Espace

Espace


Le trou noir supermassif de M87 pourrait avaler notre système solaire
Mise en ligne: 28 mai 2012

J'avais déjà étudié ce phénomène entre 1995 et 1997: Un gigantesque trou noir dans la galaxie M87 (Messier 87 ou NGC 4486 ou radiogalaxie Virgo A). Mais aujourd'hui, grâce à un un télescope spécial installé à Hawaï, les astronomes ont pu mieux observer ce phénomène situé à 53,5 millions d'années-lumière de la Terre (petit rappel utile, une année-lumière est égale à 300 000 km à la seconde soit 9 460,895 milliards de km. La Lune est située à 1,28 seconde-lumière de la Terre soit 384 400 km). Le trou noir de M87 est en réalité deux fois plus important que ce que les scientifiques pensaient auparavant. C'est le plus grand trou noir jamais observé à ce jour. Il pourrait littéralement "avaler" notre système solaire. Le trou noir de M87 possède une masse de 6,8 milliards de Soleil. Une telle masse implique un champ gravitationnel si important qu'il "avale" tout, la matière et la lumière. D'autres trous noirs pourraient également se révéler plus importants que prévu. Le gigantesque trou noir de M87 semblerait s'être formé de l'assemblement de plusieurs trous noirs. C'est peut-être l'avenir de notre système solaire, être "avalé" par un trou noir. Le trou noir gigantesque de la galaxie M87 a une masse, selon les dernières observations, de 6,8 milliards de Soleil. De quoi "avaler" tout notre système solaire, le Soleil lui-même et bien plus encore. En 1997, les scientifiques avaient constaté que le trou noir de M87 "avalerait" même des galaxies environnantes.

En octobre 2002, des astronomes ont découvert un trou noir au centre de notre Galaxie (la Voie Lactée). Ils ont déterminé le mouvement d'une étoile autour d'un objet central. En fait, cette étoile tourne autour d'un trou noir de 2,7 millions de masses solaires. L'étoile S2 tourne autour du trou noir de notre Galaxie à une distance de 17 heures-lumière (3 fois la distance Soleil-Pluton). Nous sommes bien en présence d'un trou noir supermassif au sein de notre propre galaxie. Avec la mise en service du Very Large Telescope Interferometer, les astronomes pourront obtenir des images à très haute résolution, de l'ordre de quelques heures-lumière, et ainsi avoir des informations sur le comportement de la matière dans l'environnement très proche du trou noir de 10 à 100 fois le rayon d'effondrement du trou noir. La compréhension de la physique se déroulant dans l'environnement d'un trou noir est un élément important qui permettra aussi d'être appliqué aux autres galaxies, notamment aux galaxies à noyaux actifs, qui hébergent en leur centre un trou noir supermassif.

Messier 87 (M87, NGC 4486, ou radiogalaxie Virgo-A) est une galaxie elliptique supergéante. Elle a été découverte en 1781 par l'astronome français Charles Messier. Située à environ 53,5 millions d'années-lumière de la Terre, c'est la plus grande et la plus lumineuse des galaxies de l'amas de la Vierge. Messier 87 possède en son cœur un trou noir supermassif qui constitue l'élément principal d'un noyau galactique actif. Un jet de plasma énergétique émerge du cœur et s'étend sur au moins 5 000 années-lumière. Les étoiles dans cette galaxie constituent environ un sixième de sa masse totale. Leur distribution est presque sphérique, tandis que leur densité décroît au fur et à mesure que l'on s'éloigne de son cœur. Orbitant au sein de la galaxie, on trouve une anormale population d'environ 12 000 amas globulaires, la Voie Lactée en possède 150 à 200. M87 est la plus grande galaxie elliptique la plus proche de la Terre et l'une des plus brillantes sources radio. En 1947, une importante source radio fut localisée à l'endroit même de M87, elle fut nommée «Virgo-A». Cette source fut confirmée comme étant Messier 87 en 1953, le jet sortant du cœur de cette nébuleuse extra-galactique en était la cause. L'astronome germano-américain Walter Baade découvrit que la lumière de ce jet était polarisée, ce qui suggérait que l'énergie est générée par l'accélération d'électrons se déplaçant à une vitesse relativiste dans un champ magnétique.

Le 25 avril 1965, le laboratoire américain Naval Research Laboratory lança une fusée Aerobee 150. Ce lancement permit de découvrir 7 sources de rayon X potentielles, incluant la première source de rayon X extragalactique, nommée «Virgo X-1» puisqu'étant la première source détectée dans l'amas de la Vierge. Le 7 juillet 1967, une autre fusée Aerobee lancée du pas de tir situé à White Sands confirma que la source Virgo X-1 était la radiogalaxie Messier 87. Les galaxies M87 et M86 tombent l'une vers l'autre et vont entrer en collision. Au cœur de la galaxie M87 se trouve un trou noir supermassif dont la masse est de 6,8 milliards de Soleil et d'un diamètre plus grand que l'orbite de Pluton. Autour de ce trou noir on trouve un disque d'accrétion de gaz ionizé, ce gaz orbite autour du trou noir à des vitesses allant jusqu'à 1 000 km/s. Le gaz tombe dans le trou noir à un taux estimé à une masse solaire tous les dix ans. Le trou noir de M87 est décalé par rapport à son centre, ce décalage est orienté dans la direction opposée de la direction du jet, ce qui pourrait indiquer que le trou noir ait été éjecté du centre par le jet. Les galaxies elliptiques actives ayant une forme similaire à Messier 87 sont supposées s'être formées lors de la fusion de galaxies plus petites. Il y a peu de poussière restant pour former une nébuleuse diffuse où de nouvelles étoiles sont créées. La forme elliptique de la galaxie M87 est stabilisée par les trajectoires orbitales aléatoires des étoiles qui la composent, au contraire des trajectoires stellaires orbitales ordonnées que l'on trouve dans les galaxies spirales comme la Voie Lactée. Le jet de matière qui émerge du cœur de Messier 87 s'étend sur au moins 5 000 années-lumière et est composé de matière éjectée de la galaxie par un trou noir supermassif. Mais il existe un jet opposé, cet objet reste invisible de la Terre. En 1999, le télescope spatial Hubble a permis de mesurer la vitesse du jet de Messier 87 à 4 ou 6 fois la vitesse de la lumière. Cette vitesse résulte de la nature relativiste du jet. Des boucles et des anneaux dans le gaz émettent de forts rayons X traversant l'amas et entourant Messier 87. Ces boucles et anneaux sont créés par des ondes de choc. Un des anneaux est une onde de choc de 85 000 années-lumière de diamètre autour du trou noir. Les observations impliquent aussi la présence d'ondes sonores, 56 octaves sous le Do pour les éruptions mineures et 58 à 59 sous le Do pour les éruptions majeures.

Messier 87 est une très puissante source de rayons gamma, les plus énergétiques rayons du spectre électromagnétique; plus d'un million de fois plus puissants que la lumière visible. Les rayons gamma venant de M87 ont été observés depuis la fin des années 1990 mais récemment, les scientifiques ont mesuré des variations dans le flux de rayons gamma venant de M87. Ils ont trouvé que le flux changeait sur des durées de quelques jours. Cette courte période laisserait penser que le le voisinage immédiat du trou noir supermassif de M87 est la source la plus probable de ces rayons gamma. M87 est située près du centre de l'amas de la Vierge. Cet important amas comprend environ 2 000 membres et il constitue le noyau du Superamas de la Vierge comprenant le groupe local, dont notre galaxie, la Voie Lactée, est un membre périphérique. L'amas est composé d'au moins trois sous-systèmes associés avec trois galaxies: Messier 87, Messier 49 et Messier 86. En termes de masse, M87 est le membre dominant de l'amas. Les amas sont en mouvement relatif les uns par rapport aux autres dans le superamas. M87 et M86 se déplacent l'une vers l'autre et pourraient entrer en collision. Ce qui nous amène à un autre scénario pour notre futur et là, nous sommes dans un gigantisme tout autre que la météorite ayant percuté la Terre il y a 65 ou 70 millions d'années et qui a anéanti les dinosaures. Des collisions entre galaxies ont déjà été observées.

Andromède et la Voie Lactée foncent l'une vers l'autre et pourraient entrer en collision. Ce sont les deux plus grandes galaxies du groupe local, la Voie Lactée (qui contient notre Soleil et la Terre) et la galaxie d'Andromède. La galaxie d'Andromède (ou M31 ou NGC 224) est une galaxie spirale du groupe local située à environ 2,55 millions d'années-lumière du Soleil dans la constellation d'Andromède. La galaxie d'Andromède contient plus de mille milliards d'étoiles contre seulement 200 à 400 milliards pour la Voie Lactée. Je ne voudrais pas vous empêcher de croire au paradis éternel sur Terre ou dans "le ciel" mais si M87 a un trou noir actif de 6,8 milliards de masses du Soleil, que notre propre galaxie (la Voie Lactée) en possède un de 2,7 millions de masses du Soleil, la galaxie Centaurus A contient un trou noir super massif de cent millions de fois la masse du Soleil.

Depuis plus de 4,6 milliards d'années, notre étoile (le Soleil) consomme 610 millions de tonnes de son énergie (l'hydrogène) par seconde. Elle est donc, à notre époque, largement épuisée et cela aurait dû entraîner un refroidissement général de la Terre comme ce fut le cas pour Jupiter (devenu une planète d'hydrogène par l'action du refroidissement) ou pour Mars. Lorsque le Soleil aura épuisé son énergie et que sa masse va s'accroître, la force de gravitation va commencer à attirer les corps célestes environnants, Le Soleil deviendra une "géante rouge" puis il se contractera et deviendra une "naine blanche" (étoile à forte luminosité ne représentant plus que 1% de sa taille). Sa masse va augmenter proportionnellement à son effondrement. Lorsqu'il aura atteint 1,5 fois sa masse, il se transformera en étoile neutronique (pulsar) dont la taille ne représentera plus que 0,001%. À 2,5 fois sa masse, sa force de gravitation sera telle qu'il absorbera la lumière et la matière: il deviendra ce que l'on appelle un "trou noir". Y aura-t-il encore des humains sur Terre pour assister à cela ? En réalité, toute forme de vie aura disparu depuis fort longtemps. Au fur et à mesure de l'appauvrissement du rayonnement solaire, les planètes, au départ telluriques, se métamorphosent en planètes d'hydrogène (de Jupiter et au-delà) sous l'effet du refroidissement. Même si, selon des astrophysiciens, le Soleil en a encore pour deux milliards d'années à vivre, la Terre sera devenue un astre mort depuis bien longtemps. Ensuite, les planètes, les astéroïdes, les comètes, les satellites, tout ce qui se balade dans notre système solaire, y compris l'hypothétique paradis terrestre ou dans le ciel, disparaîtra avec notre étoile. Donc, pour survivre, l'espèce humaine devrait migrer vers une galaxie à des millions d'années lumière. Avec quoi ? L'ISS tourne à 350 km de la Terre et à part Soyouz pouvant embarquer au maximum trois astronautes vers l'ISS, nous n'avons même plus de lanceurs capables de propulser un vaisseau du type Apollo (de 1969).




Sagittarius A*, le trou noir de la Voie Lactée, s'agite

Mercredi 21 novembre 2012

Le trou noir supermassif du centre de la Voie Lactée, Sagittarius A*, montre des signes d'agitation. Son activité révèle la plus brillante éruption de rayons X depuis qu'il est surveillé par le télescope spatial Chandra. Les scientifiques pensent que notre trou noir a détruit un astéroïde et l'a avalé. Sagittarius A*, le trou noir supermassif du centre de notre galaxie, fait 2,6 millions de masses solaires mais il est à peine aussi brillant que le Soleil. Cette faible luminosité -vu sa masse- est due à la matière qu'il absorbe par accrétion. Notre trou noir, actuellement bien calme, était sans doute un quasar, un noyau actif de galaxie, il y a des milliards d'années. Donc, notre trou noir, que l'on croyait endormi, serait en train de se réveiller.


Une étoile avalée par un trou noir supermassif
Mercredi 30 mai 2012

Des astronomes ont assisté "en temps réel" à l'aspiration d'une étoile par un trou noir supermassif. Ryan Chornock, du centre d'astrophysique Harvard-Smithsonian, explique: «Les trous noirs sont un peu comme les requins, on considère à tort que ce sont de perpétuelles machines à tuer. En réalité, ils restent calmes durant la majeure partie de leur vie. Mais occasionnellement, une étoile s'aventure trop près, et c'est là que la frénésie carnassière se déclenche...» Des trous noirs supermassifs, d'une masse comprise entre un million et un milliard de fois celle de notre Soleil, existent au centre de la plupart des galaxies de l'Univers (dont la nôtre, la Voie Lactée). Les trous noirs "avalent" la matière et la lumière, il est donc très difficile de les observer sauf quand ils émettent un rayonnement intense en aspirant des gaz (ou une étoile) situés dans leur voisinage. C'est ce que sont parvenus à observer Ryan Chornock et Suvi Gezari de l'université américaine Johns Hopkins. Le 31 mai 2010, dans l'objectif du télescope Pan-Starrs 1 à Hawaï, Ryan Chornock et Suvi Gezari ont observé une lueur inattendue provenant du cœur d'une galaxie située à 2,7 milliards d'années-lumière. La lueur est devenue de plus en plus intense pour atteindre son point culminant le 12 juillet avant de s'évanouir progressivement. Selon Edo Berger, qui a participé à l'étude, «Nous avons observé la fin d'une étoile et sa digestion par le trou noir en temps réel...»

Cette lueur émanait d'un trou noir supermassif jusqu'alors à l'état "dormant", d'une masse d'environ trois millions de fois celle du Soleil, équivalent à celle du trou noir situé au centre de notre galaxie, la Voie Lactée. L'étoile a été engloutie par ce trou noir par les "forces de marée" générées par le champ de gravité du trou noir, l'étoile a littéralement été démembrée. Les gaz qui la constituaient ont été aspirés par le trou noir en subissant une telle élévation de température qu'ils ont produit la lueur observée par les astronomes. Les analyses du phénomène ont révélé ceci: Le trou noir s'était gorgé de grandes quantités d'hélium. Cela signifie que l'étoile absorbée était le cœur d'une "géante rouge". L'enveloppe d'hydrogène qui constituait son atmosphère avait vraisemblablement déjà été aspirée par le trou noir. «L'étoile avait de peu survécu à sa première rencontre avec le trou noir, et le deuxième round lui a été fatal», résume Ryan Chornock.

De son côté, "Sagittarius A"
(1), le trou noir supermassif se trouvant au centre de notre galaxie, s'apprête à engloutir prochainement un gros nuage de gaz qui s'en approche. La vitesse de ce nuage a déjà quasiment doublé au cours des sept dernières années et atteint désormais 8 millions de km/h. Durant l'été 2013, le nuage s'approchera à 40 milliards de km de "l'horizon" du trou noir. Au-delà, on ne peut plus savoir ce qui s'y passe, aucune matière ni lumière ne pouvant s'en échapper pour nous le dévoiler. Qu'y a-t-il après les tous noirs ? Les trous noirs sont-ils des passages vers une dimension d'antimatière ? Cela nous ramène à la théorie des univers en entonnoirs, d'une dimension d'antimatière jaillit un univers de matière qui s'effondre pour rejaillir dans une dimension d'antimatière. Qu'y avait-t-il avant le Big Bang ? Selon Friedmann, lorsque dans notre univers, la "matière noire" (le vide) aura dépassé la masse de la matière (étoiles, planètes, astéroïdes, comètes, tout ce qui est matière), notre Univers s'effondrera et en reviendra à son point initial -ce que l'on nomme le Big Crunch-, le Big Bang inversé en somme.

(1) Sagittarius A* (en abrégé "Sgr A*") est le trou noir situé dans la constellation du Sagittaire au centre de la Voie lactée. Dans les années 1990 s'est imposée l'idée que les galaxies hébergeaient en leur sein un trou noir supermassif. S'il était logique que la Voie Lactée ne fît pas d'exception à cette règle, son trou noir central fut plus difficile à mettre en évidence du fait de sa faible activité électromagnétique, résultant de la faible quantité de matière qu'il engloutit à l'heure actuelle. La première preuve consensuelle de l'existence d'un trou noir à l'origine de l'émission radio de Sgr A* fut obtenue à la fin des années 1990. Des étoiles sont tellement proches du trou noir qu'elles orbitent autour de lui en quelques décennies. La plus rapide, S2, effectue un tour complet autour du trou noir en environ 15 ans. Aucune forme de matière connue autre qu'un trou noir n'est susceptible d'être aussi comprimée dans un tel espace étant donnée sa masse, tout en étant aussi peu lumineux. En 2002, une équipe internationale conduite par Rainer Schödel de l'Institut Max Planck de physique extraterrestre a observé le mouvement de l'étoile S2 proche de Sgr A* (Sagittarius A*) sur une durée de 10 ans et obtenu la preuve que Sagittarius A* est un objet extrêmement massif et compact. Sagittarius A* est donc un trou noir. On peut en déduire -sans tomber dans les prophéties apocalyptiques- que notre galaxie a déjà commencé à être absorbée par un trou noir supermassif. S2 pourrait bien être la prochaine étoile de la Voie Lactée à disparaître (matière et lumière) dans un trou noir. Si des planètes gravitent autour de l'étoile S2, elles seront englouties avec ou l'ont peut-être déjà été... Ça devrait nous faire réfléchir sur l'avenir de notre planète !



Des trous noirs "trop massifs" dans deux galaxies de la Vierge

Mercredi 4 juillet 2012

Ces dernières années, les scientifiques en étaient quasiment certains: les trous noirs supermassifs évoluaient au rythme des galaxies après la naissance d'étoiles en leur centre. Or, de nouvelles observations des trous noirs de deux galaxies voisines, NGC 4342 et NGC 4291, ont pu démontrer, à l'aide du télescope spatial Chandra, que les deux trous noirs supermassifs se sont développés bien plus rapidement que les galaxies. Les galaxies NGC 4342 et NGC 4291, dans le superamas de la Vierge, contredisent les théories sur le développement des trous noirs supermassifs. On pensait que la masse d'un trou noir -même supermassif- représentait environ 0,2% de la masse totale du bulbe galactique, la région d'une galaxie très dense en étoiles. Ces deux galaxies se situent à 75 millions et 85 millions d'années-lumière dans un superamas de la constellation de la Vierge. Ce gigantesque amas galactique est difficilement visible, une dizaine de galaxies avaient pu être observées. Des télescopes plus puissants ont permis d'en photographier plus de 3 000. Dans les galaxies NGC 4342 et NGC 429, les trous noirs supermassifs sont respectivement 10 et 35 fois plus massifs que prévu en comparaison de leur masse et celle des bulbes stellaires de leurs galaxies. Ces nouvelles observations ont montré des enveloppes massives de matière noire où sont situées ces galaxies. La croissance de ces deux trous noirs supermassifs est en fait liée au halo de matière noire qui entoure les deux galaxies. Les trous noirs ne sont donc pas en surpoids, la masse totale des deux galaxies serait... trop faible.

Selon l'astrophysicien Akos Bogdan (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics) ayant dirigé l'enquête: «Cette étude nous apporte des preuves supplémentaires sur le fait qu'il existe réellement un lien entre les deux phénomènes les plus mystérieux et les plus sombres de l'astrophysique: les trous noirs et la matière noire...» Le télescope Chandra a démontré, en détectant des rayons X émis par des gaz à hautes températures enveloppant NGC 4342 et NGC 4291, que les deux galaxies ont un halo de matière sombre et massif particulièrement important excluant l'hypothèse d'un effet de marée gravitationnelle entre les deux galaxies. Comment la masse d'un trou noir peut-elle croître plus vite que la masse stellaire de sa galaxie ? Selon les auteurs de cette étude, une forte concentration de gaz gravitait à proximité du centre de la galaxie, le trou noir l'aurait très rapidement engloutie dès le début de sa création. Ce développement très rapide aurait augmenté la masse du trou noir; en "avalant" autant de gaz, le trou noir diminuerait progressivement les naissances d'étoiles, cela créerait cet important décalage de masse entre la galaxie et son trou noir.



Le trou noir du centre d'une galaxie aurait été éjecté

Dimanche 8 juillet 2012

Le trou noir supermassif au centre de la galaxie CID-42 aurait été éjecté lors d'une fusion de galaxies. Cette expulsion du trou noir a été observée grâce au télescope Chandra. La galaxie CID-42 envoie deux sources très lumineuses dont une s'éloigne à grande vitesse du centre de la galaxie. Il pourrait s'agir d'un trou noir supermassif expulsé après la fusion de deux galaxies. Selon Sean Bailly, journaliste à "Pour la Science", «Les collisions entre galaxies sont moins fréquentes dans l'Univers actuel que par le passé, mais surviennent encore parfois. Dans quatre milliards d’années, la Voie Lactée entrera en collision avec la galaxie d’Andromède. Lors de telles rencontres, que deviennent les trous noirs supermassifs situés au centre de chacune des galaxies ? Dans la plupart des cas, ils fusionnent, et le trou noir résultant reste au centre de la nouvelle galaxie. Dans certaines circonstances, il peut être éjecté...» Francesca Civano (du Centre d’astrophysique Harvard-Smithsonian) et son équipe ont étudié la galaxie CID-42 située à quatre milliards d’années-lumière dont le trou noir supermassif aurait été expulsé. La galaxie CID-42 présente des caractéristiques étonnantes. Les observations en lumière visible faites par le télescope spatial Hubble montrent deux sources intenses dans la galaxie dont l’une s’éloigne du centre à 1 300 kilomètres par seconde... Première possibilité: Lors de la collision entre les deux galaxies, les deux trous noirs supermassifs centraux n'ont pas fusionné immédiatement et ont formé un système binaire. La collision avec une troisième galaxie et son trou noir aurait alors pu conduire à l’expulsion du plus léger des trois trous noirs sous l'effet de l'interactions gravitationnelle.

Seconde possibilité: Les deux trous noirs ont fusionné et l'impulsion aurait été suffisante pour éjecter le trou noir résultant de la galaxie. Dans les deux cas, le trou noir éjecté emporte avec lui de la matière qui, accélérée, émet des rayons X. La quantité de poussière et de gaz permettra au trou noir de rayonner dans cette gamme de fréquence pendant encore des millions d’années. Si la galaxie contient toujours un trou noir, il est lui aussi une source X. Les anciennes observations de la galaxie CID-42 faites par le télescope Chandra n'avaient pas une résolution suffisante. Les nouvelles mesures ont soulevé l'hypothèse de l’expulsion du trou noir par les ondes gravitationnelles. Une autre source secondaire de rayons X a été découverte dans la galaxie CID-42. Il pourrait s’agir d’une pouponnière d’étoiles ou d’un jet de matière provenant du trou noir.



Comment naissent les trous noirs supermassifs ?

Samedi 28 juillet 2012

Les trous noirs pourraient-ils être des "passages" vers d'autres univers ? Vers une autre dimension ? Aucun engin n'a encore pu étudier ce qui se passe dans un trou noir, toute la lumière et toute la matière y sont "avalées". Avant les années 1970, le simple fait d'évoquer les trous noirs vous faisait passer pour un illuminé (comme le fait de parler des extraterrestres ou des OVNI). Depuis la conquête spatiale et les avancées technologiques dans les moyens d'observation de l'Univers (les sondes et les télescopes spatiaux), plus aucun scientifique ne nierait l'existence des trous noirs et nous commençons à les étudier, ou du moins, nous commençons à comprendre comment ils se forment. Les trous noirs supermassifs se formeraient -en partie- en provoquant la formation de trous noirs "de masses intermédiaires" dans leurs disques d’accrétion. Par les collisions entre des trous noirs stellaires et d’autres astres, ces corps intermédiaires seraient avalés par les trous noirs géants au centre des galaxies. Subrahmanyan Chandrasekhar et Robert Oppenheimer ont été les premiers à comprendre qu’il y avait une masse limite pour une étoile ayant épuisé son carburant thermonucléaire. Au-delà, elle s’effondre et forme ce que l’on appelle depuis peu un trou noir. Si les trous noirs sont prouvés aujourd’hui, entre les travaux de ces chercheurs dans les années 1930 et ceux de la fin des années 1960, ils ont été considérés comme de pures spéculations.

À partir des années 1970, des observations ont révélé l’existence des trous noirs stellaires (formés par des étoiles) et des trous noirs supermassifs -de plusieurs centaines de millions de masses solaires- dans les galaxies. Il y a un trou noir supermassif au centre de notre galaxie, la Voie Lactée, "Sagittarius A" (1) ou en abrégé "Sgr A*", se préparant à dévorer un nuage de gaz... On ne comprend pas très bien comment un tel trou noir de millions de masses solaires a pu se former ni ceux encore plus massifs pouvant atteindre les 10 milliards de masses solaires comme celui au centre de la galaxie NGC 4889. La formation des trous noirs stellaires, dont l’un des plus massifs est M33 X-7, est en revanche assez bien comprise. Ils résultent -comme Robert Oppenheimer l'avait pensé- de l’effondrement d'étoiles ayant explosé en donnant une supernova. Selon des théories, la formation des trous noirs supermassifs implique que des trous noirs intermédiaires de masses comprises entre des centaines et des milliers de masses solaires se forment et servent de "nourriture" pour des trous noirs géants. Certains auraient pu naître au début de l’Univers avec les premières galaxies naines. Lors des collisions ou les fusions entre ces galaxies, les trous noirs intermédiaires en ont donné de plus massifs. Il existe un lien entre la masse des galaxies hébergeant des trous noirs géants et la masse de ces objets, ils évolueraient ensemble. Certains trous noirs intermédiaires pourraient se former dans des amas globulaires eux aussi avalés par un trou noir central lors de fusions de galaxies.

Toutefois, des astrophysiciens américains viennent de publier un autre scénario expliquant l’apparition de ces corps de masses intermédiaires. Ils se sont basés sur un modèle de l'évolution de planètes géantes -des superterres- dans des systèmes planétaires en formation. Dans ces disques riches en gaz, les petites planètes sur des orbites proches ont plus de chances d’entrer en collision en forment des planètes plus grandes par accrétion. Donc, les disques de gaz entourant un trou noir galactique géant, les trous noirs stellaires, des astres, les étoiles s’approchant du trou noir supermassif et entrant dans le disque de gaz auraient toutes des chances d’entrer en collision. Les trous noirs stellaires avaleraient les autres astres en augmentant eux-mêmes de taille et pourraient en capturer d’autres et croître à nouveau. Ce processus peut s’emballer -l'effet de boule de neige-, des trous noirs de masses intermédiaires pourraient rapidement apparaître dans le disque entourant le trou noir central. Ces corps intermédiaires finiraient par être avalés par le trou noir supermassif. Si cela se révélait exact, cela éclaircirait le mystère de la formation et de la croissance de ces trous noirs géants au centre des galaxies et qui s’activaient fréquemment il y a des milliards d’années pour donner des quasars.

Si les trous noirs (c'est une supposition et non une affirmation) étaient des "passages" entre des univers de matière vers des univers d'antimatière, pourquoi ne le seraient-ils pas dans le sens contraire ? Cela expliquerait d'où viendrait le Big Bang. Il faudrait encore pouvoir expliquer comment, d'un univers d'antimatière, aurait pu jaillir ce "grain de matière" comprenant toutes les dimensions d'un univers de matière, qui, en explosant, aurait donné le Big Bang et le départ de l'expansion de notre Univers. On m'avait accusé en 2000 d'avoir "
assassiné la Bible" ce qui était faux, j'avais simplement découvert (en 1998) la similitude entre les calendriers des planètes jusqu'à Jupiter et la généalogie biblique d'Adam à Moïse en reconstituant, d'après la loi de Titius-Bode, le calendrier de la planète manquante entre Jupiter et Mars où gravite la ceinture d'astéroïdes. Les longévités bibliques correspondent étrangement aux calendriers des planètes. En ajoutant 3 périodes "intermédiaires", très bien indiquées dans la généalogie de la Genèse, on obtient la réponse sur la "période d'attente" de Noé voulant vérifier si la Terre était sèche (habitable). Ce seraient là les 7 époques que cherchaient les théologiens mais ils s'obstinaient à les chercher sur Terre, il fallait regarder vers le système solaire: L'échelle de Jacob, l'échelle reliant la Terre aux cieux. Sur Jupiter, Adam aurait vécu 70 ans (930 ans dans la Bible), soit une génération biblique. C'est déjà difficile d'évoquer les OVNI et les extraterrestres, si on veut tenter d'expliquer que l'humanité ne serait pas apparue sur Terre mais sur Jupiter en voyageant de planète en planète selon l'appauvrissement de notre étoile, cela revient à démontrer la Relativité générale à une limace.



La Voie Lactée prise en flagrant délit d'alcoolémie
Mercredi 5 avril 2006

Lorsque notre Soleil s'est formé, il était entouré d'un nuage d'alcool. Un nuage d'alcool de 463 milliards de kilomètres, en forme d'arche vient d'être découvert par des astronomes britanniques de l'observatoire de Jodrell Bank. Ce gigantesque nuage d'alcool de 463 milliards de km de large est situé aux fins fonds de la Voie Lactée. Il est composé d'alcool méthylique ou méthanol, très dangereux pour l'être humain. Le nuage a été découvert dans une zone de notre galaxie (la Voie Lactée) où se forment en ce moment de nouvelles étoiles. Ces étoiles naissent sous l'effet de l'effondrement gravitationnel de gigantesques concentrations de gaz et de poussières. En 2004, les astronomes avaient déjà découvert de l'alcool méthylique dans des nuages circulaires autour d'étoiles naissantes. Cette découverte avait semé la zizanie dans le milieu des astrophysiciens. Jusqu'ici, on estimait que l'espace ne permettait pas la formation de molécules organiques complexes. On prétendait même qu'elles seraient détruites par les radiations des ultraviolets et les conditions extrêmes régnant dans l'espace. Sur terre, le méthanol se forme par le métabolisme de bactéries anaérobiques et n'a pas besoin d'oxygène. Pourtant, environ 130 molécules organiques ont été identifiées dans l'espace. La vie sur Terre pourrait bien venir de l'espace...

Jeudi 31 mai 2012

En mai 2012, notre galaxie (la Voie Lactée) a été reprise en état d'alocoolémie. Pas un dose banale mais des milliards de litres d’alcool ! Le coupable ? Le nuage de Sagittarius B2. Il est situé dans la Voie Lactée à environ 120 parsecs (un parsec vaut ou 3,2616 années-lumière) du centre de la galaxie et à 25 000 années-lumière de la Terre. Sagittarius B2 (Sgr B2) est un nuage moléculaire géant composé de gaz et de poussières. Cet ensemble est le plus grand nuage moléculaire dans les environs du noyau galactique et l'un des plus grands dans la galaxie. Cette énergie a été émise il y a environ 350 ans par le trou noir supermassif du cœur de notre Galaxie, Sagittarius A* (1). La luminosité totale de cette explosion est estimée à un million de fois plus puissante que la sortie courante de Sagittarius A* (Sgr A*). Cette conclusion a été apportée en 2011 par des astronomes Japonais observant le centre de la Voie Lactée avec le satellite Suzaku. La zone regroupant le plus de tels nuages dans la galaxie, dont le complexe Sagittarius B2, forme un anneau autour du centre galactique. C'est une région chimiquement riche, et utilisée comme exemple dans la recherche de molécules dans le milieu interstellaire. Or, le télescope IRAM en Espagne a confirmé l'annonce de 2006: Sagittarius B, un des plus grands nuages moléculaires de la galaxie, contient des milliards de litres d’alcool. La majeure partie est toxique pour l’Homme, on y trouve de l’alcool vinylique (éthanol) et du méthanol (utilisé sur Terre comme antigel, solvant ou carburant). L’éthanol, lui, on peut en boire. Sagittarius B2 contient également du formiate d’éthyle (responsable de l'arôme des framboises). Les astronomes ont étudié une région dense et chaude de Sagitarius B2 qui entoure une étoile. Les scientifiques ont cependant beaucoup de mal à expliquer le processus de formation de ces molécules.



Smart-1

Dimanche 3 septembre 2006

Smart-1 s'écrase sur la Lune - Smart-1, une sonde en forme de cube de 1 mètre de côté, d'un poids de 350 kilos, a été lancée le 28 septembre 2003 du centre spatial de Kourou en Guyane française avec une fusée Ariane-5. Nous sommes le 3 septembre 2006. 3 ans après avoir été lancée, la première sonde lunaire de l'Union Européenne, Smart-1, s'est écrasée ce dimanche comme prévu sur la Lune. Quel progrès... Smart-1 a percuté la Lune à 7 h 42 à la vitesse de 2 km/s (7 200 km/h) dans le "Lac de l'Excellence". Cette mission doit préparer les futures missions planétaires. Envisage-t-on d'envoyer des vaisseaux habités s'écraser sur les astres ? Recherchez les ingénieurs des années 1960, ils envoyaient des bidules un peu plus gros. Pour caser 3 astronautes dans un cube de 1 mètre de côté, ça risque d'être un peu juste et il faudra prévoir des parachutes car faire exploser des engins sur d'autres astres, il n'y avaient pas pensé en 1969. L'ESA est aux anges ! «Smart-1 était l'avant-garde, presque tout ce qui était à bord était novateur, il s'agissait d'une mission pour tester la technologie, la science était en plus... Smart-1, c'est l'Europe vers la Lune !» L'Europe en bouillie sur la Lune, c'est bien le reflet de l'Europe en marmelade sur Terre.


© 2012 by Michel Mahler - Le Réveil des Marmottes

Aviation - Espace