Espace

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1) Les navettes spatiales américaines
2004

Après la conquête de la Lune (Apollo) de 1969 à 1972, le président Richard Nixon demande à la NASA (National Aeronautics and Space Administration) de construire une station orbitale (ISS). Richard Nixon décide en 1972 la conception d'une navette spatiale (Space Shuttle) qui sera en grande partie construite par Rockwell. La Navette est un engin réutilisable conçu pour assurer la desserte des stations en orbite basse (l'ISS, 350 km) et pouvant assurer les lancement ou la réparation des satellites. Une navette spatiale est lancée par des fusées d'appoint et atterrit par ses propres moyens. La Navette est équipée d’un total de 49 moteurs. Deux énormes fusées et un réservoir auxiliaires (largués) l’aident à décoller. Cinq navettes (Shuttle) ont été construites par la NASA et une pour remplacer Challenger: Enterprise (1976) - Columbia (1981) - Challenger (1982) - Discovery (1983) - Atlantis (1985)- Endeavour (1991). Les États-Unis ont été les premiers à concevoir une navette spatiale réutilisable. Six navettes ont été conçues depuis 1976: Enterprise, Columbia, Challenger, Discovery, Atlantis et Endeavour. Les navette ont été mises en service en 1981. Leur mise à la retraite était prévue pour 2009 puis 2011 (les USA désiraient prolonger leur activité jusqu'en 2015, date à laquelle Orion devrait prendre la relève mais les navettes, c'est terminé) .

Les navettes habitées sont abandonnées par la NASA, elle voudrait les remplacer par des engins du genre d'Apollo (1968): Une capsule spatiale réutilisable, Orion, qui ne pourra pas être opérationnelle avant 2017 au plus tôt et nous n'avons plus les Saturn V. Les États-Unis seront dépendants des Russes pour ravitailler ou réparer l'ISS (International Space Station) avec leur Souyouz (du même genre qu'Apollo). Les missions STS (Space Transportation System) des navettes étant finies, l'ISS sera abandonnée et retombera en se désintégrant -on l'espère- comme Skylab ou MiR en pénétrant dans l'atmosphère... Dans la nuit du 19 au 20 février 1986, une minute et demi après le décollage, la navette Challenger explose dans le ciel de Cap Canaveral en Floride avec 7 astronautes à son bord, 5 hommes et 2 femmes. L'habitacle de Challenger n'a pas été détruit par l'explosion. Après la désintégration, le combustible, qui se trouvait dans l'orbiteur et le réservoir principal, a brûlé en quelques secondes dans d'immenses gerbes de feu (formant un gigantesque scorpion dans le ciel). Des astronautes ont survécu à l'explosion. Sont-ils morts dans la cabine dépressurisée pendant la chute vertigineuse de 2 minutes 45 ou lorsque la navette a percuté l'océan ? Trois dispositifs PEAP (1) du poste de pilotage avaient été activés. Selon les enquêteurs, les PEAP ont été utilisés durant les 2 mn 45 de vol ayant suivi l'explosion. Lorsque l'habitacle a percuté l'océan, les astronautes étaient-ils encore en vie et conscients de ce qui se passait ?

1) PEAP: Personal Egress Air Packs. Dispositifs à bord de la navette spatiale fournissant l'alimentation en oxygène des astronautes.

Les sept astronautes de Challenger: Cinq hommes: Francis Richard Scobee, 46 ans, Michael John Smith, 40 ans, Ronald Erwin McNair, 35 ans, Ellison Shoji Onizuka, 39 ans, Gregory Bruce Jarvis, 41 ans et deux femmes: Judith Arlene Resnik, 36 ans et Christa McAuliffe, une jeune institutrice, choisie pour devenir la première femme américaine de l'espace, Christa McAuliffe n'était pas une astronaute professionnelle. Beaucoup d'écoliers ont assisté en direct au lancement et ont été témoins du drame... Le 2 février 2003 (1er février aux USA). Columbia survole le Texas en direction de la Floride. 9 h 16 (14 h 16 GMT): Columbia aurait dû atterrir en Floride. Des témoins au sol au Texas entendent une explosion et voient des éclairs dans le ciel. La navette Columbia (mission STS-107) a explosé au dessus de Dallas lors de sa rentrée dans l'atmosphère avec 7 astronautes à son bord, 5 hommes et 2 femmes... Les sept astronautes de Columbia: Rick D. Husband, 45 ans, William C. McCool, 41 ans, Michael P. Anderson, 43 ans, David M. Brown, 46 ans, Laurel Blair Salton Clark, 41 ans et Kalpana Chawla, 42 ans.

Des projets de navettes spatiales (vols orbitaux) et d’avions spatiaux (vols sub-orbitaux) ont été développés depuis le début de la conquête spatiale (fin des années 1950). SpaceShipOne a accompli son 1er vol le 20 mai 2003. Mais SpaceShipOne ne dépasse guère 100 km d'altitude. D'autres projets furent abandonnés: La navette russe, Buran (Bourane), identique à la navette américaine, elle n'a volé qu'en mode automatique (sans équipage) et fut abandonnée en 1993 après l’effondrement de l’URSS. Le X-20 Dyna-Soar conçu en 1957, abandonné le 10 décembre 1963. Le NASP (National AeroSpace Plane) ou X-30, annoncé en 1986 par Ronald Reagan, annulé en 1994. Hermès, la navette européenne de l’ESA qui devait être lancée par la fusée Ariane, abandonnée le 23 novembre 1992. Bor, une navette soviétique identique à Hermès (1982 - 1984). HOTOL (HOrizontal TakeOff and Landing), une navette spatiale monoétage britannique (la fin des années 1980), abandonnée dans les années 1990. La navette Sänger, même destin que le HOTOL. Le Tupolev-2000, stoppé en 1992. Le Hope-X, une navette spatiale de la NASDA (Japon), abandonné en 2003. Le X-33 (navette VentureStar), développé à partir de 1997 avec des moteurs Aerospike, abandonné en 2000. Le X-34, un engin automatisé, abandonné en 2001. Le Boeing X-37, une navette automatique reprise par l'USAF (1er vol: 22 avril 2010). Le X-38, un véhicule de sauvetage pour l’ISS, abandonné en 1998. Kliper, un avion spatial russe devant remplacer les vaisseaux Soyouz vers 2015, son abandon en 2006 est sujet à controverses... Tous ces projets ont été abandonnés. Trop chers ! Or, les budgets spatiaux ne représentent rien à côté des budgets militaires de l'ensemble des pays de la planète.



2) La navette russe: Buran ou Bourane

L'idée de fabriquer des avions spatiaux date des années 1920. En 1933, l'ingénieur autrichien Eugen Sänger et son assistante Irene Brendt dessinèrent des plans de plusieurs avions-fusées à Peenemünde (port d'Allemagne sur l'estuaire de la Peene - Mer Baltique) dont un bombardier-fusée "antipodal" d'une longueur de 28 mètres et d'une envergure 15 mètres atteignant 21 880 km/h. L'engin était lancé d'un rail et pouvait atteindre 161 km d'altitude. L'URSS s'empara des plans de Sänger à la fin de la guerre. En 1958, l'URSS se lança dans la conception d'avions spatiaux (Kosmolyot) pouvant voler à Mach 10 à plus de 60 km d'altitude. Vladimir Miassichtchev conçut le projet VKA-23, l'avion devait être lancé avec une fusée Semiorka. Les deux projets furent abandonnés au début des années 1960. En 1960, Vladimir Tchelomei entreprit la réalisation d'un avion spatial, le MP-1. Le MP-1 effectua un premier vol le 27 décembre 1961 et atteignit l'altitude de 405 km. Un second vol fut effectué en mars 1963, un autre devait avoir lieu pour préparer une mission habitée en 1965. Le projet fut abandonné en octobre 1964. En 1962, Mikoyan (MiG) avait conçut le projet d'un avion spatial sous la direction de Lozino-Lozinsky. Les travaux commencèrent en 1967 dans la section spatiale de l'OKB à Doubna.

Il s'agissait d'un avion hypersonique (Tupolev) servant de lanceur atteignant Mach 6 chargé de larguer l'avion spatial proprement dit et d'un étage classique (Korolev) pour assurer la satellisation. L'avion spatial, d'un poids de 10,3 tonnes, de 8 m de long et 7,4 m d'envergure, était doté d'une courte voilure delta en flèche. Le premier vol fut effectué le 15 juillet 1969. Le 21 juillet 1969, Apollo 11 (USA) envoie des hommes fouler le sol de la Lune. Le septième vol du VKS soviétique en 1974 sera le dernier. Spiral (VKS) était un intercepteur biplace. Les essais furent baptisés Becpilotniye Orbitalnie Raketoplan (BOR-1, BOR-2 et BOR-3) et effectués de la base de Plesetsk. Les navettes revenaient sur Terre 2 000 km plus loin, à Kasputin Yar. Les essais reprirent de 1976 à 1978 et en mai 1976, des lancements et des atterrissages furent testés. Le premier appareil fut largué en novembre 1976, suivi de quatre autres. Puis, l'avion spatial Spiral fut équipé de ses propres moteurs et vola cinq fois. Le projet a été stoppé en septembre 1978. En 1974, Valentin Glouchko avait été nommé responsable du programme spatial soviétique. Il annula les programmes de la fusée N-1 et des stations orbitales Almaz. En février 1976, un engin ressemblant à la navette spatiale américaine est proposé.

Un duel entre Tchelomei et Glouchko fit rage, Tchelomei accusant le projet de Glouchko d'être trop onéreux et les lanceurs pour propulser la navette n'existaient pas. De 1975 à 1981, Tchelomei conçut un petit avion spatial léger: le LKS lancé par une fusée Proton. Le LKS ressemblait étrangement à la navette européenne Hermès... La navette revenait sur Terre en planant dès 50 km d'altitude et se posait à 300 km/h. Tchelomei passa outre les ordres de Glouchko ne voulant pas entendre parler du LKS et s'adressa directement à Leonid Brejnev. Comme il n'obtint pas gain de cause, il se passa d'autorisation et en moins d'un mois, le LKS était prêt. Tchelomei fut convoqué au Ministère où on lui reprocha d'avoir dilapidé plus de 140 000 Roubles sans aucune autorisation. Dans les années 1980, les USA élaborent le programme "Guerre des Étoiles". Les Soviétiques ont alors repris le projet Spiral et mirent au point un avion spatial de combat, Uragan (Ouragan) lancé par une fusée Zenith, équipé d'un canon, et capable... d'abattre les navettes américaines ! L'engin fut alors testé: Cosmos-1374 en juin 1982, Cosmos-1517 en mars 1983 et Cosmos-1614 en décembre 1984. Les essais furent rebaptisés BOR-4. Les USA abandonnèrent les missions militaires après l'explosion de Challenger en février 1986. Le programme Uragan fut donc arrêté également. Parallèlement, la construction de la navette de Glouchko avait commencé dès la fin des années 1970.

De 1983 à 1988, les essais (BOR-5) ont débuté. L'engin pouvait atteindre Mach 16. Un exemplaire fut équipé de deux réacteurs et de deux ramjets. Une nouvelle fusée fut fabriquée pour lancer Buran (ou Bourane): Energya. La fusée fut opérationnelle au printemps 1987. Pour sa première mission le 15 mai 1987, Energya avait embarqué un module d'une nouvelle station orbitale devant remplacer Mir. Le module devait effectuer lui-même la manoeuvre finale de mise sur orbite, il retomba dans l'Océan Indien. Ce n'est qu'en janvier 1988 que l'existence de Buran fut rendue publique. La navette ressemblait à la navette américaine. La différence était dans le système de propulsion. Buran n'utilisait pas ses moteurs au décollage, mais uniquement ceux de la fusée Energya. Ceci permettait d'embarquer une plus grande charge. Le 26 octobre 1988, le premier vol "officiel" fut reporté. Le 14 novembre 1988, à 3 h 00, Energya décollait avec Buran. Huit minutes plus tard, Energya plaçait Buran sur une orbite à 160 km. Buran alluma alors ses moteurs et arriva sur son orbite à 260 km d'altitude. Après deux révolutions, Buran revint sur une orbite à 100 km et enclencha les rétro-fusées. Buran rentra dans l'atmosphère au-dessus de la Méditerranée à Mach 25 avant d'atterrir sur la piste de Baïkonour à 300 km/h. Le parachute de freinage immobilisa la navette après 2 km de roulage. Cette mission était entièrement automatisée, Buran n'avait pas de pilote ni de passager. Une deuxième navette était déjà en construction: Pchitka. Quatre à cinq missions étaient prévues chaque année pour les deux engins. Le 10 janvier 1989, Valentin Glouchko meurt à l'âge de 81 ans. La fin de la Guerre Froide sonna le glas de Buran. Les Soviétiques ne voyaient plus de missions d'intérêt (...), la date du premier vol habité ne cessa d'être repoussée. En juin 1993, le programme Energya-Buran fut abandonné. Les deux navettes, Buran et Pchitka et le lanceur Energya ont coûté plus de 150 milliards de francs. Le pas de tir d'Energya a été délaissé et envahi par la végétation. Ainsi se sont achevées l'aventure de Buran et 40 ans d'études sur les avions spatiaux parce que les Hommes ne voyaient plus d'utilité militaire à ces engins.


Longueur: 36,367 m - Hauteur: 16,35 m (sans Energia) - Envergure de l'aile: 23,92 m
Orbite: 250 à 500 km - 46 moteurs assurent le contrôle de fin d'attitude



Hermès - Le plus redoutable échec de l'Europe
Vendredi 13 mai 2005

Le plus redoutable échec de l'Europe: Hermès, la navette spatiale européenne. En 1977, le CNES (Centre National d'Études Spatiales: Agence française de l'espace) propose un avion spatial habité. Cet avion spatial est nommé Hermès par Frédéric d'Allest lors de la première réunion de travail. Hermès est destiné à des missions sur des orbites allant de 200 à 400 kilomètres d'altitude. Les premières études portent sur un planeur hypersonique à ailes delta lancé par Ariane IV pouvant embarquer 2 pilotes, 1 passager, 120 kg d'équipements divers par membre d'équipage et 400 kg de fret. Le coût du projet est estimé à au moins 10 milliards de francs. En 1983, Hubert Curien, président du CNES, déclare: «Nous sommes maintenant sûrs que la France et l'Europe devront se lancer dans les vols habités.» Le 24 janvier 1984, aux États-Unis, le président Reagan charge la NASA de construire une station orbitale habitée en permanence. Les 30 et 31 janvier 1985, à Rome, au conseil de l'Organisation spatiale européenne, la France propose à ses partenaires trois programmes: la station orbitale Colombus, le lanceur Ariane V et l'avion spatial Hermès, trois composantes de l'infrastructure orbitale européenne.


L'Europe ne retient que le lanceur Ariane V et préfère participer au programme Colombus ainsi qu'à la station orbitale américaine. Ces programmes sont évalués à plus de 14 milliards de francs. L'Allemagne n'est toujours pas emballée par le programme Hermès pas plus que l'Italie qui participe à la station Colombus à hauteur de 25%. En novembre 1991, la France se rallie à l'Allemagne pour arrêter le programme Hermès lors de la conférence ministérielle de Munich alors qu'elle en était à l'origine. Le 23 novembre 1992, lors de la réunion des états membre de l'ESA (Agence Spatiale Européenne) à Grenade en Espagne, l'ESA annonce la fin du programme Hermès. Le projet de navette européenne est désormais réduit à des études de définition... En janvier 1993, Jacques Chirac, candidat à l'Élysée, veut annuler les décisions du conseil des ministres européens de Grenade pour relancer le programme Hermès. En 1995, alors que Jacques Chiac est élu, Hermès est définitivement abandonné au profit d'une nouvelle étude de navette spatiale habitée menée en coopération avec la Russie. L'Europe a ainsi renoncé à son plus ambitieux programme et se prive d'une autonomie en matière de vols habités. Voilà la réalité de l'Europe et de ses magouilles financières.



Laboratoire européen Columbus

Mise en ligne: Jeudi 21 juin 2012

Le laboratoire européen Columbus (Columbus Orbital Facilita ou Columbus) est un laboratoire scientifique pressurisé conçu par l'ESA faisant partie de l'ISS. Son lancement, prévu fin 2004, a été reporté en raison de l'explosion de la navette spatiale Columbia. Le lancement a finalement eu lieu le 7 février 2008 avec la navette spatiale américaine Atlantis lors de la mission STS-122. Colombus est arrimé à la station ISS depuis le 11 février 2008. En 1982, Aeritalia (actuellement Thales Alenia Space) et MBB-ERNO (ex DASA, aujourd'hui EADS Astrium), maîtres d'œuvre du Spacelab (1973), soumettent une station intégrée purement européenne: MTFF (Man Tended Free Flyer) pouvant s'arrimer à la station Freedom ou à la station Mir pour des missions de 90 jours. Ceci quelque temps avant que les États-Unis ne proposent à l'ESA de se joindre au projet américain de la Station Spatiale Freedom qui deviendra par la suite l'ISS (la Station spatiale internationale). La raison d'être du MTFF était la desserte, deux fois par an pour une durée de 12 à 15 jours, et sept accostages de l'avion spatial Hermès, alors en cours de conception, dont les études avaient commencé en 1977. Le projet Columbus comprend alors: Le laboratoire pressurisé Columbus APM (Attached Pressurized Module) attaché à Freedom, Le MTFF (Columbus Man Tended Free Flyer), la plate-forme européenne polaire PPF (Polar PlatForm) et la navette spatiale européenne, Hermès..

C'est là que le fossé entre les scientifiques, les inventeurs et le pouvoir politique se creuse encore: À l'issue du Conseil des ministres européens de l'espace de novembre 1992 à Grenade, seuls le Columbus APM (modifié en Columbus Orbital FAcility) et la plate-forme polaire sont maintenus, le MTFF est abandonné en même temps que la navette Hermès qui devait le desservir. En octobre 1995, le Conseil ministériel de l'ESA approuve la participation de l'Europe à l’ISS et la fourniture du laboratoire Columbus. De 1997 à 1998 la NASA et l'ESA se mettent d'accord sur Columbus et son intégration à l'ISS. Le 8 octobre 1997, les deux agences signent un accord sur le lancement de Columbus qui sera assuré par la NASA avec la navette spatiale américaine en échange de la fourniture par l'ESA de plusieurs éléments (le module Harmony et le Node). En 1998 le Centre allemand d'opérations spatiales est choisi pour contrôler le Colombus. En 2006, Columbus est transféré à la base de lancement en Floride.

Le lancement de Columbus par la navette spatiale Atlantis, qui avait été reporté, a eu lieu le 7 février 2008 et la fixation à la station ISS a été faite le 11 février 2008 par la sortie dans l'espace (extravéhiculaire) des astronautes américains Rex Walheim et Stanley Love et le bras robotisé commandé par le français Léopold Eyharts. D'une masse de 21 tonnes en charge, Columbus est un cylindre de 6,87 mètres de long et 4,49 mètres de diamètre pour un volume interne de 75 m³ où trois personnes séjourner. Tout comme les japonais Kibo et Destiny, il est fixé au nœud de jonction Harmony par une de ses extrémités. Son coût (hors frais de lancement) s'élève à 880 millions d'euros. Il a été assuré en majorité par l'Allemagne (51%), l'Italie (23%) et la France (18%). En plus d'un volume de 23 m³ pour des charges utiles, le laboratoire peut contenir dix bâtis de charges utiles scientifiques d'une masse de 998 kg chacun. Quatre bâtis se trouvent à l'avant, quatre à l'arrière et deux en haut. À cela s'ajoute à l'extérieur du module, dans le vide spatial, quatre palettes scientifiques pour une masse de 370 kg chacune. La mise en place des expériences est assurée par le bras robotisé de l'ISS. Cinq installations sont en place: Le Biolab pour des expériences sur des objets vivants (micro-organismes, cultures de cellules, plantes et petits insectes). L'équipement modules de physiologie (pour l'étude des effets de l'impesanteur sur le corps humain et sur son système immunitaire). Le laboratoire en science des fluides permettant d'étudier le comportement des métaux et des liquides légers ainsi que la fusion d'alliages et de semi-conducteurs. Le laboratoire modulaire pluridisciplinaire EDR (European Drawer Rack). Le transporteur européen. Dès l'installation de Columbus, deux charges utiles externes sont installées: SOLAR, qui étudie l'activité solaire et son impact sur le climat grâce à trois instruments, SOLSPEC (pour les rayonnements allant des ultraviolets à l'infrarouge), SOVIM (pour l'étude sur l'irradiance du Soleil) et SOL-ACES (pour mesurer l'ultraviolet lointain). L'EuTEF (European Technology Exposure Facility) comprend 9 dispositifs expérimentaux pour l'étude du comportement de divers matériaux dans l'environnement spatial. Une autre dispositif est également installé à l'extérieur de Columbus, PROCESS. En exposant à l'environnement spatial et au rayonnement solaire différents composés organiques, son objectif et l'étude de la chimie organique des comètes, des astéroïdes, ou encore de l'atmosphère de Titan ou de la surface de Mars et nous aider à comprendre comment la vie est apparue sur Terre et si elle a pu aussi apparaître ailleurs. Le laboratoire est assemblé sur le site de Brême en Allemagne.

Le premier exemplaire de l'ATV (Véhicule automatique de transfert européen), le Jules-Verne, a été lancé le 9 mars 2008 depuis la base de Kourou par une fusée Ariane 5, il s'est arrimé automatiquement le 3 avril 2008. L'ESA a dépensé 1,35 milliard d'€ pour le laboratoire Columbus: 800 millions d'€ pour le développement, 250 millions d'€ pour le lancement et 250 millions d'€ pour les expériences. Entre temps, la vraie station spatiale européenne, MTFF (Man Tended Free Flyer) et Hermès, la navette spatiale européenne, ont été abandonnées. L'ISS retombera bientôt sur Terre avec Colombus. Il restera Tiangong-1 et les Shenzhou en orbite basse (soit moins de 300 km). Apollo arrivait à près de 400 000 km en 1969, la station Skylab (1973) était en orbite à 430 km, l'ISS gravite à environ 380 km et Tiangong-1 et les Shenzhou arrivent au-dessous de 300 km. Notre civilisation est entrée dans l'ère du gadget, la génération Facebook file en marche arrière. Tous les pays de la Terre auraient dû s'unir pour développer un véritable programme spatial humain mais nous avons encore préféré la guerre et détourner les technologies à des fins militaires.



Les derniers avatars des navettes spatiales

Mardi 2 août 2005 - La NASA a décidé d'envoyer l'astronaute Stephen Robinson réparer le bouclier thermique de Discovery alors que celle-ci est dans l'espace. C'est une mission sans précédent depuis 1981 et dans l'histoire des navettes spatiales. Des morceaux de joints isolants en fibre de céramique de 2,25 cm de long dépasseraient de plus de 2 cm, la limite de sécurité étant de 0,6 cm. Cela pourrait provoquer un échauffement excessif lors de la rentrée dans l’atmosphère à plus de 20 000 km/h. L’agence américaine envisage une quatrième sortie de l’équipage pour les couper. Stephen Robinson utilisera le bras de 30 mètres de la Station Spatiale Internationale à laquelle Discovery est arrimée et tentera d'abord de retirer les joints entre les tuiles à la main et si cela ne marche pas, il coupera la partie saillante à la scie (...). Une telle réparation est pour le moins surprenante. Tout ça ressemble de plus en plus à du bricolage. Même si l'avenir des navettes est fortement compromis, la NASA prévoit d'envoyer quatre astronautes sur la Lune d'ici 2018 (on a déjà reculé de 3 ans par rapport à 2015) à bord d'un nouvel engin spatial remplaçant la navette. Cette "nouvelle mission lunaire" devrait être une première étape pour un voyage sur Mars avec un équipage de six astronautes. L'expédition durerait 500 jours. Un imbroglio difficile à comprendre: «l'équipage partirait avec une fusée dérivée de la technologie de la navette spatiale mais reviendrait sur Terre à bord d'une capsule similaire à celles du programme Apollo». En fait, tout cela vient d'une déclaration de George Walker Bush qui a annoncé en janvier 2004 les (nouveaux) voyages sur la Lune et la préparation des missions vers Mars. George W. Bush a-t-il voulu "copier" John Fitzgerald Kennedy ? Kennedy avait annoncé le 25 mai 1961 la course à la lune. Huit ans plus tard, le 21 juillet 1969, Neil Armstrong posait le pied sur la mer de la Tranquillité. Aujourd'hui, il faut réparer à la main la navette (du jamais vu !). La nouvelle navette "devrait" être prête en 2011.

Mercredi 10 août 2005

Le retour aux capsules Apollo ? Le lancement de la navette Atlantis prévu pour le 22 septembre a déjà été repoussé à novembre. Le dernier vol d'une navette est prévu pour 2009. En 2011, la NASA envisage d'en revenir aux capsules transportant trois astronautes inspirées du programme Apollo. Depuis la fin des vols sur la Lune en 1972, nous avons perdu 33 ans. L'ESA (European Space Agency) rassemble 15 pays: Allemagne, Autriche, France, Belgique, Danemark, Finlande, Italie, Pays-Bas, Norvège, Irlande, Portugal, Espagne, Suède, Suisse et Royaume-Uni. Le Canada et la Hongrie y participent en coopération. L'ISS gravite à 350/380 km de la Terre.


Dans les années 1960, des Hommes allaient à près de 400 000 km, mille fois plus loin. Ils voulaient construire des bases lunaires, continuer vers Mars et y construire d'autres bases... La Lune évitait les dépenses considérables d'énergie pour se soustraire à l'attraction. La Lune était bien un tremplin idéal. Discovery est actuellement le seul engin permettant d'envoyer des Hommes dans l'espace (avec Soyouz). Seule la navette permet d'embarquer les matériaux nécessaires à l'assemblage de l'ISS, l'unique station habitée en permanence par 2 ou 3 astronautes. Apollo avait réussi à transporter des jeeps lunaires qui ont roulé sur la Lune. Il aurait fallu poursuivre le programme Apollo et construire les bases lunaires. Pourquoi l'Europe a-t-elle abandonné le programme Hermès ? Il faudra un jour songer à quitter notre planète.

Dimanche 1er juin 2008 - On se souvient de cette pensée de Pierre Dac: «Quand à la Saint Médard il tombe de la pluie, de la neige, de la grêle, des hallebardes et de la suie, on est tranquille pour quarante jours plus tard, parce que, à part tout ça, qu'est-ce que vous voulez qu'il tombe ? Oui, je sais, mais enfin c'est plutôt rare...» Et bien ça pourrait arriver. Nicole Cloutier, une porte parole du Centre spatial de Houston au Texas, a prévenu: Les toilettes de la Station spatiale internationale (ISS) situées dans le module russe Zvesda sont en panne. Les trois occupants le la station ISS, deux Russes et un Américain, ont dû se servir des toilettes de secours du Soyouz, le vaisseau d'évacuation d'urgence, amarré à la Station orbitale ISS. Une pièce de rechange doit être acheminée avec la navette Discovery lancée samedi. Selon la NASA, la situation n'est pas catastrophique, en plus des toilettes du Soyouz, il y a d'autres solutions si les astronautes ont un besoin pressant. Les trois astronautes, les Russes Sergei Volkov et Oleg Kononenko et l'Américain Garrett Reisman, ont en attendant bricolé les toilettes. La navette Discovery a décollé samedi de Cap Canaveral en Floride avec sept astronautes à son bord. Discovery doit s'amarrer à la Station spatiale internationale (ISS) lundi. La navette transporte le principal module du laboratoire japonais Kibo et la fameuse pièce de rechange pour les toilettes de la station ISS. Espérons que l'expédition se déroule sans encombre, on ne voudrait pas qu'il tombe autre chose que la pluie, de la neige, de la grêle, des hallebardes et de la suie...

Dimanche 23 novembre 2008 - Endeavour s'est amarrée à la station ISS pour une durée de 12 jours. Les astronautes doivent réparer le système de recyclage des eaux usées de l'ISS et trouver une solution pour faire fonctionner une pièce centrale de la machine servant à transformer l'urine et la condensation en eau potable. L'ISS doit bientôt accueillir six astronautes. Le commandant de la station, Michael Fincke, doit modifier une centrifugeuse dans le système de recyclage des eaux usées. Les astronautes vont ramener des échantillons sur Terre. Il y a 40 ans, les astronautes ramenaient des échantillons du sol lunaire, en 2008, il remènent des échantillons de m---e. Chaque fois où la machine est mise en route, elle s'arrête au bout de deux heures. L'appareil doit produire 6,8 tonnes d'eau potable recyclée par an. Pour la NASA, le recyclage des eaux usées est essentiel pour doubler le nombre d'occupants de l'ISS en 2009 (passer de trois à six). Sinon, il pourrait pleuvoir autre chose que des hallebardes. Samedi, les astronautes Heide Stefanyshyn-Piper et Steve Bowen ont effectué la plus longue sortie dans l'espace de la mission STS-126. Ils ont terminé les travaux sur les antennes solaires alimentant la station spatiale en électricité. Les sept astronautes et les trois occupants de l'ISS ont transféré les 14,5 tonnes de denrées et d'équipement du module Leonardo aux autres modules de la station. S'ils ont vidé les toilettes, couvrez-vous bien ce soir.



Lanceur Ariane
2010

Le programme Ariane a été lancé en 1973 par L'ESA (European Space Agency, Agence spatiale européenne) pour permettre à l'Europe de mettre en orbite ses satellites géostationnaires. La première version, Ariane-1, effectua son vol inaugural depuis la base de Kourou (Guyane française) le 24 décembre 1979. Elle fut remplacée par des versions plus puissantes, Ariane-2 et Ariane-3 qui effectuent leur premier vol respectivement en 1984 et 1987. Le premier vol d'Ariane-4 a eu lieu le 15 juin 1988. La version Ariane-5 capable de placer 9,5 tonnes en orbite géostationnaire a été lancée la première fois en 1996. La base de lancement située à Kourou en Guyane française (Centre spatial guyanais) permet au lanceur de disposer d'un avantage grâce à sa proximité de l'équateur. Ariane est issue des travaux du CNES (Centre National d'Études Spatiales). La fabrication des fusées Ariane est faite en participation avec la France, l'Allemagne, l'Italie, la Suède, la Belgique, les Pays-Bas et la Suisse. Le lancement des satellites est commercialisé par la société Arianespace, une filiale créée en 1970 par le CNES et les principaux industriels impliqués dans le programme. En janvier 1961, le général de Gaulle donne son accord contre l'avis de ses conseillers pour le développement d'une fusée européenne à trois étages, Europa, utilisant comme premier étage le Blue Streak britannique, un deuxième étage de conception française et un troisième étage de conception allemande. Le premier tir d'un élément de la fusée Europa a eu lieu à Woomera en Australie en juin 1964 avec succès.


Mais il ne portait que sur le premier étage, le Blue Streak (un missile balistique du Royaume-Uni), les étages français et allemands n'en étant encore qu'au stade de l'étude. Les premiers lancements sont repoussés en 1970. Un quatrième étage est inclus dans les développements pour permettre l'atteinte de l'orbite géostationnaire. En juin 1966, le Royaume-Uni, irrité par les dépassements budgétaires et la volonté de la France de substituer Kourou à Woomera comme base de lancement réduit sa participation de 38,79 % à 27 % après avoir menacé de se retirer. Les premiers essais de l'étage français Coralie est lancé avec uniquement un troisième étage inerte. Après 2 échecs en 1966 et 1967, deux lancements de la fusée Europa complète ont lieu en 1967 avec un troisième étage inerte. Nouveaux échecs, l'étage Coralie refuse de s'allumer. Après 10 lancements ratés, le programme Europa-1 est arrêté. Le Royaume-Uni et l'Italie quittent le projet en 1969. La version Europa-2 est mise en chantier par la France et l'Allemagne. Son premier et seul lancement depuis la base de Kourou en novembre 1971 est un échec. Le programme Europa-2 est arrêté. Une troisième version, la fusée Europa-3, est étudiée au début des années 1970. Après plus de trois ans de recherche, le projet est abandonné. Toutefois, les travaux effectués sur le premier étage serviront à l'élaboration du lanceur européen Ariane.

Malgré les échecs des fusées Europa-2 et Europa-3, la France propose un lanceur issu de la fusée française Diamant L3S. Le lancement du projet a eu lieu fin 1973 après des négociations entre la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Les Britanniques préféraient financer leur satellite maritime Marots, les Allemands leur module Spacelab emporté par la navette spatiale américaine. La France accepte de prendre en charge 60 % du budget et s'engage à payer plus de 120 % tout dépassement du programme. En contrepartie, le développement sera français: L'agence spatiale du CNES et l'Aérospatiale. Ariane vient du nom de l’héroïne de la mythologie grecque.

La première fusée Ariane-1 comporte trois étages et mesure 47 mètres de haut, pèse 210 tonnes et, grâce à sa poussée de 240 tonnes, peut placer en orbite géostationnaire des satellites de 1 700 kg. La base Kourou, déjà utilisée pour le dernier tir de la fusée Europa, est retenue comme centre de lancement de la nouvelle fusée, on y aménage l'ensemble ELA-1. Le 24 décembre 1979, après plusieurs tentatives ratées, Ariane-1 effectue un vol réussi. Le 23 mai 1980, le deuxième vol est un échec. Le lanceur est détruit après 104 secondes de vol. Le 5e vol est un nouvel échec. Les 6 derniers vols du lanceur Ariane-1 ont lieu entre 1983 et 1986 et sont réussis. Le troisième étage est allongé de 1,2 mètre et emporte 2 tonnes d'ergols de plus. Deux propulseurs d'appoint à poudre de 9,7 tonnes fournissant pendant 29 secondes une poussée supplémentaire de 66 tonnes sont accolés à la version Ariane-3. Ariane-3 effectue son premier vol le 4 août 1984. Ariane-3 volera 10 fois jusqu'en 1988 avec un échec en 1985. Elle emmènera 2 satellites géostationnaires à chaque fois. En octobre 1981, l'agence spatiale européenne décide de développer une version plus puissante. Ariane-4 comporte un premier étage allongé qui lui permet d'emporter 226 tonnes d'ergols. Les moteurs Viking ont une puissance légèrement supérieure. Des propulseurs d'appoint peuvent être associés au premier étage utilisant un moteur Viking consommant les mêmes carburants que les premier et deuxième étage. Le lanceur est commercialisé dans 6 configurations différentes: 0, 2 ou 4 propulseurs d'appoint et des propulseurs à poudre ou liquide. La version Ariane-4 peut placer de 2 à 4,3 tonnes en orbite géostationnaire.

En août 1981, l'ESA autorise l'édification d'un deuxième complexe de lancement, ELA 2. Un bâtiment d'assemblage est construit à 1 km de l'aire de lancement et la fusée est amenée sur le lieu de décollage sur une table de lancement qui se déplace sur des rails. Le premier lancement d'Ariane-4 a lieu le 15 juin 1988. Ariane-4 sera lancée 116 fois entre 1988 et 2003 avec 3 échecs. Le lanceur a lancé 186 satellites. La décision de construire le lanceur Ariane-5 est prise le 31 janvier 1985. Ariane-5 devait lancer la navette spatiale européenne Hermès (abandonnée). En 1995, il fut donc décidé que le lanceur Ariane-5 prendrait le relais d'Ariane-4. Les principaux pays contributeurs sont la France, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, l'Espagne, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse. Le lanceur Ariane-5 a une poussée de 1 200 tonnes au lancement obtenue par deux gros propulseurs d'appoint à poudre (EAP). Le premier étage (EPC) est propulsé par un moteur-fusée Vulcain consommant un mélange hydrogène/oxygène. Cet ensemble peut être surmonté d'un étage à propergols hypergoliques réallumables (EPC) ou d'un étage cryogénique plus puissant mais non réallumable (ESC). Le corps central du lanceur a un diamètre de 5,4 mètres qui permet d'adapter dans la coiffe des charges utiles importantes. Plusieurs coiffes sont disponibles. Pour lancer Ariane-5, les installations de kourou, ELA-1 et ELA-2, ne sont plus adaptées au nouveau lanceur. Des bâtiments permettant l'assemblage des propulseurs d'appoint, du lanceur et de sa charge utile sont édifiés et reliés entre eux par une double voie ferrée sur laquelle la fusée et ses composants circulent. Un bâtiment permettant de préparer plusieurs satellites est également construit. Une nouvelle aire de lancement est édifiée. Le complexe ELA-3 remplace les installations existantes qui doivent être désaffectées après le tir de la dernière fusée Ariane-4. Une usine est construite près de la zone de lancement pour les propulseurs d'appoint (EAP) qui sont ensuite assemblés dans un autre bâtiment.

Ariane-5 est lancée en juin 1996. Le vol V-87 est un échec. Le deuxième vol est raté, l'orbite visée n'est pas atteinte. En attendant, Arianespace doit passer commande de lanceurs Ariane-4. Le problème se reproduira au 11e lancement, on va et va même utiliser des Ariane... "génériques" ! En 2002, le lancement de la version ECA est également un échec. Cette version a volé à nouveau en 2005. Entre 1979 et 2009, Ariane a lancé environ 300 satellites de plus de 100 kg et 236 satellites de télécommunications en orbite géostationnaire (81 américains, 69 européens et 49 asiatiques). Ariane a également été utilisée pour lancer 13 satellites scientifiques du type des télescopes Herschel et Planck, 3 sondes spatiales du type Rosetta, 5 satellites d'observation du type des satellites Spot, 8 satellites météorologiques, 18 satellites militaires du type des satellites Helios. Pour des raisons de coût, la majorité des satellites scientifiques européens sont lancés par des fusées russes, mieux adaptées pour les placements en orbite basse.


Lanceurs Ariane-1, Ariane-2, Ariane-3, Ariane-4, Ariane-5 G, Ariane-5 ECA et Ariane-5 ECB
Hauteur: 47,4 m - 48,9 m - 48,9 m - 54,90 m - 58,70 m - 52 m - 56 m
Ariane-5
Vitesse: Plus de 8 000 km/h deux minutes après le décollage
Vitesse à la séparation de la charge utile (GTO): 10 km/s - Vitesse maximale à la séparation de l'EPS (ESC): 17,3 km/s


© by Michel Mahler - Le Réveil des Marmottes

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