Espace

Espace


La vie extraterrestre sur Europe, un des satellites de Jupiter ?
Mercredi 6 mars 2013

La vie extraterrestre pourrait exister dans le Système solaire sur Europe, un des satellites de Jupiter. Europe possède un océan, ce satellite est bien plus propice à la vie que Mars n'étant plus qu'un vaste désert. La NASA concentre des efforts quasiment inutiles limités par les contraintes budgétaires (le robot Curiosity cherchant de la vie sur Mars qui n'existe plus), c'est ce que regrettent des planétologues comme Robert Pappalardo, un responsable scientifique au JPL (Jet Propulsion Laboratory) de la NASA: «Hormis la Terre, Europe est l'endroit dans notre Système solaire où il y a la plus grande probabilité de trouver aujourd'hui la vie et nous devrions l'explorer... Europe est recouvert d'une couche de glace relativement fine, le satellite possède un océan liquide sous la glace en contact avec des roches en profondeur, il est géologiquement actif et est bombardé de radiations qui créent des oxydants et forment en se mélangeant à l'eau une énergie idéale pour alimenter la vie...» Je ne suis pas un scientifique -loin de là- mais je suis rassuré que des scientifiques ont la même idée que moi sur Mars: Mars pourrait avoir été habitée il y a plusieurs milliards d'années... C'est ce que j'écris depuis longtemps en me basant uniquement sur une logique simple de notre Système solaire: le vieillissement de notre étoile.

Selon Robert Pappalardo, «Mars représente la plus grande part de l'exploration du Système solaire de la NASA. L'agence devrait explorer des endroits qui constituent une très grande priorité scientifique... L'une des questions les plus fondamentales est celle de savoir si la vie existe ailleurs dans le Système solaire... Mars pourrait avoir été habitable il y a plusieurs milliards d'années mais Europe pourrait bien être propice à la vie aujourd'hui...» Pour Amanda Hendrix, une planétologue du Planetary Science Institute à Tucson en Arizona, «Si Europe est le meilleur endroit dans le Système solaire après la Terre pour abriter la vie, Encelade, un satellite de Saturne, vient juste après... Il a une mer sinon un océan d'eau liquide sous une couche de glace, il est géologiquement actif avec une source de chaleur au pôle sud et un geyser éjectant des particules d'eau...»

Les scientifiques s'inquiètent pour le volet financier, ce que j'écris également depuis longtemps. La mission prévue pour explorer Europe a été revue pour en réduire fortement le coût. Le JPL, en collaboration avec le laboratoire de physique de l'université Johns-Hopkins dans le Maryland, ont conçu un nouveau projet: Clipper, pour un montant de deux milliards de dollars au total sans le lancement. L'engin serait lancé en orbite autour de Jupiter et effectuerait de nombreux survols proches d'Europe comme le fit la sonde Cassini pour Titan, un satellite de Saturne. Selon Robert Pappalardo: «De cette manière, on peut couvrir efficacement toute la surface d'Europe pour la moitié du coût initial...» Le projet Clipper devra être approuvé, dans ce cas, il pourrait être lancé vers 2021 et mettrait de trois à six ans pour atteindre Europe. Quelle perte de temps et quel gaspillage de savoir car les scientifiques sont prêts. Certes, il faut six mois pour envoyer des robots sur Mars et Curiosity cherche des traces de vie qu'il ne trouvera jamais. La NASA a déjà averti: En fin 2012, il n'y aurait pas de fonds pour la mission Clipper dans le contexte des restrictions budgétaires.

Que de grandes avancées scientifiques de gâchées depuis 1972 (
l'abandon des missions Apollo, les vols sur la Lune). Le Terrien a de l'argent pour les armes et pour se faire la guerre mais n'en a pas pour les sciences essentielles: L'étude le l'Univers, essayer de le comprendre, savoir si nous sommes les seuls ou non dans cet Univers, s'il y a d'autres univers, où va notre Univers, etc... Tous les gadgets de notre époque viennent pour la plupart des missions Apollo, sans la "conquête" spatiale (dans les années 1960 - 1970), il n'y aurait peut-être même pas Internet.

La NASA a annoncé en décembre 2012 le lancement d'un nouveau robot sur Mars en 2020 du modèle de Curiosity. Coût: 2,5 milliards de dollars. Curiosity, arrivé sur Mars en août 2012, devait chercher si la vie a été possible dans le passé lointain de Mars. Pour cause de budgets rabotés privilégiant des missions inutiles, les États-Unis n'auront plus de sonde suffisamment loin dans le Système solaire. Il restera le vaisseau Juno qui atteindra l'orbite de Jupiter en 2016, Juno est programmé pour s'écraser sur Jupiter en 2017. La NASA pourrait (pourrait) participer, mais très modestement, à la mission "Jupiter Icy Moon Explorer" de l'ESA (Agence spatiale européenne) vers Jupiter et ses satellites. Le vaisseau devrait arriver dans l'orbite de Jupiter vers 2030. Europe a été observé pour la première fois, de près, par
les sondes Voyager en 1979 puis, avec plus de détails, par la sonde Galileo dans les années 1990. Malgré des budgets de misère, les astrophysiciens et les astronomes font un travail exceptionnel. Ils découvrent des planètes ou des exoplanètes potentiellement habitables. La survie de l'humanité passera forcément par un "déménagement" sur une planète habitable, sur un satellite, puis sur une exoplanète située hors du Système solaire. La priorité serait donc d'un côté de permettre aux scientifiques de les découvrir et de l'autre, de concevoir des vaisseaux capables de quitter le Système solaire (les voyages interstellaires). Il faut également que les physiciens comprennent notre Univers, ses limites, vérifier si les trous noirs ou les trous de ver peuvent être des passages (ce qui éviterait les longs voyages intergalactiques), comprendre si les trous noirs aspirent tout pour rejaillir dans d'autres univers du Multivers, définir la théorie de cordes, poursuivre la Relativité générale dont bien des facettes nous échappent encore, afin de nous préparer à la survie de l'humanité ailleurs. Mais pour cela, il faut des moyens, des télescopes spatiaux plus performants et placés en orbite héliocentrique (autour du Soleil). Pour poursuivre ce que Einstein a commencé, les physiciens ou les astrophysiciens ne peuvent plus travailler avec les moyens de Newton ou de Galilée. Et, mais c'est une supposition personnelle, si vous avions su -ou voulu- établir des contacts amicaux avec des civilisations extraterrestres disposant de technologies bien en avance sur les nôtres, celles-ci auraient pu nous aider à évoluer bien plus rapidement. Le voulions-nous ?



Naissance d'une exoplanète tellurique (comme la Terre)
Samedi 9 mars 2013

Pour la première fois, des astronomes ont observé une image nette d’un bras de poussières s’étendant entre les deux parties d’un disque protoplanétaire, issues de la formation d’au moins une exoplanète. La photographie du disque protoplanétaire en transition a été réalisée en infrarouge à l’aide du télescope Subaru à Hawaï. Les connaissance des exoplanètes et des disques protoplanétaires progressent. Les observations avec des télescopes spatiaux comme Herschel ou Kepler deviennent de plus en plus précises, nous comprenons de mieux en mieux la formations des planètes ou des exoplanètes. Par exemple, le disque protoplantaire entourant l'étoile J 1604. Deux exoplanètes s'y sont formées en accrétant de la matière du disque et une troisième est en formation à l'intérieur d'une arche de poussières et de gaz qu'elle arrache aux bords du disque protoplanétaire. Dans ce cadre, on comprend bien l’intérêt des travaux menés par un groupe international d’astronomes utilisant le HiCIAO (High Contrast Instrument for the Subaru Next Generation Adaptive Optics) du télescope Subaru au sommet du Mauna Kea à Hawaï pour observer l’étoile J 1604, une jeune étoile semblable au Soleil située à environ 470 années-lumière du Système solaire, dans une région de formation d’étoiles: Scorpion-Centaure. Son âge est estimé à 3,7 millions d’années, donc, elle possède encore un disque protoplanétaire.

Au centre du disque protoplanétaire entourant J 1604, on voit une zone appauvrie en poussières et en gaz (hole). Une arche (arm), de plusieurs dizaines d'unités astronomiques (UA), est bien visible. En face, une zone moins chargée en matière (asymmetric dip). Comme l'intervalle séparant les deux parties du disque, cette arche pourrait signaler la présence d'une exoplanète. Les observations de Subaru confirment l’existence de ce disque très jeune dans un état de transition et qui deviendra un disque de débris. En observant la photographie (dans le proche infrarouge) faite par Subaru, on songe au disque entourant l’étoile LkCa 15 et surtout aux observations de l’étoile HD 142527 réalisées avec Alma. En effet, tout comme avec Alma, on voit une arche de matière connectant les deux parties du disque de J 1604. Il s’agit ici de poussières, alors que l’on observait du gaz dans le cas d’HD 142527. Ces observations concordent. La formation d’une ou de plusieurs exoplanètes aurait consommé la matière manquante dans le disque. De plus, l’arche de poussières observée pourrait bien être une planète rocheuse en train de se former en accrétant ces poussières. Si tel est le cas, ce serait la première fois que l’on détecte une arche de matière dans un disque et la formation d’une planète tellurique. Allons plus loin: assiterions-nous à la naissance d'une exoplanète tellurique qui sera semblable à la Terre et qui pourra être propice à la vie ?



Il y a de l'eau dans l'atmosphère de l'exoplanète HR 8799 c
Vendredi 29 mars 2013

Des astronomes se sont intéressés aux exoplanètes en orbite autour de l’étoile HR 8799 à environ 128 années-lumière de la Terre dans la constellation de Pégase et particulièrement à l'une d'entre elles, HR 8799 c. Elle avait été imagée par l’astronome Christian Marois et ses collègues à l’aide du télescope Keck II au sommet du Mauna Kea à Hawaï. Ils ont précisé la composition chimique de l’atmosphère de HR 8799 c: il y a de l'eau dans son atmosphère. Cette équipe internationale d’astrophysiciens a détecté de la vapeur d’eau et du monoxyde de carbone (CO) dans l’atmosphère de la géante gazeuse. On savait déjà que HR 8799 c contenait de l'ammoniac (NH3), peut-être un peu d’acétylène (C2H2), mais pas CO2 ni une quantité importante de méthane (CH4). La détection de vapeur d’eau dans l’atmosphère d’une telle exoplanète n’est pas une nouveauté. On en avait déjà détecté dans HD 189733 b. La découverte d’eau autour d'une géante gazeuse est aussi intéressante que la présence d’une exoterre ou d'une superterre dans la zone habitable d'une étoile. En mesurant l’abondance de la vapeur d’eau et du monoxyde de carbone, on peut estimer l’abondance des noyaux de carbone sur celle des noyaux d’oxygène. Ceci renseigne sur les processus cosmogoniques à l’origine de la formation des géantes gazeuses dans le disque protoplanétaire initial entourant l’étoile HR 8799.

HR 8799 c est-elle née comme Jupiter dans notre Système solaire ? Il s’agit en effet d’un système stellaire jeune (quelques dizaines de millions d’années), l’exoplanète gazeuse, malgré sa grande distance par rapport à son étoile, n’a pas encore dissipé sa chaleur de formation comme c’est le cas pour Jupiter et Saturne. Les exoplanètes autour de HR 8799 se sont-elles formées de la même façon que dans le Système solaire ?

Voyons deux hypothèses: La première est que la formation s’est faite par capture du gaz autour d’un cœur rocheux, formé par accrétion relativement lente. La seconde suppose une formation rapide par effondrement gravitationnel du gaz du disque protoplanétaire à partir d’une instabilité locale. Dans le premier cas, le cœur se forme avec beaucoup de cristaux de glace, ce qui explique l'appauvrissement du gaz en noyaux d’oxygène. On prédit donc un rapport de l'abondance des noyaux de carbone sur celle des noyaux d’oxygène élevé pour le gaz ensuite capturé par ce cœur solide. C’est ce qui a été mesuré avec HR 8799 c. On peut donc penser que la formation des exoplanètes autour de HR 8799 a peut-être été semblable à celui qui a conduit à la naissance des planètes du Système solaire. Un jour, nous découvrirons qui sait qu'au moins les satellites de Jupiter (ou d'autres géantes gazeuses) ont été (et sont peut-être encore) habitables et que nous ne sommes pas seuls dans notre Univers. Nous n'en sommes pas encore là mais ça viendra. Un jour, les scientifiques nous diront que la vie sur Terre va disparaître (c'est une certitude), que nous devions -que nous aurions dû- songer à nous doter de vaisseaux capables de nous emmener ailleurs, sur un autre astre habitable, pour gagner quelques millions d'années. Nous nous sommes sans doute condamnés nous-mêmes en 1972 en stoppant de façon stupide et définitive
les voyages spatiaux. Les scientifiques ont décelé des exoplanètes ou des satellites habitables mais nous n'avons plus rien pour y aller et la fin de la vie sur Terre se rapproche.



TESS à la recherche d'exoplanètes en 2017
Jeudi 11 avril 2013

La NASA a sélectionné le projet Massachusetts Institute of Technology (MIT) afin de lancer un satellite permettant d'étudier les exoplanètes. La NASA a opté pour le Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS), un projet du Massachusetts Institute of Technology (MIT), le satellite devrait être lancé en 2017. La NASA a annoncé que le projet serait financé (200 millions de dollars) par elle-même. La projet sera mené par George Ricker. L'objectif est de découvrir des exoplanètes en transition près du Système Solaire dont la taille irait de la Terre aux géantes gazeuses comme Jupiter. Selon George Ricker, «TESS sera la première étude d'origine spatiale permettant d'analyser les objets en transit dans le ciel, en couvrant 400 fois plus de terrain que les missions précédentes. Nous serons capables d'identifier des centaines de nouvelles planètes situées dans le voisinage du Système Solaire, en nous focalisant particulièrement sur des planètes dont la taille est comparable à celle de la Terre»... Le satellite permettra d'étudier la masse, la taille, la densité, l'orbite et l'atmosphère d'une multitude de petites planètes, il sélectionnera de nombreuses exoplanètes intéressantes dont les données seront transmises notamment au James Webb Space Telescope (photo). Des études précédentes avaient déjà permis de découvrir des exoplanètes géantes et le télescope spatial Kepler de la NASA a récemment découvert des exoplanètes plus petites mais ces dernières sont difficiles à étudier.

TESS devrait permettre d'étudier de nombreuses petites planètes situées autour des étoiles les plus brillantes du cosmos. George Ricker explique: «Nous avons pu déterminer une nouvelle orbite, "Goldilocks", ni trop loin de la Terre et de la Lune pour TESS». Environ tous le 15 jours, TESS sera assez proche de la Terre pour envoyer ses données en restant à l'abri des radiations. Le projet TESS est prévu pour être lancé en 2017. L'équipe sera composée de George Ricker, de Josh Winn, professeur de physique au MIT et de Sara Seager, professeur en sciences et physique planétaire au MIT. Selon Sara Seager, «La sélection de TESS par la NASA a accéléré nos chances de découvrir des formes de vie sur une autre planète dans les prochaines décennies». Le projet NICER (Neutron Star Interior Composition Explorer) équipe la Station Spatiale Internationale (ISS) d'un instrument pour observer les rayons X des étoiles permettant de mesurer la source des rayons X cosmiques grâce au X-ray timing. L'objectif est d'explorer des étoiles à neutrons afin de révéler leurs compositions intérieure et extérieure. NICER est dirigé par Keith Gendreau du Goddard Space Flight Center de la NASA. La sonde Explorer 1 en 1958 a permis de découvrir les anneaux de radiation de la Terre.

Aviation - Espace