Nous
entrons ici dans la phase que j'appellerais «Le suicide
collectif de la clique à Régis Winter».
Après une tournée des radios dans un peu toute
la France où je représente l'apôtre seul
(impossible de déplacer l'acteur qui se prend
vraiment pour Régis Winter), le temps était
venu de trucider le plus grand chanteur de l'Univers
à son insu. De toute façon, les
émissions avaient atteint le stade de non-retour, les
dernières émissions étaient
programmées pour fin 1990. J'ai alors voulu donner
une fin éclatante à Régis Winter. Un
feu d'artifices de l'absurde et le délire total. 1990
sera le massacre en faux-direct du grand Régis Winter
livré à lui-même avec sa guitare. Nous
lui avions procuré une copie de ma Fender noire. Il
voulait jouer sur ma Fender Stratocaster, j'ai refusé
net, vous allez commencer à comprendre pourquoi dans
cet extrait... Tout commence par une émission en
Lorraine pour Radio Lorraine Relax où j'avais
été invité la veille à cette
radio à Nancy (photo) pour une émission qui
restera dans les anales de la radio. L'émission a
été comme d'habitude prolongée, la
Lorraine, plongée dans le désarroi, ne savait
pas ce qui l'attendait. Rentré au studio avec
quelques personnes de Nancy, nous attaquons l'enregistrement
au petit matin.
Là, ça commence réellement à
déraper. Plutôt que de remettre l'acteur sur
les rails, je le pousse dans sa folie imaginative
imprévisible. L'enregistrement est
réalisé dans les conditions du live au studio
Apocalypsis. Les invités participent involontairement
puisque je vais laisser tous les micros ouverts. Un boeuf
qui a viré au cauchemar pour les auditeurs
non-préparés à un tel délire.
Rappelons aux auditeurs qui auraient raté la
première rediffusion que les chansons de Régis
Winter ont toujours le même thème. En Anglais,
en Allemand, en Italien, en Japonais, en Arabe, en Congolais
ou en français, il raconte sa vie, parle de lui, de
sa Tomston 2400 cm³ 26 cylindres et de Pascal, son
imprésario...
Enregistrement © 1989 by studio
Apocalypsis - Michel Mahler - Durée de l'extrait: 14
mn 13 - Durée de l'émission: Une heure.
«Pourquoi pas
l'été mais l'hiver» (extrait d'une
chanson de Michel Mahler) - Arménie, Amanda Lear et
Michel Rocard - Régis Winter ministre - Régis
Winter, seul au micro, parle de lui, de sa carrière
et déjà... de ses mémoires. -
L'histoire de Nancy (le prénom). J'avais
expliqué au gaillard le petit scénario mais il
a tout mélangé. J'essaie de le rattraper en
vain. Si vous écoutez bien, vous entendrez l'ambiance
de fond au studio. Les micros restent tous ouverts, c'est la
rigolade pour les habitués mais l'étonnement
des invités surprise qui n'ont jamais assisté
à un enregistrement d'une émission de radio
dans ces conditions. J'assure la technique en
réalisant les interviews à la limite du
fou-rire car il faut s'imaginer l'australopithèque en
face. La charmante animatrice a abandonné
après cette émission. On la comprend. Boire ou
conduire une émission de radio, nous avions choisi
les deux... - La leçon de guitare. Régis
Winter commence à être livré à
lui même, c'est le début du suicide en direct.
- Petites histoires drôles. Si on faisait une
émission ainsi de nos jours, nous aurions toutes les
associations sur le dos... - «Disco»,
improvisation de Régis Winter sur des effets
modifiés en direct pendant qu'il chante en Anglais.
La vraie version de «Pourquoi pas l'été
mais l'hiver» est au dossier chansons (1) ainsi que la BO.
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