Rechercher sur le Web

Traduire le site - Translation

Le site en musique

Radio Noutnoute

Valls: Faut-il fixer des règles à la liberté d'expression ?

Dimanche 29 décembre 2013

Manuel Valls, le Sarkozy new de l'Intérieur, veut interdire les spectacles de Dieudonné. Les gens ne seraient-ils donc pas capables de se fixer eux-mêmes les "limites" de ce qu'ils doivent lire, regarder ou écouter ? Si on commence à fixer des "limites", qui les établira ? L'État... Or ce serait légitimer la censure qui existe déjà sans le dire. On sait que tous les chef d'État sous la Ve, de de Gaulle à Chirac en passant par Nicolas Sarkozy, ont tenté de museler la presse et surtout, la presse indépendante. La "chasse au sorcières" avait pris un tournant dangereux sous Jacques Chirac, elle s'est amplifiée sous Nicolas Sarkozy. Nous avons déjà en France les artistes "tolérés" par le pouvoir (ministère de la Culture), les artistes indépendants sont tout simplement bannis du système. Dans une démocratie, il appartient aux lecteurs, aux auditeurs ou aux spectateurs de choisir eux-mêmes ce qu'ils peuvent aimer. Ce n'est pas à l'État de dicter ce qui est "bon" ou '"mauvais"... Manuel Valls se positionne en digne successeur de Nicolas Sarkozy. En voulant interdire les spectacles de Dieudonné, il se comporte en inquisiteur. Il existe des lois pour protéger les gens de la diffamation, pour punir les incitations à la haine, à la violence ou au racisme. Cela ne suffit-il pas ? Faut-il en plus dicter aux gens que qui est bon ou mauvais ? Personnellement, Dieudonné ne m'intéresse pas, il peut raconter ce qu'il veut, je suis assez "grand" pour choisir moi-même ce que je peux écouter, ce n'est pas à l'État de décider pour moi. Manuel Valls, tout comme Nicolas Sarkozy (ministre de l'Intérieur sous Jacques Chirac puis président de la République), veut être le guide de la conscience des gens et définir qui sont les "bons artistes" ou les "mauvais"... Où est la démocratie et la liberté d'expression ? Selon ce que je crois, je n'ai jamais forcé les gens à aimer ce que je fais.

De la même façon, c'est moi seul qui peut décider si j'aime tel ou tel artiste. Dieudonné va trop loin ? Je le concède et je n'apprécie pas du tout ses sketches (que je ne connaissais pas avant tout ce tapage médiatique sinon deux ou trois phrases que je n'ai vraiment pas pu gober). Me faut-il quelqu'un, l'Êtat, pour me dicter mes goûts ? Ne serai-je pas capable de le faire moi-même ? Jamais personne ne me dictera ce que dois aimer. Si un artiste me dérange, s'il ne convient pas à ce que j'ai envie d'entendre, de lire ou de regarder, je l'ignore, point final.

Faut-il également interdire les meetings politiques et les matchs de foot car c'est là que des "troubles à l'ordre public" sont constatés ? Je n'aime pas les spectacles politiques ni le foot, je ne suis donc jamais allé à un meeting ou à un match. Une demi-seconde de foot à la télé et je zappe. J'aimais et je respectais énormément Coluche. Toutefois, certains de ses sketches ne me plaisaient pas. Alors, j'ai oublié ces sketches et je ne les ai jamais plus écoutés. Mais je ne n'aurais jamais demandé qu'on les interdise ! Autre exemple, je n'appréciais pas du tout Charlie Hebdo que je trouvais trop vulgaire. Je me suis donc reporté sur le Canard Enchaîné qui me convenait mieux. Dieudonné heurte et choque des gens (moi par exemple) ? Il suffit de ne pas l'écouter et de bouder ses spectacles, de l'ignorer en somme. Comme je l'ai écrit
dans ma théorie, «Tout cela révèle l'incapacité des humains à organiser leur propre vie. Ils ont besoin de "maîtres à penser", de chefs, de lois, de dogmes, ou de codes où le moindre détail de leur conduite est indiqué. La pensée unique a dévoré le libre arbitre et pour celles et ceux qui pourraient échapper à l'uniformité, on a prévu d'autres facettes de l'idolâtrie sous forme de stars, de célébrités quelconques ou de sportifs...» Je l'ai également écrit dans la chanson "Miroir".

Le Réveil des Marmottes a bien
connu la censure. Même certaines de mes chansons ont été censurées et les attaques contre mon site ne se compteraient plus. Facebook m'a censuré pour une chanson et des dessins évoquant Carla Bruni. La liberté d'expression s'accompagne de la liberté des gens d'aimer ou non ce que les artistes font. En aucun cas, l'État n'a a décider à notre place de ce qui est "bon" ou "mauvais". Je n'aime pas le Rap mais j'ai défendu les rappeurs lorsque Nicolas Sarkozy et l'UMP voulaient les interdire... Nicolas Sarkozy, Manuel Valls, même moule... J'ai terminé la restauration d'autres BD, la page 34. Un exemple de couverture (demi-page a) d'un numéro de 1997. La demi-page b annonce la fin de cette revue sous forme de fanzine (Fanatic magazine, publication imprimée, périodique ou non, libre et indépendante, le RdM était un mensuel en bandes dessinées). En 1997, une "réunion" a été organisée à Lyon pour empêcher sa distribution (en France, il y a un monopole pour la distribution: la NMPP, Nouvelles messageries de la presse parisienne et la SAEM Transports-Presse). La mise en page était réalisée sur ordinateur avec un simple traitement de texte, les dessins scannés étaient ajoutés aux cadres prévus. Des pages étaient intégralement en bandes dessinées, ce qui faisait de cette revue une originalité. Le 1er janvier 2000, le Réveil des Marmottes est passé en version Web et a abandonné la version imprimée.
 

Les bandes dessinées du RdM: Page 34

Partagez cette page - Sélectionnez le bouton de votre choix


© 2013 by Michel Mahler - Le Réveil des Marmottes
Reproduction autorisée en citant la source: http://michel.mahler.free.fr/Menu.htm

http://michel.mahler.free.fr


Menu