La civilisation grecque avait-elle inventé l'ordinateur ?
Jeudi 5 avril 2012

 

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Notre vision des époques passées et surtout des civilisations antiques est-elle fausse ? L'Homme veut toujours tout interpréter selon son époque. Il ne peut imaginer que d'autres technologies aient pu exister "avant". Des technologies peut-être venues d'ailleurs, ou données aux Hommes quelque soient les époques. Ce que nous allons découvrir ici fait naturellement songer aux technologies de la mystérieuse cité de l'Atlantide ou aux mystères des pyramides (1).

Le 4 avril 1900, des pêcheurs Grecs découvrent l'épave d'un navire romain à 40 mètres de profondeur près de la côte de l'île grecque d'Anticythère. Parmi les amphores, les statues de bronze et de marbre, ils ramenèrent un mystérieux objet de bronze de la taille d'un ordinateur, présentant sur ses deux faces des cadrans gradués et mobiles. L'étrange machine est datée de 87 avant J.-C. On pense alors à un astrolabe, il est référencé comme tel au musée d'Athènes. En 1970, un physicien anglais, Derek de Solla Price, décide d'étudier la machine. «La machine d'Anticythère ressemble à une horloge astronomique...» En appliquant une désoxydation électrolytique, il mit en évidence les cadrans, les aiguilles, les engrenages découpés dans des plaques de bronze de 2 millimètres d'épaisseur et les différentiels du mécanisme. En réalité, le mécanisme est un "ordinateur antique" permettant de décrire avec une très grande précision les mouvements des astres, du Soleil et de la Lune.

La machine d'Anticythère (ou «mécanisme d'Anticythère») est en fait une calculatrice mécanique antique permettant de calculer des positions astronomiques. Le mécanisme est fondé sur les cycles de progression de l'arithmétique babylonienne. C'est le plus vieux mécanisme à engrenages connu. Les fragments retrouvés sont conservés au Musée national archéologique d'Athènes. Les premières études avaient identifié l’âge du mécanisme à celui du naufrage du navire, soit 87 avant J.-C. De nouvelles études l'ont estimé à au moins un siècle avant. L'identité du concepteur n'est pas certaine, il pourrait s'agir d'un disciple d'Archimède de Syracuse (-287 à -212), père de la mécanique statique et évoqué par Cicéron, de Hipparque de Nicée (-190 à -120), fondateur de la trigonométrie ou de Posidonios de Rhodes (-135 à -51). Des indices font en effet de Rhodes le lieu possible de conception et de fabrication: Hipparque et Posidonios vivaient à Rhodes, cette île était un centre intellectuel très important à l'époque (la Silicon Valley antique ?).

La découverte de la machine est établie au 17 mai 1902 quand l'archéologue Valerios Stais s'aperçut qu'un morceau de pierre rapporté du site recelait des inscriptions et des engrenages incrustés. Un examen révéla qu'en fait de pierre, il s'agissait d'un mécanisme oxydé, dont il restait trois morceaux importants et 82 fragments plus petits. En 1976, la Calypso est sur place. L'équipe du commandant Cousteau explore l'épave. Elle y découvre des pièces de monnaie, ceci permet de préciser la date du naufrage et la provenance du navire. En -86, l'armée romaine reconquiert la Grèce et met la ville de Pergame à sac. Le navire, à destination de Rome, aurait sombré lors d'une tempête.

Le soin et l'adresse avec lesquels cette machine fut réalisée, ainsi que les capacités nécessaires en mécanique et en astronomie, remettaient en question nos connaissances historiques des sciences de la Grèce antique. En effet, aucun objet, du même âge et de la même complexité, n'était connu dans le monde. Vers 1905, Albert Rehm est le premier à comprendre qu'il s'agit d'un calculateur astronomique. Derek de Solla Price, physicien et historien des sciences à l'université Yale, confirma l'hypothèse d'Albert Rehm. En utilisant le procédé de désoxydation électrolytique et des radiographies aux rayons X, il étudia le disque et fit apparaître un dispositif extrêmement complexe, comprenant, outre la vingtaine de roues dentées déjà répertoriées, des axes, des tambours, des aiguilles mobiles et trois cadrans gravés d'inscriptions et de signes astronomiques. En 1959, il publia un article préliminaire dans Scientific American, puis il consigna les résultats de ses recherches dans Gears From The Greeks: The Antikythera Mechanism, A Calendar Computer from Circa 80 BC. Par la suite, Allan Bromley et Michael Wright firent des études plus approfondies et corrigèrent certaines erreurs de la reconstruction de Derek de Solla Price. Comme il est impossible de démonter le disque sans l’endommager gravement et que les moyens d'étude classiques et la radiographie s’avéraient inadaptés, toute nouvelle étude du disque fut stoppée. En 2000, l’astronome Mike Edmunds de l’université de Cardiff et le mathématicien Tony Freeth eurent l’idée d’utiliser un scanner à rayons X.

Pour étudier un si petit objet (de quelques centaines de grammes, haut de 21 cm, large de 16 cm et épais de 5 cm), il a fallu construire un scanner à rayons X (un tomographe de très haute résolution de 450 kilovolts). L'appareil, construit par X-Tek Systems, s’avère capable de reconstituer et produire des images tridimensionnelles avec une précision de 50 microns. Enfin, en 2005, Mike Edmunds rassembla une équipe pluri-disciplinaire associant des astronomes, des physiciens, des mathématiciens et des paléographes de trois universités. Pour Xénophon Moussas, directeur du laboratoire d'astrophysique de l'université d'Athènes, la machine est plus complexe que les astrolabes connus jusqu'alors ne comportant que quelques engrenages et roues à dents. Avec son équipe, Xénophon Moussas a réussi à déchiffrer 2 000 nouveaux caractères, Derek de Solla Price n'en avait déchiffré que 900. Xénophon Moussas a réussi à déchiffrer des caractères y compris sur les disques à l'intérieur de la machine. Ces textes sont à la fois un mode d'emploi de l'appareil et un traité d'astronomie.

Au moins quatre cadrans (et non pas trois) indiquent les positions du Soleil et de la Lune, un plus petit décrit les phases de la Lune. On pense qu'il s'agissait d'une machine à calculer les mouvements solaires et lunaires, prévoir les éclipses, elle aurait pu aussi servir à prédire les mouvements de certaines planètes. La forme des caractères, comparée à celles d'autres inscriptions de la même époque, ont conduit les experts à dater la pièce vers le IIe siècle avant notre ère. Si, grâce aux données accumulées sur la structure interne de la machine, le mécanisme est connu en détail, son fonctionnement est lui bien moins certain. Cette machine de bronze, de forme circulaire, actuellement fragmentée en trois parties principales, est exposée au Musée Archéologique d'Athènes. Elle est composée de plus de 82 éléments dont une trentaine de roues dentées. Son fonctionnement se base sur les mouvements différentiels des engrenages permettant de "calculer" la position des astres à un moment donné. Une petite manivelle actionnait une roue principale qui entraînait l'ensemble des engrenages. La face avant possédait des aiguilles indiquant les positions de la Lune et du Soleil par rapport au Zodiaque ainsi qu'un cadran correspondant au calendrier égyptien de 365 jours. La face arrière comportait deux cadrans, l'un correspondant à un calendrier astronomique, l'autre correspondant au cycle de lunaisons permettant de prédire des éclipses.

Les inscriptions sont composées de plus de 2 200 lettres grecques gravées sur le bronze et sont très petites, de 1,5 à 2,5 mm de hauteur et sont plus ou moins érodées. Leur forme les situe vers 100 avant J.-C. Les inscriptions déchiffrées se divisent en deux types: un texte astronomique "étrange" à l'avant du mécanisme (les mots Vénus, Hermès, Mercure, le zodiaque y apparaissent). Un "mode d'emploi" à l'arrière, combinant des indications sur les roues dentées, les périodes de ces roues et les phénomènes astronomiques. Les noms de six ville apparaissent sur le cadran supérieur, cinq noms ont pu être déchiffrés, dont celui d'Olympie. Ce cercle divisé en quatre secteurs tournait d'un quart de tour pour une année.

Cicéron évoque deux machines semblables, cela voudrait dire que cette technologie existait dès le III siècle avant J.-C. La première, construite par Archimède, se retrouva à Rome grâce au général Marcus Claudius Marcellus, il la ramena après le siège de Syracuse en 212 avant J.-C., où le savant grec trouva la mort. Marcellus éprouvait un grand respect pour Archimède. Sa famille conserva le mécanisme après sa mort et Cicéron l'examina 150 ans plus tard. Il le décrit comme capable de reproduire les mouvements du Soleil, de la Lune et de cinq planètes. Cicéron mentionne un objet analogue construit par son ami Posidonios. Les deux mécanismes évoqués se trouvaient à Rome, cinquante ans après la date du naufrage du navire d'Anticythère. Il existait donc au moins trois engins de ce type. La machine d'Anticythère s'avère trop sophistiquée pour ne constituer qu'une œuvre unique. Cicéron raconte qu’il a hérité de sa famille d’une machine bien étrange et qu’un de ses amis en avait élaboré une autre.

Selon les analyses remontant aux années 2000 et les scanners appliqués sur les 82 fragments, il y a 2200 caractères évoquant un texte ésotérique en rapport avec des divinités et le Zodiaque ainsi qu’un manuel d’utilisation. Quatre cadrans indiquent les positions du Soleil et de la Lune. Il est possible (on le pense, ce n'est pas certain) qu’une manivelle actionnait le mécanisme. L’appareil affichait le calendrier égyptien ainsi que les signes du Zodiaque. Une aiguille indiquait les jours d’éclipse, il s’agissait donc d’une calculatrice astronomique. Cette merveille de technologie remet en question nos connaissances de l’ingénierie antique. Le fait qu’il ait existé au moins trois machines de type Anticythère prouve que la science était très avancée. Nous avons les témoignages écrits d’engins perfectionnés. Ctésibios d’Alexandrie (IIIe siècle avant J.-C.) a inventé des canons à eau si puissants qu’ils pouvaient propulser des projectiles et défendre une ville. Il a élaboré des automates, un monte-charge hydraulique, ainsi que le premier orgue de l’Histoire, l’hydraule. L’aqueduc de Barbegal apportait de l’eau aux moulins hydrauliques qui pouvait alimenter tous les habitants de la ville d’Arles ! Héron d’Alexandrie, ingénieur, est l’inventeur de l’Eolipyle, une chaudière fermée qui fait tourner une sphère, une petite «machine à vapeur». Ce mécanicien a également inventé des portes de temple actionnées «automatiquement». Héron d’Alexandrie a imaginé une machine distribuant... de l’eau bénite... automatiquement ! Héron a également crée un appareil imitant la voix d’un dieu pour rendre des oracles. Héron a créé le polybolos, une baliste à culasse mobile qui tire des rafales de projectiles comme le canon mitrailleur Gatling du XIXe siècle. Héron d’Alexandrie a conçu un théâtre mécanique doté d’automates. Des sons reproduisent même le bruit du tonnerre...

Archytas de Tarente (Ve-IVe siècle avant J.-C.) aurait inventé quelque chose d’encore plus surprenant: un oiseau mécanique... qui volait ! En fait, la machine d’Anticythère a confirmé que les prodigieux mécanismes décrits dans les ouvrages grecs et romains n’étaient pas des récits imaginaires. Je me suis toujours demandé comment les Égyptiens avaient construit les pyramides sans aucune technologie. Comment les bâtisseurs du Moyen-Âge avaient construit les cathédrales. J'en suis persuadé, les civilisations antiques avaient des technologies très évoluées (voir l'Atlantide). Mais notre égocentrisme nous aveugle, notre époque doit absolument être la plus moderne. Mes dossiers sur les avions spatiaux démontrent que c'est faux. Les études de l'Ancien Testament laissent entrevoir quelque chose d'encore plus "mystérieux". Mais ces vérités nous dérangent. Demandez à un jeune s'il sait que les Hommes sont allés sur la Lune de 1969 à 1972, qu'ils y avaient transporté des jeeps lunaires (Rover), il vous rira au nez. La machine d'Anticythère est peut-être un mécanisme bien plus sophistiqué, ce que nous en avons étudié est passablement détériore par plus de 2100 ans au fond de la mer. Des pièces minuscules ont sans doute disparu. Et je songe à l'Atlantide si bien décrite par Platon, disposait-elle de technologies encore inconnues de nos jours ? Et les pyramides, le sphinx d'Égypte, quels secrets renferment-ils ? Je ne crois pas à une évolution partie de rien allant dans un seul sens. Selon moi, il y a eu des époques très évoluées et des époques de régression, et peut-être les deux ensemble.



La cité engloutie de Pavlopetri
Mise en ligne: Dimanche 27 mai 2012

Découvrirons-nous bientôt que la cité de l'Atlantide (1) n'était pas une légende ? Une chose est désormais certaine, notre vision de l'Antiquité était fausse. L'Antiquité n'était pas primitive mais disposait de technologies peut-être totalement inconnues de nos jours. En 1967, Nicholas Flemming, de l'université de Cambridge, découvre la cité de Pavlopetri. La cité date de la période mycénienne (-1180 à -1680). Il y a environ 2 000 ans, Pavlopetri, cité dominant la Méditerranée, disparaissait mystérieusement sous les vagues. Les archéologues ont découvert plus de 15 bâtiments, 5 routes, 2 tombeaux et près de 40 cistes. Une campagne de fouilles a débuté en 2009, elle a permis de mettre à jour une autre surface de 150 mètres carrés, des bâtiments (un Mégaron et un pilier de crypte) ainsi que les objets en céramique apportent la preuve que la cité de Pavlopetri était occupée depuis l'âge de Bronze (dès -2800 à -1180 ans avant J-C). L'étude, réalisée en collaboration avec l'UARC (Centre de Recherche d'Archéologie sous-marine britannique) et le Département des Antiquités du Ministère de la Culture en Grèce, a bénéficié d'un équipement révolutionnaire développé à l'origine pour les militaires et les sociétés pétrolières offshore. Le professeur Henderson et son équipe ont réalisé une cartographie numérique détaillée du site au millimètre près en utilisant un scanner acoustique développé par une société américaine spécialisée dans l'ingénierie offshore.

Ce matériel a permis de réaliser des photos en 3 dimensions et d'étudier la structure des fonds marins. Découverte en 1967, la cité de Pavlopetri gît au large de la côte de Laconie en Grèce. C’est la plus ancienne cité engloutie connue. Ses ruines -étonnamment bien conservées- révèlent des tombeaux et des temples qui constituent les prémices de la civilisation occidentale. La seule équipe archéologique -la seule autorisée par les autorités grecques- a pu accéder au site. Des technologies de pointe en matière d’archéologie sous-marine ont permis de découvrir la vie qui régnait à Pavlopetri, les surprises furent de taille. La cité engloutie de Pavlopetri révèle enfin ses secrets. Une équipe de scientifiques, dirigée par Jon Henderson de l'Université de Nottingham, a exploré ces ruines exceptionnellement bien conservées. Les premiers résultats scientifiques devraient être rendus publics en 2014. Les archéologues-plongeurs ont exploré, au large des côtes du Péloponnèse en Grèce, Pavlopetri, la plus ancienne cité submergée connue à ce jour (selon l’archéologue britannique Nic Flemming). C’est une ville avec ses rues, son port, ses bâtiments, ses tombes et qui disposait... de l'eau courante. L’ensemble de la cité engloutie s’étendrait sur 100 000 mètres carrés, seulement la moitié a été pour l’instant cartographiée.

Nicholas Flemming avait découvert le site en 1967. Il pensait avoir sous ses yeux une cité de l’Âge du Bronze (environ 2 000 ans avant notre ère). Depuis 1969, aucune étude n’avait été menée sur le site de Pavlopetri, ce n’est que très récemment qu’une nouvelle équipe, menée par l’archéologue Jon Henderson (Université de Nottingham), en collaboration avec Nicholas Flemmings et avec des collègues grecs, a pu retourner sur le site pour le cartographier en détail. Avec la découverte de poteries datant du néolithique dans les ruines submergées, les archéologues ont revu la datation de Pavlopetri: La cité aurait en fait 5 000 à 6 000 ans. Les vestiges de navires et de cargaisons attestent de l’activité portuaire et commerciale de la cité. Les recherches se poursuivent, notamment pour établir le niveau des côtes à différentes époques. L’activité sismique de la région pourrait être responsable de l’engloutissement de Pavlopetri. Pour les archéologues, c’est une chance, la mer a protégé le site de l’intervention humaine pendant des milliers d’années. En réalité, la cité de Pavlopetri serait plus proche de nos villes "modernes" que des villages de l'Âge du Bronze tels qu'on se les imaginait. Lorsque nous aurons enfin décrypté les mystères des pyramides d'Égypte, notre civilisation prétendue si évoluée en prendra un sacré coup.



Le Triangle des Bermudes
Mise en ligne: Vendredi 1er juin 2012

Il m'était difficile de ne pas évoquer le mystère du Triangle des Bermudes dans cette rubrique. Toutefois, ceux qui croient que je vais apporter la solution seront déçus. Tout ce que je peux dire, c'est qu'aucune théorie, expliquant ces mystères par des phénomènes naturels ou au contraire celles les expliquant par des OVNI ou des extraterrestres n'a pu être prouvée ni démontrée. Le Triangle des Bermudes est une zone de l’océan Atlantique où ont disparu une multitude de navires et d’avions avec leurs occupants. Légendes ou réalité ? L'archipel des Bermudes est une zone triangulaire d'une superficie de 4 millions de km² délimitée par l’archipel des Bermudes, la côte est de la Floride et l’île de Porto Rico. Le Triangle des Bermudes (le «Triangle du Diable») serait un endroit où de mystérieuses disparitions de navires et d'avions auraient été constatées depuis le XIXe siècle. Le nom «Triangle des Bermudes» vient du journaliste américain Vincent Gaddis et de son article du magazine Argosy de février 1964: «The Deadly Bermuda Triangle». L'histoire s'est amplifiée avec la disparition d’une escadrille de cinq chasseurs bombardiers (cinq Avenger, le Vol 19) le 5 décembre 1945 au large de la Floride. Au bout d’une heure de vol, le Vol 19, disparut, l'hydravion parti à leur recherche disparut également ainsi que les équipages.

En 1974, Howard Rosenberg, un journaliste du Los Angeles Times, estimait que plus de 190 navires et 80 avions auraient disparu -avec leurs équipages- dans cette zone au cours des décennies précédentes... Pour expliquer ces mystérieuses disparitions, certains évoquent les extraterrestres, les OVNI, l'influence de l'Atlantide, une distorsion spatio-temporelle ou des champs magnétiques surnaturels. D'autres optent pour des perturbations climatiques, des réactions physiques ou chimiques naturelles liées à l'environnement du Triangle de Bermudes (la remontée en surface d'hydrate de méthane) ou encore des défaillances humaines ou de banales "pannes d'essence". Mais il n'y a jamais eu de résultats d'enquêtes sérieux et convaincants. Les "versions officielles" sont encore plus stupides que celles du crash de Roswell.


De toute façon, si tout cela était lié à des extraterrestres ou à des OVNI, à une distorsion spatio-temporelle ou des champs magnétiques surnaturels, il faudrait le cacher (1). Tout commence réellement dans les années 1970, plusieurs ouvrages et articles de journaux sont consacrés au mystère du Triangle des Bermudes dont "The Bermuda Triangle" publié par Charles Berlitz en 1974. Il s'en suit d'une série d'enquêtes et de contre-enquêtes sur le sujet. La légende -ou le mystère- du Triangle des Bermudes commence avec la mystérieuse disparition du vol 19 le 5 décembre 1945. Vers 14 heurs 10, 5 Avenger décollent de Fort Lauderdale (Floride, États-Unis) pour une mission d’entraînement. Les appareils mettent le cap vers leur base mais, pendant le retour, en survolant la zone qui va devenir "le Triangle des Bermudes", les transmissions radio des pilotes font état de phénomènes étranges, puis le contact radio est rompu. Les 5 appareils se sont volatilisés, ils ne seront jamais retrouvés. Le rapport de la Navy conclut à une "disparition pour causes inconnues". En fait, de nombreux avions et navires disparurent dans la zone du "Triangle des Bermudes" sans laisser de trace. La disparition du vol 19 n’était pas la première, il y en a eu beaucoup avant et d’autres après. Ces disparitions n’ont fait qu’amplifier le mystère. Voici une liste de disparitions d’avions ou de navires dans la zone du Triangle des Bermudes. Il faut bien admettre que de nombreuses disparitions d'avions ou de bateaux recensées dans le Triangle des Bermudes sont réellement troublantes. Voyons les avions.

En janvier 1948, le Star Tiger (un Tudor IV de la BSAAC) disparaît sans laisser de trace. L’enquête relève le caractère étrange de cette disparition. Un an plus tard, le Star Ariel (un autre Tudor IV) disparaît dans le même secteur. Les enquêteurs "restent perplexes". En décembre 1948, un DC-3 de la compagnie Airborne Transport disparaît avec 32 passagers et membres d’équipage, aucune épave ni aucun passager n’ont été retrouvés. Le 30 octobre 1954, un Super Constellation de l’US Navy disparaît avec ses 52 occupants. Aucune épave ni aucun passager ne sont retrouvés. En Août 1963, deux KC-135 Stratotanker se percutent en vol au dessus du Triangle des Bermudes par un temps parfaitement clair et les appareils volaient espacés. Le 22 Février 1978, un Grumman KA-6 disparaît d’un seul coup alors qu’il s’apprêtait à apponter sur un porte-avion.

Voyons maintenant les navires... En mars 1918, l’USS Cyclops disparaît avec ses 306 passagers et membres d’équipage. En 1980, un navire de 160 mètres (le SS Poet) disparut sans laisser de trace, les enquêteurs ne trouvèrent aucune explication. En 2006, on évoqua la possibilité d’une mission secrète qui aurait "mal tourné". En 1963, le SS Marine Sulphur Queen disparaît corps et âmes. En 1800, l’USS Insurgent, un navire français capturé par les Américains, disparaît avec ses 340 marins. En 1800, l’USS Pickering disparaît. En 1812, le Patriot. En 1814, l’USS Wasp. En 1815, l’USS Epervier. En 1824, l’USS Wildcat avec 31 membres d'équipage, le Schooner Lynx avec 40 membres d'équipage et le Schooner USS Hornet. En 1840, le Rosalie. En 1843, l’USS Grampus. En 1866, le Lotta, un navire suédois. En 1868, le Viego, un navire marchand espagnol. En 1880, l’Atalanta, un navire-école britannique avec ses 290 élèves officiers. En 1884, le Miramon, une goélette italienne. En 1909, le Spray. En 1917, le SS Timandra avec 21 marins. En 1918, le Cyclops avec 300 marins. En 1920, le SS Hewitt. En 1921, le Carroll A. Deering fut retrouvé échoué près de Cap Hatteras en Caroline du Nord. Les 11 membres d'équipage avaient disparu. En 1925, le SS Cotopaxi avec 32 marins et le Raifuku Maru, un cargo japonais. En 1926, le Cargo SS Suduffco avec 29 marins. En 1938, l’Anglo Australien avec 38 marins. En 1939, le Quenn of Scoths, un bateau anglais.

Un peu des deux, avions et navires... En 1942, un TBF Avenger (avion). En 1943, un PBY Catalina, un TBF Avenger, un Four Lockheed PV-1 Ventura et un PB4Y Privateer (avions). En 1944, un PBY Catalina, un PB4Y Privateer, un SBD-5 Dauntless et un PBY-5A Catalina (avions). En 1945, un B-24 Liberator (avion bombardier), un PB4Y Privateer (avion) et l'escadrille 19 (les cinq avions Avenger). En 1947, un C-54 (avion). En 1948, le SS Samkey (navire), l’Evelyn K, le Star Tiger (avion). En 1949, un Tudor IV, le Star Ariel (avion). En 1950, un cargo costaricain avec ses 28 hommes, un Grumman F6F (avion). En juin 1950, le Sandra (navire-cargo). En février 1953, le York (avion de transport). En octobre 1954, un Super Constellation (avion de transport). En décembre 1954, le Southern Districts (navire-cargo). En septembre 1955, le Connemara IV (yatch). En novembre 1956, un avion bombardier. En janvier 1956, le Revonoc (yatch). En janvier 1962, le KB-50 (avion). En février 1963, le Marine Sulphur Queen (navire). En juillet 1963, le Sno'Boy (navire). En août 1963, deux K-C-135 (avions). En juin 1965, un Flying Boxcar C-119 (avion de transport). En janvier 1967, le Chase YC-122, le Beechcraft Bonanza et le Piper Apache (avions de transport). En décembre 1967, le Witchcraft (yatch). En novembre 1970, le Piper Commanche (avion de transport). En octobre 1971, le Caribe (navire-cargo). En février 1972, le V.A. Fogg (navire). En mars 1973, le Norse Variant et l'Anita (cargos). En octobre 1976, le Sylivia S. Ossa (navire). En février 1978, le KA-6 Navy Fighting Tiger 524 (avion). En mai 1980, l'Erco 415-D (avion). En octobre 1980, le SS Poet (navire). En novembre 1983, le Cessna 340A (avion). En mars 1984, un Piper et le Cessna 402b (avions). En décembre 1984, le Aeronca 7AC (avion). En janvier 1985, le Cessna 337 (avion). En mai 1985, le Cessna 210k (avion). En juillet 1985, un Piper (avion). En août 1985, le Cessna 172 (avion). En août 1986, le Twin Otter (avion charter). En mai 1987, le Cessna 402c (avion). En juin 1987, le Cessna 401 (avion). En décembre 1987, le Cessna 152 (avion). En février 1988, le Beechcraft (avion). En février 1989, un Piper (avion). En janvier 1990, le Cessna 152 (avion). En avril 1991, un Piper Comanche (avion). En mai 1991, un Piper (avion). En septembre 1993, le Cessna 152 (avion). En août 1994, le Piper PA-32 (avion). En septembre 1994, le Piper PA-23 (avion). En décembre 1994, le Piper PA-28 (avion). En 1995, le Jamanic K (cargo). En mai 1996, un Aero Commander (avion). En août 1998, l'avion Piper PA-28. En 1999, le Genesis (un cargo avec 40 marins). En mai 1999, l'Aero Commander (avion). En décembre 2002, le Piper PA-23 (avion). En mars 2004, le Piper PA-32RT (avion). En mars 2004, le Piper PA-32-300 (avion). En septembre 2005, le Beech BE-58 (avion). En mai 2006, le Cessna 402C (avion)... Bon, je m'arrête là, mais ça fait du matos et du monde qui disparaît dans une seule zone même de 4 millions de km².

Cala n'empêche pas certains de vouloir expliquer ces phénomènes par des "causes naturelles". On a évoqué des perturbations magnétiques et des flatulences océaniques, des émissions sous-marines d'un gaz hautement inflammable, le méthane, dont la présence sous forme de bulles dans l'eau diminue fortement la densité de l’eau jusqu’à provoquer une perte de flottabilité pour les bateaux. La présence de méthane dans l'air diminue la masse volumique et explique la disparition des avions: si la concentration est suffisante, cela arrête les moteurs à piston ou les réacteurs. Issu de la décomposition d'éléments organiques comme le pétrole et le charbon, comprimés par la grande profondeur et la température très basse de l'environnement, libéré lors de la création de failles par l'activité tectonique, cela provoquerait la disparition des navires et des avions "qui sont engloutis ou pulvérisés". Cette thèse a été renforcée par Anatoli Nesterov mais l'auteur avoue "qu'aucune preuve scientifique ne vient étayer cette hypothèse". En 1975, selon le bibliothécaire américain Larry Kusche, une grande partie des disparitions ont eu lieu à d'autres endroits que dans le Triangle des Bermudes, que les récits étaient du colportage, des spéculations, des inventions et des mensonges, pour entretenir le prétendu mystère. La Commission d'enquête de la Marine a étudié la disparition des bombardiers en 1945: Les avions, perdus en mission, auraient en fait été victimes d'une panne de carburant. Ils ne pouvaient plus communiquer en raison de la trop grande distance qui les séparait de leur base. Les navires disparus auraient été pris dans des tempêtes ou victimes "de défauts de fabrication" et auraient coulé sans laisser de trace. Selon Kusche, les disparitions peuvent facilement s'expliquer en fonction des conditions météorologiques, de problèmes techniques ou d'accidents naturels (gaz, coraux, hydrate de méthane ou activité tectonique, etc...). Pour certains, le mystère reste à éclaircir. Pour d’autres, il n’y a pas de mystère...

En 2003, un documentaire de la chaîne National Geographic mentionne juste un petit truc: une diminution du champ magnétique terrestre. On y observe les plus violentes tempêtes du globe et des vagues gigantesques. Le fameux Vol 19 serait dû à une erreur de navigation de l’instructeur ayant confondu la topographie des régions survolées et a cru que son compas magnétique était déréglé. La faible réserve de carburant est responsables de la perte de l’escadrille. Je vous laisse juger. Les disparitions de navires et d'avions (avec leurs équipages) de la liste citée plus haut (loin d'être complète) seraient dues à des pannes d'essence, des erreurs de navigation ou de pilotage, des vagues géantes, du méthane sortant de l'eau et stoppant les moteurs et les réacteurs, les émissions de radio entre les appareils et leur base ou il y a autre chose. Les extraterrestres, les OVNI, l'influence de l'Atlantide, une distorsion spatio-temporelle ou des champs magnétiques surnaturels ? Et si c'était bêtement un trou noir... On situe les trous noirs uniquement dans l'Univers. Les Bermudes, la côte est de la Floride et l’île de Porto Rico ne seraient pas dans l'Univers ? Quand aux extraterrestres et les OVNI, ça ne peut pas exister voyons. L'Homme est le seul être vivant de l'Univers. Les pannes d'essence, le méthane, ça explique forcément qu'on ne retrouve ni les épaves ni les équipages ni les passagers. Cela arrive tous les jours, quand une bagnole tombe en panne d'essence sur l'autoroute, tout disparaît, la bagnole et ses occupants. On pourrait aussi imaginer qu'un OVNI, tombé en panne d'essence, serait resté coincé au fond de l'océan et que les extraterrestres avalent tout ce qui se balade au-dessus (dans les airs ou sur l'eau). Je pose juste une petite question: Où sont passé ces avions, ces navires et leurs occupants ? Il pourrait aussi s'agir, au Triangle des Bermudes, d'un trou spatio-temporel, ce qui pourrait expliquer les disparitions d'avions et de navires aussi soudaines. D'une cité engloutie comme l'Atlandide
(1), d'un crash d'OVNI ayant perturbé cette zone, d'où la diminution du champ magnétique terrestre (admise elle) à cet endroit. Beaucoup d'artistes ou d'auteurs ont évoqué le Triangle des Bermudes. Dans sa chanson "Papa Tango Charly" (album Imagine, 1976), Mort Shuman fait allusion au Triangle des Bermudes.

(1) Winston Churchill a ordonné le secret pendant 50 ans sur la rencontre entre un OVNI et un bombardier de la RAF (Royal Air Force) durant la seconde Guerre Mondiale. Winston Churchill expliquait à Eisenhower, le président des États-Unis: «Cet événement devrait être classé secret défense car cela provoquerait une panique massive parmi la population et réduirait à néant la croyance dans l'Église».


(1) L'Atlantide, mystères des pyramides


Texte © by Michel Mahler - Le Réveil des Marmottes

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