stream. C'est un courant de vent violent situé à plus de 10 000 mètres d'altitude faisant le tour de la Terre à plus de 300 km/h. Il circule de manière sinueuse d'Ouest en Est à la limite de la tropopause. Le Jet Stream fut découvert en 1926 par le météorologiste japonais Wasaburo Oishi grâce à l'observation de ballons-sondes. Cette découverte passa totalement inaperçue dans le monde scientifique (Wasaburo Oishi pensait qu'il ne serait pas pris au sérieux. Il publia sa découverte non pas en Japonais mais en Espéranto). Pourtant, à la fin de 1944, les Japonais se sont servi du Jet Steam pour envoyer des ballons volant à 9 000 mètres et munis d'une bombe sur les USA à près de 10 000 km du Japon. Une de ces bombes a tué 6 enfants dans l'Oregon le 5 mai 1945 (les seules victimes de la guerre sur le sol américain). En 1942, Edward Hiatt se dirige vers une cible au Japon à bord d'un bombardier quadrimoteur B-29 volant à 9 000 mètres. Lorsqu'il largua ses bombes, l'avion était déjà à plus de 20 km de la cible. Explication: Le B-29 volait à 545 km/h avec un vent arrière de 225 km/h. Il volait donc réellement à 770 km/h. Un autre pilote, pris sans le savoir dans le Jet Stream à plus de 10 000 mètres d'altitude, constata que son avion, pris dans le courant en sens contraire, volait en réalité à 5 km/h... en marche arrière !


L'existence d'un courant de vent violent à la limite de la troposphère était donc découvert mais restera méconnu après la guerre. En 1947, un quadrimoteur, le "Stardust", transportant 6 passagers plus les membres d'équipage, tomba dans une tempête au-dessus des Andes. Le pilote grimpa au-dessus de 7 000 mètres et fut happé par le Jet Stream sans s'en douter. Lorsque le pilote pensa être sorti des Andes et être à la hauteur de Santiago, il amorça la descente et percuta la montagne. Le "Stardust" s'écrasa sur un glacier (l'avion et les corps n'ont été retrouvés que 50 ans plus tard). En fait, le "Stardust" était ralenti par un puissant vent contraire et lorsque le pilote amorça la descente, l'avion avait parcouru très peu de distance et se trouvait encore au-dessus des montagnes des Andes. Nous avons dénombré cinq courants "Jet" tournant autour de la Terre. On sait que le Jet Stream influence le climat et qu'il fabrique les tempêtes dont il se nourrit, même au milieu des Terres comme dans les grandes plaines des États-Unis (tornades où les vents peuvent atteindre 400 km/h). Le Jet se forme en fonction des températures froides de la tropopause et les températures chaudes du niveau des océans (ou de la Terre). La concentration d'ozone se forme dans la tropopause. Donc, plus les températures vont se réchauffer au niveau de la Terre, plus le Jet va se modifier et développer des tempêtes, des cyclones, des ouragans, des typhons ou des tornades. Plus nous détruirons la couche d'ozone, plus le climat sera bouleversé. Des modifications exceptionnelles du Jet Stream ont été observées: Il est comme "devenu fou"... Aucun pays ne voulant prendre de réelles mesures pour enrayer le réchauffement (sauf des mesures en trompe-l'oeil), il faut s'attendre à des catastrophes climatiques de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes.

Le réchauffement, le dérèglement climatique

Depuis plus de 4,6 milliards d'années, notre étoile (le Soleil) consomme 610 millions de tonnes de son énergie (l'hydrogène) par seconde. Elle est donc, à notre époque, largement épuisée et cela aurait dû entraîner un refroidissement général de la Terre comme ce fut le cas pour Jupiter (devenu une planète d'hydrogène par l'action du refroidissement) ou pour Mars. Ce qui ralentit ce processus de refroidissement, c'est justement la pollution. En créant un effet de serre, nous avons provoqué un réchauffement artificiel compensant le refroidissement naturel. Jusqu'au jour où le réchauffement a dépassé le refroidissement et a fait monter la température moyenne du globe. C'est ce que nous vivons depuis plusieurs années et le phénomène s'amplifie. Très vite... La première solution serait de laisser filer le réchauffement, cela accélérerait le dérèglement du climat, des courants aériens (Jet Stream), provoquerait des tempêtes de plus en plus fréquentes et de plus en plus puissantes et ferait fondre les glaciers et les banquises. Puis, la couche de pollution (l'effet de serre) sera telle qu'elle empêchera les rayons solaires de pénétrer. Ce sera alors un refroidissement brutal, la Terre sera recouverte de glace et ses champs gravitationnels seront modifiés. La Lune sera attirée et la percutera, puis la Terre quittera son orbite...


Nous pouvons observer les prémices de ce scénario lorsque les rayons solaires rencontrent un endroit plus opaque de la couche de pollution: Il en résulte une chute des températures brutale. Pas encore longue, la couche n'est pas statique. Puis, lorsque les rayons solaires passent à nouveau, la température remonte de façon vertigineuse. Le "réchauffement" n'est donc qu'un aspect du dérèglement du climat.

Contrôler la pollution
Le meilleur moyen pour rallonger un peu la durée de vie de notre astre serait de maîtriser la pollution en fonction de l'appauvrissement des rayons solaires pour les "emprisonner", mais au bout d'un temps relativement court, le résultat serait le même, les rayons ne pénétreraient plus et le refroidissement serait aussi brutal... De toute façon, une telle prouesse est humainement et technologiquement impossible. Passons.


Stopper la pollution
En un temps record, le refroidissement rattraperait son retard, la Terre se couvrirait de glace, seuls quelques mammifères survivraient encore un peu puis toute vie disparaîtrait. Ce serait le scénario précédent... en plus rapide.

Que faire ? Rien... Ceux qui promettent une époque paradisiaque sur Terre sont des inconscients. Tout ce qui est matière, vous, moi, les planètes, les étoiles, les galaxies et même l'Univers a un début et une fin. Certains promettent l'éternité sur Terre... Comment ça marchera quand le Soleil, la Voie Lactée et l'Univers auront disparu ? Lorsqu'on a compris cela, on voudrait surtout que durant ce court passage, chaque individu puisse vivre heureux et que les autres, les "puissants", se rendent compte qu'ils ne sont rien de plus que nous. Dans un univers où tout est éphémère, tout se vaut. Chaque vie est sacrée, même si elle est éphémère, peut-être surtout parce tout n'est qu'éphémère.

Les saisons

Le réchauffement du climat ne peut être mesuré selon une durée définie (l'hiver ou l'été) mais à l'échelle d'une année (une révolution complète de la Terre autour du Soleil). Or, les météorologues ont constaté une nette hausse des températures moyennes. Alors, pourquoi ces périodes de froid brutal ? Lorsque les rayons solaires rencontrent une partie plus opaque de la couche de pollution, ils ne pénètrent plus assez, la température chute brutalement. Lorsque la couche laisse pénétrer les rayons, l'effet de serre les emprisonne ainsi que la chaleur emmagasinée par les océans et le sol: La température monte (le phénomène est observable les nuits d'été, la planète garde la chaleur du jour, cela accroît le réchauffement). Les saisons sont dues à l'inclinaison de la Terre, 23° 26' sur son axe de rotation par rapport à la perpendiculaire au plan de son écliptique (orbite). Cet axe, du pôle Nord au pôle Sud, est fixe dans l'espace. Selon sa position, c'est tour à tour le pôle Nord ou le pôle Sud qui sont éclairés par le Soleil. La durée du jour varie: Au solstice de juin, lorsque le Soleil passe au zénith du tropique du Cancer, les jours sont plus longs dans l'hémisphère Nord et plus courts dans l'hémisphère Sud.

Au solstice de décembre, lorsque le Soleil passe au zénith du tropique du Capricorne, les jours sont plus courts dans l'hémisphère Nord et plus longs dans l'hémisphère Sud. Lorsque le Soleil se trouve sur le plan de l'équateur aux équinoxes de mars et de septembre, les jours et les nuits ont la même durée. Remarquons un phénomène étrange, bien visible sur le graphique: La terre effectue sa révolution autour du Soleil selon une orbite elliptique. La Terre est plus proche du Soleil en hiver. Pourquoi fait-il plus froid ? Les jours sont plus courts dans l'hémisphère Nord. Donc, le rayonnement solaire moins important. Le printemps débute lorsque le Soleil est à la longitude 0° (équinoxe de printemps), l'été à 90° (solstice d'été), l'automne à 180° (équinoxe d'automne) et l'hiver à 270° (solstice d'hiver). Le début de chaque saison est défini par les solstices (été et hiver) et les équinoxes (printemps et automne). Les dates des solstices et équinoxes peuvent subir des variations pouvant atteindre trois jours. Solstice d'été: 21 juin - Solstice d'hiver: 21 décembre - Équinoxe de printemps: 21 mars - Équinoxe de d'automne: 21 septembre. La ligne des apsides définit la distance la plus petite par rapport au Soleil (périhélie) et la distance la plus grande (aphélie). Comme la direction des équinoxes n'est pas fixe, l'année tropique (ou révolution tropique) dure en moyenne 365 jours, 5 h, 48 mn et 46 s. Elle est donc inférieure à l'année de la révolution orbitale qui dure 365 jours, 6 h, 9 mn et 6 s. En réalité, les équinoxes subissent un mouvement appelé "précession des équinoxes", l'axe de rotation de la Terre varie dans le sens rétrograde de 50,2877" environ tous les 26 000 ans.

Dans le calendrier Julien élaboré sous Jules César en 46 av. J.-C., l'année était établie à 365 jours (révolution orbitale) mais il y avait un décalage de 0,2422 jour. Donc tous les quatre ans, le décalage valant presque un jour, on a ajouté un jour à l'année: Les années bissextiles de 366 jours (le 29 février). En ajoutant un jour tous les quatre ans, la valeur de l'année est de 365,25 jours, donc supérieure à la révolution orbitale et les saisons vont donc se décaler de 11 mn et 14 s par an, ce qui ferait environ 3 jours au bout de 400 ans. Le calendrier Grégorien (calendrier actuel), élaboré sous le pape Grégoire XIII en 1582, a donc trouvé le remède: Il suffit de supprimer 3 jours tous les 400 ans... Un procédé plus simple fut appliqué: On ajoute une année bissextile tous les quatre ans (années se terminant par un multiple de quatre) sauf pour les années ayant des multiples de 100, à l'exception des multiples de 400. Cela correspond à supprimer 3 jours tous les 400 ans. Lors de la conversion du calendrier Julien en calendrier Grégorien, il a fallu rectifier le décalage antérieur et ramener la date de l'équinoxe de printemps au 21 mars. L'année 1582 a donc été raccourcie de 10 jours. Par le fait, le jour qui a suivi le jeudi 4 octobre 1582 fut le vendredi 15 octobre 1582.

Distance moyenne de la Terre au Soleil - Périhélie de janvier: 147 103 311 km - Aphélie de juillet: 152 105 142 km
Vitesse orbitale moyenne: De 28 à 31 km/s-1 soit de 101 000 à 111 600 km/h-1
Année (révolution) tropique: 365 jours, 5 h, 48 mn et 46 s (en moyenne)
Année (révolution) orbitale: 365 jours, 6 h, 9 mn et 6 s (en moyenne)
Rotation de la Terre sur elle-même (jour): 23 heures 56 minutes et 4 secondes
Exemples de vitesse d'un endroit de la Terre par rapport à son axe:
À l’équateur: 465 m/s
-1 soit 1 670 km/h-1 - En France (45° de latitude nord): 330 m/s-1 soit 1 190 km/h-1

Le dérèglement climatique

Depuis quelque temps, nous assistons à un bouleversement climatique assez impressionnant. En effet, le réchauffement de la planète est aujourd'hui perceptible par chacun de nous. Paradoxalement, nous sommes témoins de brusques chutes des températures; le climat est «devenu fou». Pourquoi ces incohérences ? En principe, nous devrions vivre une époque de refroidissement général dû à l'appauvrissement des rayons solaires. En effet, le Soleil serait en phase de contraction le dirigeant vers le statut de «naine blanche». Depuis la naissance de notre étoile, le rayonnement solaire s'est affaibli de façon constante, jusqu'à ce que la Terre dispose d'une température moyenne acceptable pour que la vie puisse s'y développer. Depuis 6 000 ans, on peut dire que le climat s'était "stabilisé", 6 000 ans ne représentant quasiment rien dans le temps cosmique. La Terre va s'aligner sur les conditions climatiques de Mars plus éloignée du Soleil. Alors, pourquoi ce "réchauffement épisodique" ?

Ceci est dû à la pollution dont la couche a formé une "verrière" occasionnant l'effet de serre (comme sur Vénus). Dès que cette couche de pollution laisse s'échapper les rayons qu'elle emprisonne, la température chute brutalement. Ces effets en «dents de scie» seront de plus en plus fréquents et de plus en plus sensibles. Ils seront accompagnés de cyclones, de tornades et d'ouragans; les couches atmosphériques passant rapidement de courants chauds à des courants froids sans omettre un léger basculement de la planète sur son axe accentuant le bouleversement. Le dilemme étant actuellement celui-ci: Faut-il réduire les effets de la pollution au risque de précipiter le refroidissement ? Sachant évidemment que la pollution va accroître les cancers et les autres maladies mortelles pour tout ce qui vit. En continuant à amplifier la couche de pollution, les périodes où les rayons sont emprisonnés seront de plus en plus chaudes et les chutes de températures de plus en plus grandes lorsque les rayons pourront s'échapper. Dans un premier temps, la température moyenne de la planète va augmenter jusqu'à la fonte des glaciers (déjà observable dans les Alpes notamment) et des banquises. Puis, lorsque le rayonnement solaire ne pourra plus traverser la couche de pollution, le refroidissement sera radical.


La forêt menacée

Quelques chiffres qui devraient nous donner à réfléchir... Il faudrait 100 millions d'hectares de feuillus pour récupérer l'oxygène d'un milliard de tonnes de gaz carbonique. Or, la forêt ne recouvre même plus 6% de la surface du globe. Si on ne tient pas compte des résineux (qui n'ont aucune faculté transformatrice), il reste tout juste 2,5% de feuillus recouvrant la planète. Chaque année, ce sont des milliers et des milliers d'hectares qui partent en fumée, par négligences des hommes, mais le plus souvent de façon criminelle. Les tempêtes seront de plus en plus fréquentes et de plus en plus meurtrières pour la forêt. En Amazonie, en Afrique ou ailleurs, on continue à abattre les arbres sur des milliers d'hectares de façon totalement inconsciente. Le climat va de plus en plus se dérégler car comme nous l'avons vu précédemment, la forêt est un régulateur climatique. La mer d'Aral n'est plus qu'une flaque d'eau... La Mer Morte est en train de s'assécher alors que le niveau des océans monte suite à la fonte des glaciers et des banquises... De plus en plus de pollution, de moins en moins d'oxygène, un effet de serre aux conséquences dévastatrices (qui emprisonne les rayons solaires), une couche d'ozone protectrice des rayons mortels du Soleil bientôt anéantie. On continue de développer un arsenal nucléaire civil et militaire diabolique, et on nous dit de faire encore et encore plus d'enfants... Ce monde est-il devenu fou ? Ou l'a-t-il toujours été.

Le «Big One»

Mercredi 19 avril 2006 - Sommes-nous à l'aube du «Big One» tant redouté ? Des sismologues, Robert Nadeau et David Dolenc, de l'Université de Berkeley, ont révélé dans la revue "Science" avoir détecté des secousses sous la faille de San Andreas en Californie. Selon les scientifiques, jamais de telles secousses n'avaient été mesurées. Ces "mystérieuses vibrations" pourraient annoncer des séismes imminents, peut-être les plus importants jamais vus. Les vibrations ont été mesurées avec des instruments installés à Parkfield sur la faille de San Andreas. 110 tremblements avaient été détectés de décembre 2001 à décembre 2003. Deux puissants séismes ont suivi: Un à Paso Robles en décembre 2003, d'une magnitude de 6,5 sur l'échelle de Richter et l'autre peu après, en 2004, à Parkfield, d'une magnitude de 6. L'échelle de Richter va de 1 à 9, c'est une échelle ouverte sans limite supérieure connue. Le plus puissant séisme jamais mesuré a eu lieu au Chili en mai 1960 et a atteint une magnitude de 9,5. Un séisme de magnitude 6 a une amplitude 10 fois supérieure à un séisme de magnitude 5 et libère 30 fois plus d'énergie. La faille de San Andreas est à la jonction des plaques tectoniques de l'Amérique et de l'Asie.

Les plaques coulissent horizontalement, la plaque du Pacifique pousse les côtes de la Californie vers le nord. La faille de San Andreas se compose de failles juxtaposées presque parallèles sur une distance de plus de 1 000 km: les failles impériale, de San Jacinto, de Garlock ou de Puente Hills. La plaque Pacifique bouge de 1 cm par an. Elle s'est déplacée de 560 km par rapport à l’Amérique du Nord (depuis 20 millions d'années). Le mouvement s'est accéléré au XXe siècle, la faille se déplace de 5 cm par an, ce qui laisse supposer que le «Big One» se rapproche. Les vibrations observées par les scientifiques se sont produites à une profondeur variant de 20 à 40 km, à la limite de la croûte terrestre et du magma. Les séismes se produisent en général vers 15 km. La Californie s'est préparée au «Big One», le plus redoutable séisme prévu. Il atteindrait 8 sur l'échelle de Richter, voire plus selon les dernières études. Le «Big One» pourrait se produire sur la faille de San Andreas ou celle de Puente Hills découverte en 1999 juste en dessous de San Francisco. Selon les sismologues, ce deuxième cas de figure serait le plus apocalyptique.

Le 18 avril 1906, la ville de San Francisco (Californie) a été ravagée par un séisme d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter faisant 3 000 morts. Le «Big One» ferait des ravages bien plus importants aujourd'hui. Les villes de San Francisco et de Los Angeles sont très peuplées et les buildings parsèment le paysage. Un même séisme, voire le «Big One», ferait des dégâts effrayants de Los Angeles à San Francisco.


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