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Kepler-30: Un système stellaire comparable au nôtre

Mise en ligne: Jeudi 16 août 2012

Il y a quelques jours, j'avais lu que notre système solaire était un modèle que l'on ne trouverait nulle part dans l'Univers. L'organisation des orbites des planètes que l'on nomme le plan de l'écliptique était un cas unique. Autrement dit, vu qu'on a découvert des exoplanètes, les autres systèmes stellaires étaient forcément bordéliques comparés au fleuron de l'Univers, notre système solaire. Eh bien non... Des astronomes ont découvert un système stellaire dont les planètes sont organisées de la même façon que dans notre système solaire (plan de l'écliptique). Plus grave pour notre égocentrisme démesuré: Cette découverte suggérerait que la plupart des systèmes planétaires pourraient ressembler au nôtre. En étudiant le système stellaire Kepler-30, situé à 10 000 années-lumière de la Terre, les astronomes ont découvert plusieurs exoplanètes orbitant autour de leur étoile sur un seul et même plan comme c'est le cas dans notre système solaire. Cela n'avait encore jamais été découvert ailleurs. Ces résultats confortent la théorie selon laquelle les planètes se forment à partir d’un disque de poussière et de gaz tourbillonnant autour d’étoiles venant de naître. Dans Kepler-30, ce tourbillon a pu être retrouvé, les planètes observées sont alignées sur un même plan. Selon Dan Fabrycky, co-auteur de l’étude et professeur à l’université de Santa Cruz, «Ce résultat est fondamental puisqu’il valide la théorie standard de formation des planètes...»

En étudiant les interactions entre ces planètes, on pourrait comprendre de quelle façon elles s’organisent entre elles. Kepler-30 est un système composé de trois exoplanètes orbitant autour d’une étoile comparable au Soleil. Les trois exoplanètes (j'en ai mis 4 sur mon graphique car je suis certain que les astrophysiciens en découvriront d'autres), Kepler-30b, Kepler-30c et Kepler-30d, sont plus grandes que la Terre. Deux étant même plus massives que Jupiter. Ces exoplanètes ont été découvertes en janvier 2012 par le télescope spatial Kepler de la NASA. Kepler-30 présente des taches correspondant à des zones plus froides. Il s’agit là d'une autre similitude avec notre étoile, le Soleil. Kepler-30 serait donc une "voisine cosmique" très semblable à notre étoile: Dans les deux systèmes, les planètes effectuent leurs révolutions sur une même orbite, les systèmes comportant des exoplanètes déjà repérés ne sont pas tous aussi bien ordonnés. Des exoplanètes géantes gazeuses (comme Jupiter) évoluent très près de leur étoile, elles ont une orbite décalée voire rétrograde... Dan Fabrycky précise: «Notre travail est significatif mais nous aurons besoin d’étudier plusieurs autres systèmes pour montrer si, en effet, pour tous les systèmes proches du nôtre, le tourbillon de l’étoile s’aligne avec celui des planètes...

Jusqu'ici, nous avons identifié entre 5 et 10 nouveaux systèmes où nous pensons pouvoir appliquer cette méthode, mais le nombre est susceptible d'augmenter en même temps que de nouvelles données sont obtenues. Mais nous sommes confiants que nous serons capables de tester nos prédictions au cours des prochaines années...» Donc, dans le système stellaire Kepler-30, les planètes sont organisées de la même manière que les nôtres, sur un même plan (plan de l'écliptique). Je ne suis pas un scientifique mais je raisonne avec logique en me basant sur les découvertes des astrophysiciens. Selon moi, les planètes susceptibles d'accueillir la vie doivent répondre à des condition précises: Selon l'âge de l'étoile, il faut qu'elles soient éloignées (si l'étoile est récente) ou proches (si l'étoile a déjà beaucoup consommé de son combustible), ceci afin de disposer d'une température moyenne idéale. Disposer d'une atmosphère, d'une gravitation suffisante pour maintenir les objets à sa surface, d'eau liquide, d'oxygène, et de champs de protection contre le rayonnement et les particules émises par l'étoile. Un peu comme la Terre autour du Soleil en somme. Mais pour l'instant -et ce n'est déjà pas si mal comparé à ce nous pouvions observer il y a seulement quelques années-, nous découvrons surtout des planètes plus grosses que la Terre et des géantes gazeuses (comme notre Jupiter). Or, ce n'est pas là que nous trouverons la vie extraterrestre mais sur des planètes réellement comparables à la Terre car je pense que les conditions favorables à la vie sont identiques partout dans notre Univers. Mais déjà, nous commençons à trouver des exoplanètes semblables à la Terre comme ces exoplanètes, un peu plus petites que la Terre, découvertes autour de l’
étoile GJ 436, une naine rouge située à 33 années-lumière de la Terre dans la constellation du Lion. Nous avons déjà découvert un système stellaire relativement semblable au système solaire: Kepler-22b, une exoplanète en orbite autour de Kepler-22, une étoile semblable au Soleil située à environ 620 années-lumière du système solaire dans la constellation du Cygne. Kepler-22b est la première exoplanète découverte le 5 décembre 2011 par le télescope spatial Kepler dans la zone habitable d'une étoile (une naine jaune).



Deux planètes tournant une autour de l'autre... sans étoile !

Mise en ligne: Jeudi 16 août 2012

Le samedi 28 juillet 2012, j'avais publié un canular (issu de la Bible de Noutnoute, elle-même un vaste canular) sur un étrange univers composé de deux étoiles (avec chacune un satellite mou) gravitant autour d'une planète unique au milieu du vide. Et bien, la réalité pourrait dépasser la fiction. En effet, en 2006, des astronomes ont découvert un nouveau type d'exoplanètes dont l'existence même était jusqu'ici inenvisageable. Cette découverte a évidemment plongé les scientifiques dans l'embarras, cela mettait à rude épreuve les modèles de formation des exoplanètes. Jusqu'ici, il fallait un astre essentiel à l'agencement des planètes, une étoile. Les planètes se constituaient en orbites plus ou moins bien ordonnées autour de cette étoile. Or, les astronomes ont découvert un système double composé de 2 planètes... tournant l'une autour de l'autre... et flottant librement dans l'espace, ce système ne possédant aucune étoile ! Ces exoplanètes seraient équivalentes à 7 et 14 fois Jupiter (environ 1% de la masse du Soleil). On ne peut donc pas les assimiler à des naines brunes. Les naines brunes ont une masse d'environ 75 fois celle de Jupiter, donc trop faible pour engendrer les réactions thermonucléaires pour qu'elles deviennent des étoiles.

Ces deux exoplanètes sont aussi massives que de nombreuses exoplanètes observées autour d'autres étoiles. Et je me repose la question sur la possibilité qu'il y pourrait y avoir des planètes artificielles fabriquées par une civilisation extraterrestre ou des OVNI géants. Bien sûr, cette supposition vient de moi, même si des scientifiques le savaient, ils ne devraient pas le dire, cela provoquerait un trop grand malaise et mettrait à mal les croyances imposées par les religions. Pourtant -mais cela n'engage que moi-, je suis convaincu que les planètes artificielles existent ainsi que les OVNI gigantesques -des vaisseaux-mère- servant de bases et d'où partiraient des OVNI plus petits, des navettes en quelque sorte. Mais je dois avoir trop d'imagination, à part dans les films de science-fiction et les séries -nazes- télévisées, les OVNI et les extraterrestres, cela ne peut -ne doit- pas exister. Ainsi soit-il et on ne se pose pas de question. Ce qui différencie les étoiles des planètes géantes, c'est leur mode de formation. Comme toutes les étoiles, les naines brunes se créent lors de l'effondrement d'un nuage de gaz. Les planètes se forment par accumulation de grains de poussière. Ce système à double planète gravitant une autour de l'autre -sans étoile !- a été observé pour la première fois dans une image prise en 2006 par le New Technology Telescope de l'ESO (European Southern Observatory, Observatoire européen austral) à La Silla au Chili.

Cet étrange système, baptisé Oph1622, se situe dans la constellation Ophiuchus à quelque 400 années-lumière. Afin d'être sûrs qu'il ne s'agissait pas d'une confusion, les astronomes ont ensuite utilisé un des quatre télescopes du VLT (Very Large Telescope). La découverte fut annoncée le 4 août 2006 par Ray Jayawardhana de l’Université de Toronto (Canada) et Valentin Ivanov de l’ESO. Oph1622 se compose de deux planètes très jeunes, âgées de seulement un million d'années, donc après que les australopithèques soient apparus sur Terre environ 7 millions d'années avant notre ère
(1). Les exoplanètes -flottant "librement" dans l'espace- sont séparées de 6 fois la distance du Soleil à Pluton. La découverte de ce système fut bien évidemment une véritable surprise pour les astronomes. Mais l'existence d'objets flottant librement dans l'espace est une chose prouvée. Plusieurs de ces objets ont déjà été identifiés, il s'agissait -en plus !- d'objets solitaires (c'est tout aussi bizarre et cela me replonge dans mes spéculations maladives des planètes artificielles ou d'OVNI gigantesques). L'existence d'un tel système pose d'importantes questions quant à l'origine de sa formation et sur son évolution dans le temps. Des planètes pourraient se former en dehors des disques de gaz et de poussière entourant les étoiles ou des naines brunes. Ou même flottant librement dans l'espace ! Les astronomes pensent que ces deux exoplanètes jumelles auraient pu se former ensemble à l'extérieur d'un nuage en cours de contraction, qui s'est dissocié en fragments, comme un système stellaire binaire "miniature".

Toutefois, les auteurs de cette découverte hésitent à appeler cela une "planète double", ces deux exoplanètes ne se sont visiblement pas formées de la même façon que les planètes de notre système solaire et pour une bonne raison, il n'y pas d'étoile autour de laquelle elles pourraient graviter... Je vais encore oser: auraient-elles pu être fabriquées par une civilisation extraterrestre pour servir de bases à des OVNI ? C'est juste une question...

(1) Bientôt, nous comprendrons le sens profond du monolithe noir de "2001, l'Odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick.



Phénix: l'amas de galaxies le plus gigantesque de l'Univers

Mise en ligne: Dimanche 19 août 2012

Une équipe d'astronomes a découvert un amas de galaxies, un des plus grands objets de l'Univers, le "record" en matière de cosmologie. Les images obtenues par le télescope Chandra de la NASA, le télescope du Pôle Sud de la Fondation nationale des sciences des États-Unis et huit autres observatoires pourraient contraindre les astronomes à revoir leurs théories sur l'évolution de ces structures gigantesques et des galaxies qui les habitent. Cette équipe, composée de chercheurs de l'Université McGill de Montréal, a publié un article sur l'amas galactique Phénix (en référence à sa situation dans la constellation du Phénix et au mythe du phénix, un oiseau fabuleux qui renaissait de ses cendres). Phénix se trouve à environ 5,7 milliards d'années-lumière de la Terre. De tous les amas observés, Phénix est l'un des plus massifs et celui qui émet le plus de rayons X.

Selon les données recueillies, la vitesse de refroidissement du gaz chaud dans les régions centrales de l'amas est la plus élevée jamais enregistrée. Pour Michael McDonald, du télescope Hubble (Institut de technologie du Massachusetts) et auteur principal de l'article, «Cette référence -au phénix- est une excellente façon de décrire cet objet qui vient de resurgir... Les galaxies qui se trouvent au centre de la plupart des amas demeurent peut-être inactives pendant des milliards d'années, mais la galaxie au centre de cet amas semble avoir repris vie lors d'un nouvel épisode de formation stellaire particulièrement intense...» L'amas galactique Phénix renferme un vaste réservoir de gaz chaud contenant davantage de matière "normale" que toutes les galaxies de l'amas réunies. Ceci a pu être démontré grâce au télescope Chandra et au télescope du Pôle Sud. On croyait que ce gaz chaud se refroidissait au fil du temps et gagnait la galaxie située au centre de l'amas, permettant ainsi la création d'une multitude d'étoiles. Or, la plupart des amas galactiques n'ont donné naissance qu'à très peu d'étoiles au cours des derniers milliards d'années. Les astronomes ont alors émis une hypothèse: le trou noir supermassif dans la galaxie centrale des amas fournit de l'énergie au système, empêchant ainsi le refroidissement du gaz chaud et la formation d'étoiles. Les amas galactiques sont des structures essentielles à l'étude de l'évolution de l'Univers et des galaxies. L'amas galactique Phénix, sa galaxie centrale et le trou noir supermassif au centre de la galaxie, sont parmi les plus massifs. La découverte d'un amas galactique aussi gigantesques pourrait permettre de mieux comprendre l'évolution des galaxies qui les composent.

Selon Gil Holder, professeur de physique de l'Université McGill et coauteur de l'article, «Nous avons dû élargir notre rayon d'action pour découvrir un amas galactique aussi exceptionnel... Nous avons pu observer cette structure parmi des centaines de nouveaux amas galactiques découverts à l'aide du télescope du Pôle Sud dans le cadre d'un projet visant l'étude de l'énergie sombre, cette force mystérieuse à l'origine de l'accélération de l'expansion de l'Univers...» La formation d'étoiles et le refroidissement du gaz chaud au sein de l'amas galactique Phénix se produisent à un tel rythme que cela entraîne un accroissement très rapide de la masse de la galaxie et du trou noir. Bradford Benson, cosmologiste à l'Université de Chicago et coauteur de l'article, explique: «Une phase importante dont la durée devrait se révéler relativement courte... La galaxie et son trou noir connaissent une croissance insoutenable... Cette croissance fulgurante ne saurait durer plus de cent millions d'années environ, sans quoi la galaxie et son trou noir deviendraient beaucoup plus gros que leurs semblables dans le proche Univers...» Phénix va nous forcer à revoir le mode de croissance de ces gigantesques galaxies au centre des amas. L'amas galactique Phénix a été découvert par le télescope du Pôle Sud, puis observé par l'Observatoire Gemini au Chili, par le télescope Blanco au Chili et par le télescope Magellan également au Chili. Le volume de gaz chaud et la vitesse de refroidissement ont été estimés grâce à Chandra. Plusieurs télescopes spatiaux ont permis de mesurer la vitesse de formation des étoiles au sein de l'amas galactique Phénix: les télescopes WISE et GALEX, de la NASA, et le télescope Herschel de l'Agence spatiale européenne.

J'aimerais, si des astrophysiciens me lisent, qu'ils répondent à la grande question que je me pose depuis toujours. Je ne crois pas aux versions naïves des religions mais je ne crois pas non plus que tout cela serait dû au hasard. Rien que dans notre système solaire, la "moindre erreur", même infime, n'aurait pas permis aux planètes de graviter selon des orbites aussi précises autour du Soleil et ce depuis des milliards d'années. La moindre erreur de rapport entre la vitesse d'inertie, les masses, les forces gravitationnelles et les planètes auraient soit été attirées par le Soleil ou se seraient "évadées" et auraient erré dans le cosmos... Comment s'est créé le champ magnétique entourant la Terre, la couche d'ozone, l'oxygène, l'hydrogène ? D'où vient l'eau ? D'où viennent les fameux nuages de gaz permettant la formation des étoiles ? Des planètes ? "Qui" a imaginé les mécanismes hyper complexes de chaque espèce vivante ou végétale ? Les explications physiques, c'est très intéressant. Mais j'aimerais qu'on me dise d'où tout cela vient et "qui" a agencé une mécanique aussi dantesque. Qu'y avait-il avant le Big Bang ? L'Univers pourrait-il être infini, c'est à dire que si on avançait dans n'importe quel sens, il y aurait toujours quelque chose ? Si non, dans quoi se trouve l'Univers ? Dans quelle dimension est apparu le premier grain de matière ayant engendré le Big Bang et la naissance de l'Univers ? D'où venait ce premier grain de matière ?



Une exoplanète en train de s'évaporer autour d'une étoile

Mise en ligne: Mercredi 6 juin 2012

On avait déjà observé Osiris, une exoplanète surchauffée trop proche de son étoile et qui "s’évapore". Or, un fait similaire a été détecté près de l’étoile KIC 12557548. Une planète rocheuse, un peu plus grande que Mercure, est en état d’évaporation... Un groupe d’astronomes du MIT et de la Nasa avait commencé à analyser la courbe de lumière de l’étoile KIC 12557548 (parmi les 160 000 étoiles de la Voie Lactée surveillées par Kepler). Ils ont été très intrigués car l’étoile se trouve à environ 1 500 années-lumière de la Terre et elle manifeste clairement des chutes périodiques de sa luminosité toutes les 15 heures environ. Il s’agit bien de la présence d’une exoplanète éclipsant périodiquement son étoile. Mais la courbe de luminosité n’a pas la forme symétrique que l’on attendrait d’un transit habituel. Bien que périodique, cette baisse de luminosité change à chaque occurrence. L’asymétrie de la baisse de luminosité serait due à la présence de l’équivalent de la queue d'une comète laissée par une exoplanète en train de s’évaporer. Cette queue serait formée de gaz et de particules refroidies constituées d'oxyde d'aluminium et de pyroxène, de tailles de l'ordre du micron, provenant de la surface de cette planète. La masse de cette exoplanète (planète d'un autre système stellaire) est certainement inférieure à trois fois celle de Jupiter, elle est en revanche supérieure à celle de Mercure. Les astrophysiciens parlent alors de« supermercure».

Cette "supermercure" a moins de 200 millions d'années à vivre avant de s'évaporer complètement. On avait observé des "superterres" (Corot 7b ou Kepler 10b), très proches de leur étoile, et portées à des températures très élevées. Pourquoi ne s'évaporent-elles pas aussi ? Parce que ces exoplanètes ont une masse trop importante. Le champ de gravitation de ces "superterres" est si élevé qu'il limite la perte de matière sous forme de gaz ou de particules de leur atmosphère surchauffée. La petite planète gravitant autour de l'étoile KIC 12557548 est trop légère pour survivre... Mais alors, pourquoi Mercure, la première et plus petite planète de notre système solaire et la plus proche de notre étoile, surchauffée par le Soleil, ne s'évapore-t-elle pas ? Dans notre Univers et dans notre galaxie, comportant entre 200 et 400 milliards d'étoiles, il n'existe pas de "modèle" unique. Nous avons déjà découvert des étoiles doubles, des planètes avec deux soleils, des satellites trop grands pour graviter autour de planètes naines, dans l'Univers (et dans notre propre galaxie), il n'existe pas de modèle standard (qui bien sûr devrait être celui de la Terre). Nous n'en sommes qu'à la préhistoire de l'observation de note univers proche, de la Voie Lactée et du système solaire. Plus nous aurons les moyens technologiques pour observer tout cela, plus nous aurons de "surprises" et peut-être qu'un jour, nous comprendrons d'où nous venons et là où nous allons. Si nous avions les moyens d'observer ce qui se passe dans un trou noir, les surprises seraient gigantesques. Serions-nous prêts à les accepter ? Une dimension où la matière et l'espace n'existent pas est-elle compréhensible pour un cerveau humain ? Non. Il vaut mieux croire aux sornettes des religions et limiter sa vision avec des œillères et plus elles sont épaisses, mieux c'est pour ceux qui veulent avoir le pouvoir en ce monde éphémère. Un jour où l'autre, qu'on le veuille ou non, notre Terre sera un astre mort, bien avant la fin du Soleil et de la Voie Lactée. S'il existe autre chose, cela ne peut pas être réduit à un paradis sur Terre ni même au ciel. Pour comprendre l'origine de notre Univers, il faudra chercher au-delà, au-delà du "Mur de Planck"...



La galaxie NGC 2207 avale la galaxie IC 2163
Mise en ligne: Jeudi 31 mai 2012

NGC 2207 est une galaxie spirale située à 144 000 000 AL dans la constellation du Grand Chien. Cette galaxie est actuellement en interaction avec IC 2163, une autre galaxie spirale. La galaxie NGC 2207 est en train d'attirer toute la matière de la galaxie IC 2163. Les deux galaxies ont été découvertes en même temps par John Herschel en 1835. Trois supernovae ont été observées dans NGC 2207 jusqu'à présent (SN 1975A, SN1999ec et SN 2003H). En novembre 1999, le télescope spatial Hubble a photographié les deux galaxies en lumière visible. En avril 2006, le télescope spatial Spitzer fit de même dans le domaine de l'infrarouge. La galaxie NGC 2207 est entrée en collision et fusionne en ce moment avec la galaxie IC 2163. À l'inverse de NGC 4676, elles ont encore conservé leur apparence originelle de galaxie spirale (comme la Voie Lactée). En effet, elles n'en sont qu'à la première étape de la fusion. Plus tard, elles fusionneront en une galaxie elliptique. Imaginez que notre Soleil soit une étoile d'une de ces galaxies.

Cela ferait belle lurette que la Terre, la seule planète de son système stellaire habitée par le seul spécimen vivant de l'Univers, serait une boule vide où il n'y aurait même plus une minuscule trace d'une vie passée. Je sais, en écrivant cela, je ne risque pas de me faire beaucoup d'amis parmi les croyants des religions. Et pourtant, plus la science progresse, plus le paradis sur Terre s'éloigne. En observant ce qui se passe dans l'Univers, la science peut non seulement comprendre comment se sont formés notre galaxie, notre système solaire et notre planète mais aussi leur fin. Lorsque la galaxie d'Andromède se sera approchée suffisamment près de la nôtre, la Voie Lacée (nous parlons en années-lumière et pas en kilomètres), étant donné la masse totale d'Andromède (plus de mille milliards d'étoiles contre 200 à 400 milliards pour la Voie Lactée), Andromède avalerait la Voie Lactée... Mais il y a bien d'autres scenarii possibles dans l'immensité de l'Univers. Nous avons déjà vu les trous noirs avalant des étoiles, il y a également les supernovae. Une supernova est ce qui suit l'explosion d'une étoile. Vue depuis la Terre, une supernova apparaît donc souvent comme une étoile nouvelle alors qu'elle correspond en réalité à la disparition d'une étoile. On estime à environ une à trois supernovae par siècle dans notre galaxie, la Voie Lactée. Le 1er juin 2010, les télescopes Hubble et Chandra ont photographié le reste de la supernova N49, située à 160 000 années-lumière, dans la galaxie du grand nuage de Magellan. On a également observé la supernova SN 1987A survenue dans une galaxie voisine.

La nébuleuse du Crabe (M1, NGC 1952, Taurus A, Taurus X-1) est le résultat ayant suivi l'explosion de la supernova SN 1054 observée par plusieurs astronomes chinois de la dynastie Song (1054 à 1056). La nébuleuse a été observée pour la première fois en 1731 par John Bevis puis en 1758 par Charles Messier. La Nébuleuse du Crabe ne doit pas être confondue avec la nébuleuse planétaire Hen2-104, parfois appelée "Nébuleuse australe du Crabe". Située à une distance d'environ 6 300 années-lumière de la Terre dans la constellation du Taureau, la nébuleuse a un diamètre de 11 années-lumière et sa vitesse d'expansion est de 1 500 km/s. C'est le premier objet astronomique à avoir été identifié à une explosion d'une supernova. La nébuleuse contient en son centre un pulsar, le pulsar du Crabe tournant sur lui-même environ trente fois par seconde. Il s'agit du pulsar le plus énergétique connu, rayonnant environ 200 000 fois plus d'énergie que le Soleil.

Grâce au Lofar (LOw Frequency ARray), un radiotélescope européen géant cartographiant l'univers en basse fréquence, les astronomes viennent de découvrir une collision de sous-amas de galaxies dans Abell 2256. L'amas Abell 2256 compte plusieurs centaines de galaxies dans un volume de 10 millions d'années-lumière. Il est situé dans la constellation de la Petite Ourse à 800 millions d'années-lumière de la Terre. La galaxie la plus brillante de cet amas est NGC 6331. L'amas Abell 2256 étudié à partir des données fournies par Lofar s'avère plus complexe que ce qu'on peut observer dans le domaine visible. Selon les scientifiques à l'origine de cette étude, cet amas est un endroit où se produisent de nombreuses collisions et fusions entre de petits regroupements de galaxies. En 2011, Lofar avait permis d'étudier les deux extrémités du jet issu du trou noir supermassif au centre du quasar 3C 196. Lofar est un réseau de 50 000 antennes réparties sur 48 sites aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suède, au Royaume-Uni et en France (Nancay, Cher). Lofar va certainement nous apprendre bien des choses sur notre Univers, le Soleil, les planètes, les pulsars, les trous noirs, les galaxies et... sur les extraterrestres. En effet, les extraterrestres utilisent peut-être ces longueurs d'onde comme nous le faisons pour des applications militaires et civiles ! Les chercheurs ont utilisé Lofar pour étudier l'amas de galaxies Abell 2256 mais Lofar va poursuivre sa cartographie du ciel radio: Lofar Key Survey est un programme qui pourrait permettre de découvrir 100 millions d'objets dans l'univers lointain.



Ce qui ne devait pas exister existe

Mise en ligne: Mardi 3 juillet 2012

La galaxie SXDF-NB1006-2 a été découverte à une distance de 12,91 milliards d'années-lumière ! Une année-lumière vaut 9 460 milliards de kilomètres. Essayez de définir une telle distance... Cette galaxie, la plus lointaine jamais observée, a été décelée grâce aux télescopes Subaru et Neck au Mauna Kea sur l'île de Hawaii par des astronomes japonais en collaboration avec l'Observatoire Astronomique National du Japon. Cette galaxie est non pas distante de 500 millions de kilomètres ni même de 500 milliards de kilomètres mais de 12,91 milliards multiplié par 9 460 milliards de kilomètres. Selon les théories actuelles, l'Univers est né de l'explosion du Big Bang il y a environ 13,7 milliards d'années. Grâce à des télescopes de plus en plus puissants, nous en apprenons de plus en plus sur sa création. Et ce qui ne devait pas exister existe... Le télescope spatial Hubble a repéré un très très très lointain un arc de lumière qui... "ne devrait pas exister" ! Cet arc de lumière est apparu sur un cliché pris par Hubble en 2010. C'est en fait une galaxie extrêmement lointaine dont l'image est déformée par un effet de lentille gravitationnelle. L'effet de lentille gravitationnelle est provoqué par la présence d'un amas massif de galaxies. Cet amas fait loupe et est extrêmement lointain. IDCS J1426, découvert par le satellite Spitzer, est situé dans le passé de notre Univers âgé de 3,7 milliards d'années, donc, il y a 10 milliards d'années. La galaxie devait exister dans un passé encore plus lointain. D'où la surprise des astrophysiciens: «Dans un Univers si jeune, il ne devrait pas y avoir suffisamment de galaxies à l'arrière-plan de l'amas pour que l'on puisse observer un arc...»

La masse de l'amas IDCS J1426 est anormalement élevée pour un univers de 3,7 milliards d'années. La masse de l'amas est... 500 000 milliards de fois la masse de notre Soleil ! IDCS J1426 est situé 10 milliards d’années-lumière dans la constellation du Bouvier. Comment a-t-il eu le temps de se former ? L'équipe ayant découvert cet étrange arc envisage plusieurs pistes pour l'expliquer: Les galaxies brillantes de l'Univers jeune pourraient être plus nombreuses que prévu ou nous aurions mal compris la répartition des amas de galaxies lointains. Les scientifiques restent prudents. «Pour le moment, il n'existe aucune réponse pour IDCS J1426. Et même, de nouvelles découvertes "inattendues" sont à prévoir...»

© 2012 by Michel Mahler - Le Réveil des Marmottes


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