Après l'assassinat de Tombalbaye en
1975, le pouvoir échut au général
Félix Malloum, qui dut céder la place à
Goukouni Oueddei à la suite de la première
bataille de Ndjamena en 1979. En 1980, la seconde bataille
de Ndjamena permit à Goukouni Oueddei
d'évincer son rival, Hissène Habré,
avec l'aide de la Libye de Mouammar Kadhafi. Après
l'échec d'un projet de fusion entre le Tchad et la
Jamahiriya arabe de Libye en 1981, les troupes libyennes se
retirèrent dans le cadre d'un accord conclu avec la
France. En 1982, Goukouni Oueddei fut renversé
à son tour par Hissène Habré, qui dut
faire appel en 1983 aux forces françaises. En 1987,
une contre-offensive des forces tchadiennes contraignit les
troupes libyennes à évacuer le pays, à
l'exception de la bande d'Aozou qui ne fut restituée
au Tchad qu'en 1994. En 1990, Hissène Habré
fut renversé du pouvoir par Idriss Déby
(toujours en place). Idriss Déby
bénéfice du soutien de la France et de la
Libye, face aux divers mouvements de rébellion qui
seraient plus ou moins encouragés par le Soudan en
liaison avec le conflit du Darfour. En 1999, le Tchad
s'engage dans la deuxième guerre du Congo, en
soutenant le gouvernement de Kinshasa. Nous le voyons bien,
si François Hollande, tout droit venu de sa
Corrèze, veut régler toutes les rebellions en
Afrique, il y a du boulot. Car chaque intervention
militaire, au Mali comme en Cenrtrafrique, attise encore
plus les règlements de compte.
En réalité, tout cela est le résultat
d'une décolonisation ratée. La Ve
République a voulu continuer à tirer les
ficelles en organisant des révoltes et en destituant,
en plaçant ou remplaçant "ses chefs" dans tel
ou tel pays. Or que fait François Hollande ? Il
continue, comme ses prédécesseurs et ceux qui
le suivront, à mener la politique post-coloniale de
la Ve République. Ce qu'il aurait fallu faire, et
dès 1958, c'était aider les ex-colonies
à devenir des démocraties autonomes, non pas
en y maintenant l'armée et en organisant des
opérations militaires, mais avec un "plan Marshall"
pour l'Afrique.
La France est intervenue dans ses anciennes colonies
(essentiellement en Afrique), au Rwanda en 1994
(opération Turquoise), depuis 2002 en Côte
d'Ivoire (opération Licorne), dans le cadre d'une
coalition à la guerre du Golfe en 1991, à la
guerre du Kosovo en 1999, en 2001 en Afghanistan, en 2003 en
République démocratique du Congo
(opération Artémis) ou lors de la guerre
civile en Libye en 2011. Jusque là, les
opérations militaires françaises en pays
étrangers étaient estimées à 867
millions d'€ (budget consacré aux OPEX). La France
est aussi intervenue en 2013 au Mali (opération
Serval). En 2013, nous voilà donc dans la seconde
guerre de François Hollande en Afrique
(opération Sangaris en Centrafrique). Entre 1963 et
2011, il y a eu 228 opérations extérieures au
Mali, en Afghanistan, en Somalie, au Liban, au Tchad, en
Côte d'Ivoire, en Centrafrique, au Kosovo ou à
Djibouti. Les coût total des opérations
extérieures est de 1,25 milliards d'€ dont 646,6
millions pour le Mali. Il faudra ajouter la Centrafrique. La
France a-t-elle les moyens pour jouer à la guerre
partout ? Ne désespérons pas, Nicolas Sarkozy
sera réélu en 2017 et tout continuera.
Le Réveil des Marmottes a mis en ligne la page de la
bande dessinée (de 1994) restaurée: "La SFTRF,
page 2" (1)... Le travail de restauration a
été dantesque car les planches avaient
énormément souffert, je croyais qu'elles
étaient irrécupérables. En fait, j'ai
ferait une version Internet des BD du Réveil des
Marmottes (version imprimée), un album spécial
pour Internet pour l'instant de 21 pages, regroupant
différents sujets. Un album original des petites
histoires, où si on analyse le contexte, il suffit de
changer les noms et c'est le même film qui continuera
en 2014 et en 2017.
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