La
XP-80 ne possède pas de boîte à rythme,
il faut jouer tous les instrments de la batterie
manuellement sur une piste comprenant elle-même
plusieurs pistes. Lorsque l'on quantize une partie, si on
s'est gouré d'un 16e de croche sur une seule note,
tout est fichu, toute la partition est
décalée, c'est la cacophonie totale. La
Workstation pilote un échantillonneur (pour inclure
ma propre voix au chœurs par exemple). Ma première
création sur ce matériel du futur fut
«Vers un autre Monde». En écoutant les
quatre passages instrumentaux, imaginez-vous qu'il n'y a
qu'un seul individu pour jouer tous les instruments et
réaliser l'enregistrement. C'est l'époque
où les bandes magnétiques analogiques sont
définitivement abandonnées: Les
magnétophones utilisent des disques durs et
deviennent de véritables ordinateurs (en beaucoup
plus compliqué). Les compositeurs, les musiciens ou
les techniciens doivent être également de
très bons programmateurs et des informaticiens
chevronnés. Je vais adapter mes concepts
informatiques inventés pour Studio Caroline aux
nouvelles technologies. Après «Vers un autre
Monde», je voulais enregistrer une symphonie cosmique
composée au début de Studio Caroline et que
les moyens technologiques ne me permettaient pas
d'enregistrer. Désormais, c'était possible...
Mais... Mes amis de Savoie ont été
contactés et le maire de
Grésy-sur-Isère me convoque à la
mairie, il me montre une lettre qu'il a reçue de gens
qui veulent me casser par tous les moyens. Il me
prévient: «Ces lettres sont envoyées
partout, aux procureurs, aux juges, aux élus et
même aux flics.» Le coup fatal ne viendra pas de
la Savoie mais de mon département natal: La Moselle.
Le studio est à peine installé en Savoie que
ma sœur (Frieda George) et ma nièce (Marie George),
avec quelques complices sur place, vont tout faire pour me
convaincre de revenir à Saint-Quirin en Moselle (mon
village).
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