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IC 2233: Une galaxie ultra-mince !
Jeudi 3 janvier 2013

La galaxie IC 2233, située dans la constellation du Lynx à environ 40 millions d'années-lumière de la Terre, a été découverte par l'astronome britannique Isaac Roberts en 1894. Une image, prise par l'instrument "Advanced Camera for Surveys" du télescope spatial Hubble, combinant des clichés réalisés dans les domaines visible et infrarouge, nous révèle une bien étrange galaxie. En effet, le télescope spatial Hubble vient de nous montrer une image de la galaxie spirale IC 2233 et nous dévoile une des galaxies les plus fines connues. En principe, les galaxies spirales comme la Voie Lactée (notre galaxie), sont généralement constituées de trois principaux éléments visibles: le disque dans lequel se trouvent les bras spiraux, des gaz et des poussières; le halo, une sphère clairsemée se trouvant autour du disque contant un peu de gaz, de la poussière et des étoiles en formation, et le bulbe, le renflement central au cœur du disque, formé par une importante concentration d'anciennes étoiles entourant le centre galactique. Mais dans le domaine de l'observation de l'Univers, les anciennes certitudes sont sans cesse bousculées par de nouvelles découvertes. La galaxie IC 2233 modifie notre vision des galaxies spirales dont fait partie notre Voie Lactée. C'est un exemple de galaxie ultra-mince, son diamètre est au moins dix fois plus grand que son épaisseur. Ces galaxies ont la forme d'un disque d'étoiles lorsqu'elles sont observées sur leur tranche.

Les galaxies ultra-minces donnent une autre perspective sur les galaxies spirales. Ces galaxies ont une faible luminosité et la plupart d'entre elles possèdent pas de bulbe. La couleur bleutée visible le long du disque prouve la nature spirale de la galaxie. Elle indique la présence de jeunes étoiles chaudes et lumineuses. Contrairement aux galaxies spirales comme la Voie Lactée, IC 2233 n'a pas de bande de poussière bien définie. Quelques petites régions inégales peuvent être décelées dans les régions internes, au-dessus et au-dessous du plan médian de la galaxie.



17 milliards de planètes de la taille de la Terre dans notre galaxie
Dimanche 13 janvier 2013

Les scientifiques estiment que 17 milliards de planètes de taille de la Terre peuplent notre galaxie, la Voie Lactée. Certes, ces exoplanètes ne sont pas toutes situées dans la zone habitable des étoiles. Cependant, la probabilité de découvrir des planètes identiques à la Terre augmente considérablement. Selon les observations actuelles -qui n'en sont qu'à l'aube des découvertes de l'Univers-, chaque étoile possède au moins un exoplanète et la Voie Lactée compte entre 200 et 400 milliards d'étoiles, ce qui est peu comparé à Andromède contenant au moins mille milliards d'étoiles. Et nous ne savons pas combien il y a de galaxies dans l'Univers observable. Serions-nous les seuls dans ce gigantisme ? Je n'y ai jamais cru. La première exoplanète, Pegasi 51 b, a été découverts en 1995. Depuis, les astronomes sont certains que les étoiles dotées d’un système planétaire dans notre galaxie, la Voie Lactée, ne sont pas des exceptions. Il semble que c'est plutôt habituel. Les dernières observation menées avec le télescope spatial Kepler ont été analysés par une équipe du California Institute of Technology. Selon John Johnson, du Caltech, «Il y a au moins 100 milliards de planètes, uniquement dans notre galaxie... C'est ahurissant...» Un autre chercheur précise: «Fondamentalement, il y aurait une planète par étoile...» Les astronomes recherchent des exoplanètes semblables à la Terre, qui auraient la même taille et la même masse, et susceptibles d’abriter une forme de vie décelable avec notre technologie..

Rien que dans la Voie Lactée, au moins une étoile sur six possède une planète de la taille de la Terre en orbite autour d'elle. Cela ferait donc environ 17 milliards de planètes où la vie aurait pu se développer, et uniquement dans notre propre galaxie ! Selon ma théorie, si elle peut être appliquée à tous les systèmes stellaires, la zone habitable d'une étoile se déplace vers l'étoile au fur et à mesure que l'étoile s'appauvrit. Des planètes ont pu être habitées et pour d'autres, c'est trop tôt. Pour trouver de la vie sur ces exoplanètes, il faut les chercher dans la zone habitable des étoiles, à une distance idéale où l'énergie permet à la vie de se développer, la présence d’eau liquide par exemple est un critère essentiel. Ces exoplanètes n'ont pas encore été détectées. Notre technologie nous a permis de déceler des géantes gazeuses de la taille de Jupiter voire plus grandes, la plus petite exoplanète découverte, située à bonne distance de son étoile, a une masse d’environ cinq fois celle de la Terre et gravite autour de Tau Ceti, une des étoiles les plus proches de nous assez semblables au Soleil. En 2013, beaucoup de scientifiques espèrent découvrir une planète identique à la Terre, de même taille et de même masse, située dans la zone habitable d'une étoile. Ce jour-là, nous ne découvrirons peut-être pas d'humanoïdes se massacrant entre eux, il a fallu des milliards d'années pour que la vie évolue du premier être unicellulaire à l'Homme sur Terre, mais nous serons certains que la Terre n'est pas la seule planète où la vie est possible. Ce sera déjà un très grand pas pour l'humanité.



Une galaxie truffée de trous noirs massifs
Samedi 2 février 2013

Alors que les trous noirs sont connus depuis des décennies, nous commençons seulement à nous rendre compte qu'ils sont très importants dans l'Univers. Le concept de trou noir a émergé à la fin du XVIIIe siècle avec la gravitation universelle d’Isaac Newton. Ce n’est qu’au début du XXe siècle, avec la relativité générale d’Albert Einstein, que les trous noirs furent admis. Les travaux fondamentaux sur les trous noirs remontent aux années 1960. La première observation d’un objet contenant un trou noir fut la source de rayons X Cygnus X-1 par le satellite Uhuru en 1971. Ce qui a été récemment découvert dans la galaxie NGC 922 est troublant. NGC 922 est une galaxie spirale barrée dans la constellation du Fourneau. Sa forme particulière résulterait de la collision d'une petite galaxie au milieu d'une grande il y a environ 300 millions d'années (donc récemment par rapport à l'âge de l'Univers). NGC 922 mesure environ 75 000 années-lumière de diamètre et peut être vue avec un petit télescope pointé dans la constellation du Fourneau. Située à environ 150 millions d’années-lumière, la galaxie NGC 922 doit sa forme particulière à sa rencontre, il y a 330 millions d’années, avec une galaxie plus petite, 2MASXI J0224301-244443... NGC 922 l’a littéralement traversée par le centre et a brisé sa structure en spirale. L’onde propagée a bousculé la matière interstellaire qui a formée des graines de densité puis a donné naissance à des centaines de milliers d’étoiles. Les nébuleuses en témoignent, éclairées par leurs progénitures. Leurs tons roses reflètent l’abondance de l’hydrogène. Cette image a été prise dans les rayonnements visible et proche-infrarouge par le télescope spatial Hubble.

On y voit la galaxie NGC 922 avec des nuées d’étoiles bleues (étoiles très jeunes et très chaudes), les nébuleuses apparaissant de part en part en illuminant son noyau peuplé d’étoiles plus âgées. Tout cela est déjà passionnant et nous démontre que notre Univers renferme décidément des mystères de plus en plus surprenants. La galaxie NGC 922 a révélé aux astronomes un phénomène bien plus incroyable: Cette galaxie est truffée de trous noirs massifs ! Des observations de la galaxie NGC 922, menées par l'observatoire spatial Chandra, y ont révélé plusieurs condensations émettant des rayons X correspondant à de gros trous noirs. Cette surabondance de trous noirs massifs est plutôt surprenante. Le gaz de NGC 922, riche en éléments lourds, aurait dû empêcher des trous noirs aussi massifs de se former. Une autre galaxie, située à environ 45 millions d’années-lumière de nous en direction de la constellation du Fourneau, NGC 1097, est également une galaxie spirale barrée. NGC 1097 possède un trou noir supermassif de plus de 100 millions de masses solaires au centre de la galaxie. Le télescope Chandra a également permis d’observer la galaxie NGC 6240 où deux trous noirs supermassifs sont en orbite l’un autour de l’autre. En novembre 2004, des astronomes ont découvert le premier trou noir de masse intermédiaire dans notre galaxie orbitant à 3 années-lumière du centre galactique. Ce trou noir d'une masse d’environ 1 300 masses solaires et se trouve dans un amas de seulement sept étoiles. Cet amas est probablement le résidu d’un amas massif d’étoiles qui ont été avalées par le trou noir central. Cette observation conforte l’idée que les trous noirs supermassifs grandissent en absorbant des étoiles et d'autres trous noirs.



Découverte inquiétante sur les trous noirs
Vendredi 1er février 2013

La revue Asrtophysical Journal a publié un article qui devrait nous faire réfléchir. Les astronomes ont comparé les masses des trous noirs supermassifs dans plusieurs galaxies lointaines avec les télescopes Keck, Hubble et VLT: Les trous noirs grandissent beaucoup plus vite qu'on le croyait. Et ce qu'ont découvert ces astronomes est dantesque, une augmentation de dix fois de la masse d'une galaxie s'accompagne d'une augmentation de 100 fois celle d'un trou noir. Cette découverte pourrait changer radicalement les idées des scientifiques sur l'évolution des galaxies. Des trous noirs supermassifs existent à l'intérieur de la quasi-totalité des galaxies. Leur masse est plusieurs millions de fois supérieure à celle du Soleil. Les trous noirs engloutissent la matière, les astres, les étoiles et la lumière. La masse du trou noir NGC 1277 représente 17 milliards de fois celle du Soleil. C'est le trou noir le plus gigantesque de l'Univers découvert à ce jour. Ce trou noir monstrueux se trouve à 220 millions d'années-lumières au cœur d'une lointaine galaxie dix fois plus petite que la Voie Lactée (notre galaxie). Ce trou noir gigantesque a une proportion est démesurément élevée. La "gueule" du trou noir est onze fois plus large que l'orbite de la planète Neptune autour du Soleil. Selon Karl Gebhardt, de l'Université du Texas à Austin, «C'est presque entièrement un trou noir. Elle pourrait constituer le premier objet d'une nouvelle classe, les trous noirs galactiques...»

NGC 1277 est le deuxième plus gros trou noir identifié mais il pourrait atteindre la première place du classement. Le plus grand, découvert en 2011, a une masse (pas encore calculée précisément) qui pourrait atteindre 37 milliards de fois celle du Soleil. NGC 1277 pourrait avoir commencé à avaler sa galaxie. "Sagittarius A", le trou noir supermassif du centre de notre Voie Lactée, pourrait bien un jour l'avaler. Là, ce sera non seulement la fin du monde mais l'engloutissement de notre galaxie. Plus inquiétant, si toutes les galaxies commencent à être avalées par des trous noirs grossissant plus vite que les galaxies, c'est tout l'Univers qui pourrait disparaître. Les trous noirs sont les forces les plus puissantes de notre Univers. Ils créent un champ gravitationnel si intense que même la lumière ne peut s'en échapper. Un trou noir de masse stellaire se forme lorsqu'une étoile s'effondre sur elle-même à la fin de sa vie. Le trou noir peut alors continuer à grandir en engloutissant d'autres étoiles ou fusionner avec d'autres trous noirs, ce qui peut former des trous noirs supermassifs occupant le centre des galaxies. Le trou noir NGC 1277 remet en question cette théorie vu sa taille disproportionnée par rapport à la galaxie où il se trouve. Les scientifiques se posent une nouvelle question: Ce trou noir hors-norme est-il unique en son genre ? Peut-être est-il le révélateur d'un mécanisme de formation cosmique jusque là ignoré... La Voie Lactée ne contient pas uniquement Sagittarius A*, le trou noir supermassif se trouvant au centre de notre galaxie, qui s'apprête à engloutir un gros nuage de gaz qui s'en approche. Il y a plusieurs trous noirs dans notre propre galaxie. Selon Friedmann, lorsque dans notre univers, la "matière noire" (le vide) aura dépassé la masse de la matière (étoiles, planètes, astéroïdes, comètes), notre Univers s'effondrera et en reviendra à son point initial (le Big Crunch, le Big Bang inversé).

La galaxie M87 a un trou noir actif de 6,8 milliards de masses du Soleil, notre propre galaxie (la Voie Lactée) en possède un de 2,7 millions de masses du Soleil (Sagittarius A*), la galaxie Centaurus A contient un trou noir super massif de cent millions de fois la masse du Soleil. Cette dernière découverte va encore accentuer les inquiétudes des scientifiques qui tirent la sonnette d'alarme depuis des années (le fabuleux dérèglement climatique par exemple) mais personne ne les écoute. Il serait peut-être temps de moins s'occuper du triste sort d'un pauvre footballeur, de cesser de jouer avec les guerres, avec la vie humaine, et de regarder ce qui se passe dans l'Univers. Les scientifiques ne peuvent que nous alerter, ce n'est pas eux qui ont le pouvoir. Depuis ma jeunesse, je crois qu'il existe des civilisations extraterrestres mais j'ai évolué dans ma croyance. Je pense qu'il y a d'autres Univers, des Univers parallèles, ce que l'on nomme aujourd'hui le Multivers. Les trous noirs
ou les trous de ver pourraient être des passages vers d'autres Univers. Si nous avions cessé d'admirer notre nombril et que nous avions établi des contacts avec des civilisations extraterrestres bien plus évoluées que nous, celles-ci auraient pu nous aider à concevoir une technologie nous permettant de sauver l'humanité. Nous ne sommes même plus capables d'aller sur la Lune mais nous avons construit de nouvelles armes pour détruire notre planète.



Deux trous noirs se sont percutés au 8e siècle
Mercredi 6 février 2013

L'humanité aurait disparu au 8e siècle. Des rayonnements cosmiques ont frappé la Terre en 774 / 775 lors d'une fusion de deux trous noirs survenue à environ 3000 années-lumière. D'après Ralph Neuhäuser, un des auteurs de la découverte: «Si le sursaut gamma avait été plus proche, toute forme de vie aurait été rayée de notre planète... Il aurait causé d'importants dégâts à la biosphère. Même à des milliers d'années-lumière, un événement similaire sèmerait aujourd'hui le chaos dans les systèmes électroniques très sensibles dont dépendent les sociétés avancées...» Selon Ralph Neuhäuser, le sursaut gamma enregistré au 8e siècle provenait d'un système stellaire situé entre 3000 et 12 000 années-lumière du Soleil. «Reste maintenant à déterminer la rareté de tels pics de carbone 14, c'est-à-dire la fréquence à laquelle des sursauts gamma touchent la Terre. Au cours des 3000 dernières années, l'âge maximum des arbres encore vivants aujourd'hui, il semble qu'un seul événement de ce type ait eu lieu...» Au début de 2013, des chercheurs ont émis l'hypothèse que deux objets stellaires sont entrés en collision à 3000 années-lumière de la Terre et auraient fusionné, déclenchant un déchaînement d'énergie. Une explosion de rayons gamma, peut-être provoquée par la collision de deux trous noirs, serait à l'origine des mystérieux rayons cosmiques qui ont frappé la Terre à la fin du 8e siècle. En juin 2012, des chercheurs japonais ont découvert la trace de rayonnements émis par un événement cosmique inexpliqué dans les anneaux de troncs d'arbres..

Fusa Miyake et ses collègues de l'université de Nagoya au Japon ont analysé le carbone 14, une variété radioactive de carbone qui se forme lorsque les rayons cosmiques traversent les atomes de l'atmosphère terrestre, dans les anneaux de croissance de deux cèdres du Japon. Dans les cernes des deux arbres -correspondant aux années 774 et 775-, ils ont décelé une hausse anormale du taux de carbone 14 d'environ 1,2% soit environ vingt fois supérieure aux variations des changements de l'activité du Soleil. Le phénomène correspond à d'autres relevés déjà réalisés sur des arbres en Amérique du Nord et en Europe. L'hypothèse d'une éruption solaire a été écartée, elle n'aurait pas été assez puissante pour entraîner une hausse de carbone 14 aussi importante. Des chroniques médiévales évoquaient un "crucifix rouge" apparu dans le ciel en l'an 776 après le coucher du soleil, cela aurait pu être l'explosion d'une supernova mais l'événement aurait laissé d'autres traces physiques.

Valeri Hambaryan et Ralph Neuhäuser de l'Institut d'astrophysique de l'université d'Iéna en Allemagne ont proposé une autre explication à ce mystérieux bombardement de rayons cosmiques: "un très bref sursaut gamma", les phénomènes les plus lumineux de l'univers. Ces "flashs" (ou sursauts de rayons gamma) émettent, en quelques secondes pour les plus courts, davantage d'énergie que le Soleil en des milliards d'années. Selon Valeri Hambaryan et Ralph Neuhäuser, un tel flash gamma correspondrait à la brusque augmentation de carbone 14 et à l'absence de témoignages en 776. Le 17 janvier 2013, dans une étude publiée par la Royal Astronomical Society au Royaume-Uni, les astronomes suggèrent que deux objets stellaires très compacts, des trous noirs, des étoiles à neutrons ou des naines blanches, seraient entrés en collision et auraient fusionné, ce qui aurait provoqué ce déchaînement d'énergie et de rayonnements électromagnétiques. Une telle fusion entraîne un sursaut gamma très intense et très bref (généralement moins de deux secondes), ce qui expliquerait pourquoi il n'a pas été aperçu à l'époque par des observateurs terrestres. Les astronomes d'aujourd'hui peuvent assister à ces événements dans des galaxies lointaines plusieurs fois par an. Si ce phénomène est à l'origine des rayonnements cosmiques de 774 et 775, la fusion est survenue à au moins 3000 années-lumière, sans quoi toute forme de vie aurait été rayée de la surface de la Terre. Or, depuis plusieurs années, nous savons que presque toutes les galaxies possèdent un ou plusieurs trous noirs voire toutes. Nous avons observé des trous noirs avalant des étoiles, certains trous noirs avaleraient leur galaxie. Nous savons que des trous noirs peuvent fusionner et donner naissance à des trous noirs supermassifs dont la masse représente plusieurs milliards de fois la masse du Soleil.

Un trou noir par lui-même est un objet très petit mais dont la masse (de tout ce qu'il a englouti) est dantesque. Sa force gravitationnelle est si intense qu'il empêche même à la lumière de s'en échapper d'où son nom, trou noir. En revanche la "gueule" du trou noir peut être gigantesque. C'est la zone où les corps célestes sont attirés par le trou noir et commencent à tourner à des vitesses phénoménales, un peu comme quand vous ôtez le bouchon d'une baignoire et que vous voyez votre petit canard tourner de plus en plus vite vers le siphon avant d'y être englouti.



Le plus jeune trou noir de la Voie Lactée
Mardi 26 février 2013

Les astronomes viennent de découvrir dans la Voie Lactée l’explosion d’une supernova située à 26 000 années-lumières qui aurait créé le trou noir le plus jeune de notre galaxie. La supernova W49B a en effet explosé de manière dissymétrique. Contrairement à ce qui se passe habituellement lors de la mort des étoiles, cette supernova a engendré un nuage de débris irréguliers. En principe, les débris sont projetés de manière égale tout autour de l‘étoile agonisante mais dans le cas de W49B, l‘étoile a rejeté plus de matière, et plus vite, depuis ses pôles que depuis l‘équateur. Grâce aux images combinées du télescope Chandra, de l'Observatoire national de radio astronomie et de l'Observatoire du Mont Palomar, le MIT (Massachusetts Institute of Technology), les astronomes ont pu comparer cette explosion inhabituelle avec les modèles connus. Les scientifiques ont constaté qu’en son centre il n'y avait pas d'étoile à neutron comme habituellement dans les autres explosions mais que cet objet inconnu devait être un trou noir. L'âge du trou noir a été évalué à environ 1000 ans. Certes, c'est plus ancien que le trou noir créé par la supernova SN 1979C âgé de seulement 30 ans. Le trou noir de SN 1979C n'est pas situé dans la Voie Lactée, il se trouve à environ 56 millions d’années-lumières (56 millions x 9 461 milliards de kilomètres) dans la galaxie Messier 100. Cela signifie que d'autres trous noirs pourraient encore se former dans notre galaxie.

Que se passera-t-il quand la masse totale des trous noirs de l'Univers aura dépassé la masse de la matière (tous ses corps célestes, étoiles, planètes, satellites, comètes, astéroïdes...) ? Le Big Crunch ? Un Big Crunch est l'effondrement d'un univers fini, la phase de contraction suivant sa phase d'expansion à un seuil critique, qui ramène cet univers à son point de singularité d'origine annulant l'espace et le temps (un Big Bang inversé).



Découverte inattendue d'antimatière dans notre Univers
Jeudi 4 avril 2013

Un détecteur de particules, installé sur la station internationale ISS (International Space Station), a décelé une importante source d‘antiélectrons inattendue. C'est peut-être la première trace de matière noire décelée dans notre Univers ou si vous préférez, d'antimatière. Selon Sylvie Rosier-Lees, physicienne au Laboratoire de physique des particules d'Annecy-le-Vieux et responsable d'AMS-France (Alpha Magnetic Spectrometer), «Nos mesures avec le détecteur AMS installé sur l'ISS (station spatiale internationale) montrent sans l'ombre d'un doute qu'il existe des sources inconnues d'antimatière dans l'Univers...» Samuel Ting, prix Nobel américain et porte-parole de l'expérience internationale AMS, a publié un résultat spectaculaire présenté au Cern à Genève et publié dans la revue Physical Review Letters. «Cette antimatière, des particules "miroir", a des charges opposées aux particules composant la matière classique. Elle ne peut avoir été produite que par «une physique exotique d'une nature nouvelle jamais observée sur Terre...». C'est une révolution pour la physique et pour la cosmologie: il pourrait s'agir des premières traces de la matière noire constituant plus de 25% de l'Univers, l'antimatière recherchée en vain depuis des décennies. Mais les scientifiques restent prudents et n'exclurent pas l'autre source possible: des pulsars, des étoiles à neutrons très compactes issues de l'effondrement d'étoiles massives.

Ce détecteur a été installé sur l'ISS en mai 2011, l'AMS a déjà détecté plus de 30 milliards de particules de rayons cosmiques dont 400 000 sont des positrons (antiparticule de l'électron). Le positron a la même masse que l'électron mais avec une charge positive. Ces antiparticules sont extrêmement rares et très difficiles à détecter, dès qu'elles rencontrent une particule "classique", elles s'annihilent mutuellement en transformant toute leur masse en énergie. On savait déjà que les collisions entre des rayons cosmiques très énergétiques et des particules du milieu interstellaire provoquent parfois des désintégrations donnant naissance à des positrons. Ce flux d'antimatière a été détecté par l'AMS. En 2008, le détecteur de rayons cosmiques italien Pamela -installé à bord d'un satellite russe- l'avait déjà l'avait décelée. Comme Pamela, l'AMS a détecté bien plus de positrons que ce qui était prévu. Le nombre de positrons aurait dû décroître au fur et à mesure que leur énergie augmente. L'AMS a observé depuis dix-huit mois que la courbe d'abondance des positrons augmente de façon très surprenante au-delà de d'une certaine énergie. D'après Sylvie Rosier-Lees, «C'est cet excès très clair de positrons qui nous indique qu'il existe d'autres sources d'antimatière, dites primaires, car il ne peut s'agir de la désintégration secondaire de rayons cosmiques». Pour expliquer les observations faites sur l'ISS, il n'y a que la théorie physique de la supersymétrie faisant intervenir des collisions de particules de matière noire qui produisent des positrons de haute énergie. Ces particules inconnues, recherchées sans succès par les physiciens depuis des décennies, les wimps (weakly interacting massive particles - particules massives interagissant faiblement), interagissent peu avec la matière et sont donc très difficiles à détecter même si elles sont cinq fois plus abondantes dans l'Univers que la matière classique. Le flux de positrons enregistré par l'AMS ne varie pas dans le temps, il est uniforme dans toutes les directions du cosmos. On espère que dans quelques mois, l'AMS sera capable de confirmer si ces positrons sont un signal de la matière noire ou s'ils ont une autre origine.


© by Michel Mahler - Le Réveil des Marmottes

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