La bombe atomique française

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6 août 1945: Un B-29 de l'USAF lance la première bombe atomique sur Hiroshima, ville et port du Japon, au Sud-Est de l’île de Honshu, détruisant la ville et faisant plus de 100 000 victimes. 9 août 1945: Un bombardier de l'USAF lance la seconde bombe atomique sur Nagasaki, ville et port du Japon, sur la côte Nord-Ouest de Kyushu, détruisant la ville et faisant plus de 80 000 victimes.

L'humanité entre dans une nouvelle ère: Celle du nucléaire - En 2004, les pays dotés de l'arme atomique ont procédé à de multiples essais: 1 057 aux États-Unis, 715 en (ex) URSS, 210 en France, 45 en Grande-Bretagne, 46 en Chine, et d'autres comme le Pakistan, l'Inde et d'autres encore que nous ne "connaissons" pas. On peut estimer à plus de 2 500 le nombre d'explosions expérimentales dans le monde depuis Hiroshima (qui n'aura visiblement pas servi de leçon). Si on s'en tient aux communiqués officiels, certes, il faut être inquiet des risques de contamination voire quand-même de l'utilisation non-expérimentale que pourraient en faire certains états ou des monvements terroristes car il n'y a rien de plus facile, sous le couvert de ventes de centrales civiles, de fournir la bombe "clé en main" à n'importe qui; et l'ex-URSS est devenue un marché aux puces où peut tout trouver... Mais visiblement, personne n'a imaginé que ces 2 500 secousses ont pu ébranler les plaques tectoniques.

Premiers essais aériens à Reggane

En 1960, la France construit un champ de tir à Reggane, au centre du Sahara, à 700 kilomètres au sud de Colomb-Béchar. Les tirs sont effectués à partir d'une tour.

13 février 1960 - Gerboise bleue (1er essai de la bombe nucléaire française)
1er avril 1960 - Gerboise blanche
27 décembre 1960 - Gerboise rouge
25 avril 1961 - Gerboise verte

Un rapport du CEA de 1960 décrit une une zone contaminée sur 150 km

Le Hoggar (ou Ahaggar), massif du Sahara central (Algérie), habité par les Touareg (2918 m au Tahat). Ville principale: Tamanrasset.
Animation: Cliquez sur les boutons. Pour revenir à l'image du début, cliquez sur "Hoggar". Vous pouvez déplacer les images additionnelles avec la souris.

Les essais en galerie au Hoggar - En 1961, la France doit stopper ses essais aériens. C'est le début des tirs souterrains. Un site est choisi: In Ecker, au Sahara, au Sud de Reggane. Les tirs seront réalisés dans des galeries creusées horizontalement dans le Tan Afella, un massif granitique du Hoggar. Le 7 novembre 1961, c'est le premier essai nucléaire souterrain français. Le 1er mai 1962, 2eme essai, c'est "l'accident" du Béryl (nom de code du tir): un nuage radioactif s'est échappé de la galerie. De novembre 1961 à février 1966, treize tirs sont effectués dont quatre n'ont pas été totalement contenus ou confinés. Malgré cela, les essais ont continué. Les Accords d'Évian (19 mars 1962, fin de la guerre d'Algérie) obligent la France à abandonner les essais nucléaires au Sahara, elle s'est alors mise à la recherche d'un nouveau site.

Bombe atomique française - Hoggar, Sahara - 1er mai 1962

L'essai raté du Béryl
Témoignage du militaire Jacques Muller (CDRPC, Lyon, juillet 2002)

«Ce jour-là, c'est en short et chemisette que j'assiste au "spectacle"... La montagne blanchit, le sol ondule. Pour moi, c'est très beau, cette flamme rouge et noire qui sort de la montagne (...). "Venez voir, c'est beau, vous ne risquez rien !" Cela m'empêche de réagir, et je ne suis pas le seul.»

Le militaire met un certain temps avant de réaliser que ce qu'il voit n'est pas normal... C'est alors la panique. Officiels, soldats et civils courent vers la base, sauf les appelés, qui attendent les ordres. Le nuage nucléaire se déplace, mortellement. Gaston Palewski, ministre de la recherche scientifique et des affaires atomiques, était présent. Il succombera à une leucémie en 1986. Pierre Messmer, le ministre des armées, s'en tirera sain et sauf...

Les essais nucléaires français en Algérie
Le Quotidien d'Oran, 30 novembre 2003 - Extraits

Des Français victimes des essais nucléaires menés par l’armée française en Algérie entre 1960 et 1962 ont officiellement déposé une plainte auprès de la justice française. Ils viennent pour la première fois de réagir en réclamant justice et vérité... La France a effectué 210 essais nucléaires, dont 45 atmosphériques au Sahara algérien et en Polynésie française... La mobilisation des victimes françaises fera réagir les victimes algériennes. En plus des conséquences sur la population de la région, certains parlent d’un acte de génocide perpétré en 1961 contre 150 prisonniers algériens qui ont été attachés à un kilomètre du lieu d’un essai nucléaire à Reggane...

Mercredi 22 août 2007 - Pierre Messmer est mort dans la soirée à l'hôpital des Armées du Val-de-Grâce à l'âge de 91 ans. Pierre Messmer est né le 20 mars 1916 à Vincennes. Après 1945, Pierre Messmer a occupé des fonctions dans l'administration coloniale en Afrique. Pierre Messmer fut ministre des Armées du général de Gaulle de 1960 à 1969. Il fut le Premier ministre de Georges Pompidou de juillet 1972 à mai 1974. Pierre Messmer fut député de Moselle de 1968 à 1988 (d'abord UDR puis RPR), conseiller régional et président du Conseil Régional de Lorraine de 1968 à 1992, conseiller général de Moselle de mars 1970 à mars 1982, président du groupe RPR à l'Assemblée Nationale de 1986 à 1988 et maire de Sarrebourg en Moselle (la ville où je suis né) de 1971 à 1989. Pour l'anecdote, Pierre Messmer a fait censurer puis supprimer une de mes émissions de radio. Il a également organisé les éliminations physiques de nombreux "gêneurs" par les services secrets jusqu'en Allemagne. Cela a conduit à des bavures comme ce jeune appelé et sa petite amie tués dans leur voiture (un accident selon la version officielle). Les barbouzes s'étaient tout bêtement "trompés de client". Pierre Messmer écrit lui-même tout cela dans un de ses bouquins.

United Nations
Résolution 1172 (1998) adoptée par le Conseil de sécurité à sa 3890e séance, le 6 juin 1998
Extraits

Gravement préoccupé par le défi que les essais nucléaires auxquels ont procédé l'Inde puis le Pakistan constituent pour les efforts déployés à l'échelle mondiale en vue de renforcer le régime international de non-prolifération des armes nucléaires et gravement préoccupé aussi par le danger pour la paix et la stabilité dans la région, profondément préoccupé par le risque d'une course aux armements nucléaires en Asie du Sud et résolu à prévenir celle-ci,
1. Condamne les essais nucléaires auxquels ont procédé l'Inde les 11 et 13 mai 1998 et le Pakistan les 28 et 30 mai 1998;
3. Exige que l'Inde et le Pakistan s'abstiennent de procéder à de nouveaux essais nucléaires et, dans ce contexte, demande à tous les États de ne pas effectuer d'explosions expérimentales d'armes nucléaires ou autres explosions nucléaires, conformément aux dispositions du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires;
9. Se déclare gravement préoccupé par l'effet négatif des essais nucléaires effectués par l'Inde et le Pakistan pour la paix et la stabilité en Asie du Sud et au-delà;
10. Réaffirme son engagement plein et entier à l'égard du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, ainsi que l'importance cruciale de ces instruments, qui constituent la pierre angulaire du régime international de non-prolifération des armes nucléaires et les fondations essentielles pour la poursuite du désarmement nucléaire...


Evidemment, personne n'évoque l'impact des "ondes de choc" sur les plaques tectoniques... Or, la première conséquence des explosions nucléaires souterraines a pour effet de déstabiliser les plaques, c'est tellement évident que bien sûr personne ne veut l'admettre... Folie d'un aveuglement voulu ou incontrôlé, le résultat est le même: Nous allons irrémédiablement vers un holocauste planétaire... Imaginons ce scénario (que j'ai évoqué dans l'Aventure de l'Humanité): Un attentat, un séisme ou un "accident" sur un site nucléaire (personne n'a jamais pu vérifier la puissance réelle des bombes)... Il s'en suivrait une réaction en chaîne digne de l'Apocalypse (au sens de "fin du monde" dans ce cas). Car en plus la riposte serait immédiate, les ordinateurs, dépourvus de conscience, analyseraient ces "explosions nucléaires" comme des attaques et déclencheraient d'autres tirs un peu partout... Vous pensez que c'est de la science-fiction ? Vos enfants comprendront que non mais il sera un peu tard...

Mururoa et Fangataufa

Flash: Cliquer sur les titres
Mururoa et Fangataufa
Territoires occupés illégalement par la France ?

Les atolls de Moruroa et de Fangataufa ont été cédés gratuitement dans des conditions plutôt douteuses à l’État français par délibération n° 64-27 du 6 février 1964, rendue exécutoire par arrêté n° 290/AA/DOM du 8 février 1964.

1964... La France ne peut plus faire d'essais ni aériens ni souterrains au Sahara, elle doit trouver un nouveau site pour effectuer ses essais nucléaires. L'état colonialiste jette alors son dévolu sur un paradis unique de notre planète, les atolls de Mururoa et de Fangataufa, aux antipodes de Paris, en Polynésie française, plus précisément au large de l'archipel de Nouvelle-Calédonie et de Tahiti, une zone à forte densité sismique...

Délibération n° 64-27, 6 février 1964: "Au cas de cessation des activités du centre d’expérimentation du Pacifique, les atolls de Moruroa et de Fangataufa feront d’office retour gratuit au domaine du territoire dans l’état où ils se trouveront à cette époque, sans dédommagement ni réparation d’aucune sorte de la part de l’État. Les bâtiments qui s’y trouveront édifiés à cette même époque, ainsi que le matériel laissé sur place, deviendront la propriété du territoire, sans indemnité"... En réalité, après la fin des essais en 1996, la France gardé la propriété des atolls de Moruroa et Fangataufa, et ceci malgré un texte officiel. Des systèmes de surveillance géologiques y "auraient" été installés. Depuis 2001, les deux atolls sont sous statut militaire et interdits aux civils. Des militaires français sont cantonnés à Moruroa afin "d'empêcher les intrusions éventuelles".

Témoignage
La Gazette Nucléaire n°161/162 novembre 1997

«La France aurait employé des adolescents et des enfants sur les sites du Pacifique, selon une étude de 2 sociologues néerlandais, étude menée à la demande du Conseil Oecuménique des Églises. Le rapport de plus de 200 pages publié sous le titre "Mururoa et nous", affirme que 10 % des travailleurs avaient moins de 18 ans, 6 % moins de 16 ans et 0,3 % moins de 10 ans.... Une des préoccupations majeures des anciens travailleurs concerne leur santé et celle de leurs enfants maintenant que les essais sont terminés. Aucune recherche épidémiologique à long terme n'a été effectuée par la France, et seuls 48,5 % des travailleurs ont été examinés à la fin de leur séjour sur les sites». La Direction des centres d'expérimentations nucléaires (DIRCEN) a démenti "avoir jamais employé d'adolescents, et encore moins d'enfants, sur ses sites de Mururoa et Fangataufa". La DIRCEN ajoute que Polynésien ou métropolitain, qu'il soit militaire ou employé par le CEA, son personnel a toujours été suivi médicalement "dans les meilleures conditions et conformément à la législation française qui est une des plus rigoureuse au niveau mondial".

En novembre 1963, les USA, l'URSS et le Royaume-Uni signent le traité de Moscou entraînant l'arrêt des tirs dans l'espace et dans les océans. La France et la Chine n'ont jamais signé ce traité... Au contraire, la France, obligée d'abandonner le Sahara, et devant la "nécessité" de procéder à des tirs thermonucléaires de grande puissance, va chercher un nouveau site pour ses tirs aériens. C'est donc aux atolls de Mururoa et de Fangataufa, en Polynésie, que vont débuter les travaux en 1963. Le premier tir aura lieu le 2 juillet 1966... Le 11 septembre 1966, le général de Gaulle assiste à l'essai de la bombe MR31 qui doit équiper les missiles S2 du plateau d'Albion. Quatre tirs ont lieu en surface, sur des barges positionnées sur le lagon, puis on passe aux essais aériens... Le premier essai thermonucléaire de Fangataufa a lieu le 24 avril 1968 ... En 1973, un autre traité limite le nombre des essais nucléaires, il est (à peut près) suivi par l'URSS et les USA. Le dernier essai aérien français a lieu à Muruora le 14 septembre 1974... 41 tirs ont été réalisés au cours de cette période. En 1975, la France abandonne les essais atmosphériques et commence ses essais souterrains à Mururoa et à Fangataufa. Les autres pays reprochent à la France de ne pas respecter l'accord de 1986 établissant une zone dénucléarisée dans le Pacifique sud, et de violer le traité de Rarotonga. C'est en constatant que «les tirs de forte puissance entraînaient des affaissements de la couronne corallienne de Mururoa» que furent décidés les essais à Fangataufa...

En mars 1981, un essai raté est avoué à demi mot par le ministre de la Défense, Charles Hernu... En 1992, François Mitterrand ratifie le "Traité de non prolifération", la France suspend ses essais nucléaires. Un moratoire exige que toutes les puissances nucléaires mondiales y participent. Le 5 octobre 1993, la Chine effectue un essai à Lop Nor, dans la région autonome de Kinjiang. Le 2 juillet 1993, aux États-Unis, la suspension totale des essais voulue par Bill Clinton est prolongée. La Russie et la Grande-Bretagne respectent ce moratoire. En juin 1995, Jacques Chirac fiche tout en l'air et décide d'effectuer 8 essais souterrains et aériens sur l'atoll de Mururoa, ce qui provoque d'importantes protestations dans le monde. Le premier tir a lieu le 5 septembre à Muruora. Le second le 1 octobre à Fangataufa. Le 3e le 27 octobre, le 4e le 21 novembre, le 5e le 27 décembre, Le 8e essai est annulé (...). Un dernier tir est effectué le 26 janvier 1996, en plein air, au dessus de l'atoll de Fangataufa. C'est le plus gros de la série... Suivant l'exemple de la France, la Chine, l'Inde et le Pakistan vont continuer leurs essais (voir résolution
des Nations Unies)...

Plus de 2 500 essais nucléaires ont été effectués dans le monde depuis 1945. En mai 1995, 178 états ont décidé la prolongation indéfinie du Traité de non-prolifération. La France et la Chine on violé le traité en continuant leur essais (la belle amitié "franco-chinoise"). En 1996, le Traité d'interdiction oblige la France à cesser (officiellement) ses essais et à privilégier la simulation... Airix, Moronvilliers (Marne), Laser MégaJoule (Bordeaux).

MURUROA ET FANGATAUFA:
La France
viole le traité.



Les États-Unis ont effectué moins de tests que la France pour mettre au point des concepts particuliers de bombes. Explication de Roger Baléras, responsable de la Direction des Applications Militaires (DAM) du Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA) jusqu'en août 1994: «Nous ne tirons pas de nos essais autant d'informations que le font les Américains, parce que le conteneur [qui contient l'engin étudié] ne mesure que 150 cm de diamètre, et qu'il a des parois d'acier épaisses, afin de supporter la pression hydrostatique de l'eau dans le lagon de Mururoa»... En 1992, les États-Unis ont décidé de se contenter des armes nucléaires existantes. Le président George Bush (père) précise que les États-Unis veulent obtenir un Traité d'interdiction des essais et ne développeraient plus de nouveaux types de bombes. Cela n'empêche pas qu'une tête nucléaire puisse être chargée dans un missile Tomahawk ou dans un missile balistique: La tête nucléaire est alors larguée en chute libre.

Si elles étaient appliquées au Sahara et à la Polynésie, les normes américaines montreraient que quasiment tout le Sahara, les îles et atolls de la Polynésie ont été contaminés par les essais français. Après le tir atmosphérique du 17 juillet 1974 effectué à Mururoa, on a mesuré des retombées radioactives jusqu'à Tahiti à 1 400 kilomètres (la dose maximale admise pour un an est de 1 millisievert). De plus, Les essais souterrains dans les sous-sols et sous les lagons des atolls de Mururoa et Fangataufa n'ont pas été effectués dans des "conditions parfaites". Il y eut plusieurs accidents dont le plus grave est celui du 5 juillet 1979. Un rapport de l'AIEA de 1996 révèle qu'au moins 4 essais souterrains effectués à faible profondeur ont été "ratés". Dès les années 1970, de grandes manifestations d'opposition ont eu lieu à Tahiti et dans les pays du Pacifique. En 1995, la reprise des essais nucléaires par Jacques Chirac a été marquée par un immense mouvement de protestations mondiales (dont le "Réveil des Marmottes")...

Les explosions (souterraines) produisent une cheminée qui peut atteindre plusieurs centaines de mètres. Selon le rapport Atkinson (1984): «Les roches volcaniques ont été sévèrement altérées dans les zones environnant les points d'explosion. Il existe des possibilités de chevauchement de zones de fractures adjacentes ou d'extension de précédentes zones de fractures par des essais suivants...» Dans un article plus récent, Pierre Vincent, de l'Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand, affirme que les réseaux de fractures pourraient entrer en communication et «ouvrir le système permettant une migration progressive des éléments radioactifs dans l'océan et dans l'atmosphère, voire provoquer une ouverture brutale du système par glissement d'un flanc de l'île dans la mer». Bien sûr, les responsables des essais vont contester ces "prévisions catastrophiques". Yves Caristan, chef du Laboratoire de détection et de géophysique du CEA rétorque: "des éboulis et une fragmentation se forment dans l'entourage immédiat de l'explosion mais au-delà de ces zones, l'énergie mécanique se propage dans les terrains de façon élastique sans les modifier." Il précise en plus que les essais ont été répartis de manière «à limiter les interférences possibles entre eux et à préserver la stabilité du soubassement volcanique.» L'équipe Cousteau s'est rendue sur place en 1987 et a effectué plusieurs plongées sur les flancs de l'île de Mururoa... Mais de communiqués en contre-communiqués, si on a bien constaté le tassement de la couronne corallienne et l'effondrement de parties des flancs de l'atoll, on "s'interroge toujours"... Y a-t-il eu des modifications importantes de la structure de l'atoll ? Les fractures provoquées par l'onde de choc peuvent-elles se rejoindre ? Le système hydrogéologique a-t-il été modifié localement ou à grande échelle ? revoyons le séisme en Asie du Sud, à la croisée des essais français, chinois et pakistanais... Les médias ont juste eu le temps de nous expliquer que cela n'aurait aucune incidence sur le climat qu'il se met à neiger aux Émirats Arabes, dans le désert...

On évoque une inclinaison de l'axe de rotation sidérale. Or, il est fort probable que la terre a subi une modification de sa rotation orbitale. Même infime, cette modification aura des influences importantes sur le climat, les champs magnétiques et la gravitation. Cette inclinaison est à ajouter à d'autres survenues depuis quelques années. Les pôles magnétiques se sont déjà déplacés... Si la terre s'est déplacée vers le soleil, les années seront plus courtes, et le réchauffement va s'accélérer; si elle s'éloigne, les années s'allongeront et l'astre va se refroidir... Les astronautes connaissent bien ça, lorsqu'une une fusée voit sa trajectoire même très légèrement modifiée... Il en est de même pour les satellites; leur orbite doit être maintenue le plus précisément possible sinon, c'est comme pour Mir, plouf, ça retombe. Si un objet quitte son orbite dans le sens opposé de l'objet autour duquel il gravite, il se perd irrémédiablement dans le cosmos et peut à tout instant être attiré par un autre corps céleste, c'est ce qui se passe avec les météorites. Nous avons nous-mêmes un satellite qui gravite autour de nous, la Lune, qui répond à une force d'attraction précise. Si les champs gravitationnels ont été modifiés, elle peut soit être attirée vers nous ou s'éloigner jusqu'à ne plus être retenue par la force d'attraction. Si elle se rapproche, les forces gravitationnelles vont s'amplifier... Rassurez-vous, la Lune ne percuterait pas la Terre, tout serait pulvérisé avant l'impact...

Pour les astres, il en est de même que pour les Hommes... On peut les laisser vivre leur vie et les laisser mourir de vieillesse ou abréger leur temps de vie. Ce qui est absurde avec l'humanité, c'est qu'elle raccourcit la vie de l'astre sur lequel elle demeure. «Il ne faut pas scier la branche sur laquelle on est assis», dit pourtant un proverbe.

Essais nucléaires souterrains en France

Durant l'été 2000, un directeur du centre nucléaire de Marcoule a confié que la France «se livrerait sur son propre territoire à des expérimentations nucléaires souterraines, les ingénieurs militaires ayant trouvé le moyen d'atténuer le signal des explosions au point que celui-ci puisse se perdre dans le bruit de fond de la sismicité terrestre.» Les essais nucléaires (aériens et souterrains) à Mururoa ont (officiellement) été arrêtés en 1996. Une enquête menée par J.-P. Petit conclut que «ce serait possible en faisant détoner des charges à grande profondeur, dans des mines désaffectées.» D'après le professeur Louis David, ancien président de la société géologique de France, «il faudrait opérer dans une mine de lignite, celle-ci absorbant bien les ondes sonores. Ainsi ne seraient perceptibles en surface que les basses fréquences et les infrasons.» Depuis les années 1990, "de mystérieuses vibrations" sont perçues par les habitants vivant à proximité de la mine de lignite de Gardanne, près de Marseille. Selon les déclarations "officielles", il s'agit des "effondrements de galeries". Mais selon le professeur David, l'explication ne tient pas, "ces vibrations ne pouvant être perçues que par un témoin situé directement au dessus". Un journaliste de Radio France Internationale, Jean-Yves Casgha, relate le témoignage d'une habitante de Gardanne: Le CEA a effectué des enregistrements de radioactivité pour «rechercher des fuites de radon».

Ceci est impossible sur le plan géologique: Le terrain date de l'ère secondaire, il est trop récent pour que se manifeste la moindre radioactivité. Le CEA réagit et répond à Jean-Yves Casgah «qu'il s'agit de mesures effectuées ici et là, au hasard, dans le territoire français.» C'est, vous l'admettrez, un peu du "n'importe quoi"... Un sismologue (???) fait état d'un suivi sismographique sur plus de 10 ans: Plus de vingt secousses, dont les épicentres ont été déterminés avec une précision de 100 mètres, se sont produites dans la mine de Gardanne, à la même profondeur (1 000 mètres) et ont tous la même magnitude absolue (3). L'explication ne teint pas: Il est impossible que dans une même région se produisent des séismes à la même profondeur et à la même magnitude. J.-P. Petit relate les faits sur son site internet. Antoine Giudicelli, impliqué, porte plainte en correctionnel pour diffamation, prétendant n'avoir jamais tenu ces propos. J.-P. Petit a deux témoins dont un ancien pilote de Concorde, André-Jacques Holbecq. Antoine Giudicelli modifie alors son témoignage. D'abord, il prétend être astreint au secret défense "niveau Vulcain" (le plus haut en France), puis il tente d'évoquer des propos qu'il aurait tenus sur des expériences différentes, dans un contexte civil, dans une université de Bordeaux. J.-P. Petit s'inscrit aussitôt en faux en lui rappelant ses déclarations précédentes.

Ce procès mettra à jour "Mégajoule", un projet d'installation d'un banc de simulation axé sur la fusion par laser à Bordeaux, alors que les spécialistes estiment à 1 sur 10 les chances de succès de ce projet dont les premiers essais sont programmés pour 2008... J.-P. Petit estime que Mégajoule est un "projet-écran" destiné à cacher la poursuite des expériences nucléaires souterraines sur le territoire français..., un des buts étant de mettre au point les "armes à énergie dirigée", essentiellement des armes à micro-ondes... J.-P. Petit précise que la région de Gardanne étant à forte sismicité et parcourue par des courants d'eau souterrains, une fissuration d'une poche contenant des résidus nucléaires pourrait entraîner une pollution irréversible des nappes phréatiques, voir de la mer Méditerranée.

Note de ONCT: Les juges ont clôturé le dossier pour cause de prescription, le plaignant ayant porté plainte plus de 3 mois après les faits (...).

Jeudi 19 janvier 2006 - Brest - Le message de Jacques Chirac à Île Longue près de Brest dans le Finistère a été clair: «Le recours à l'arme "non conventionnelle" (la bombe atomique) pourrait être utilisé contre les États qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous ... Les dirigeants d'États qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous, tout comme ceux qui envisageraient d'utiliser, d'une manière ou d'une autre, des armes de destruction massive, doivent comprendre qu'ils s'exposeraient à une réponse ferme et adaptée de notre part. Cette réponse peut être conventionnelle, elle peut aussi être d'une autre nature.» Rappelons les noms poétiques de nos sous-marins nucléaires: Le Triomphant, le Vigilant, le Téméraire, et l'Inflexible (qui sera remplacé en 2008 par le Terrible).

Mercredi 9 août 2006 - Florent de Vathaire, chercheur et directeur de l'unité 605 de l'INSERM, affirme que l'armée a rédigé deux types de rapports concernant les essais nucléaires de Mururoa. Des rapports "officiels" et d'autres classés secrets. Florent de Vathaire demande la levée du secret concernant les seconds. Selon le chercheur, les cancer de la thyroïde sont liés aux essais nucléaires atmosphériques français en Polynésie. Cela fait des années que le RdM l'écrit. Il serait temps un jour de lever le secret Défense sur les conséquences des essais nucléaires souterrains et des essais ratés en Algérie comme en Polynésie et de publier la liste des "clients" ayant acheté à la France le MOX, les centrales, les réacteurs ou la technologie nucléaire voire même les ingénieurs. Tous les présidents français, sous la Ve République, ont vendu l'arme atomique ou ce qu'il faut pour la fabriquer à n'importe qui (y compris à Israël). Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Jacques Chirac. François Mitterrand avait enfin ratifié le TNP (Traité de Non Prolifération) en 1992. Jacques Chirac l'a fichu en l'air en juin 1995 en effectuant 8 essais souterrains et aériens sur l'atoll de Mururoa (le 8e a été abandonné suite au dernier tir raté). Cela a provoqué de nombreuses protestations dans le monde. Le Réveil des Marmottes version imprimée y a largement participé, le RdM version internet a pris le relais.

Jeudi 9 novembre 2006 - Nouvel essai nucléaire - La France a procédé à un tir nucléaire avec un missile à longue portée M51 au CELM (Centre d'Essais et de Lancement de Missiles) à Biscarrosse dans les Landes. Ces missiles, fabriqués par EADS, sont prévus pour équiper nos sous-marins nucléaires. En fait, la France procède à au moins 600 tirs par an. Environ 600 tirs sont effectués par an sans parler des essais souterrains dans des mines désaffectées à plus de 1000 mètres de profondeur ce qui a d'ailleurs provoqué quelques petits séismes.

Vendredi 22 décembre 2006 - La Chiraquie va lancer six sous-marins nucléaires Barracuda (SNA). La construction de ces engins pacifiques et totalement inoffensifs sera confiée à la DCN, à Areva-Technicatome et au CEA. Une bagatelle de près de 8 milliards d'Euros. Pour Jean-François Bureau, porte-parole de la ministresses des Armées, Michèle Alliot-Marie, ces six Barracuda permettront à la France de devenir enfin la première puissance nucléaire du monde, avec notre Charles de Gaulle, le porte-avions nucléaire tournant avec des hélices du Foch, son futur compagnon d'un prix exorbitant et notre arsenal de missiles nucléaires et de bombes atomiques. Les Barracuda, selon une déclaration officielle de l'état-major, pourront attaquer quasiment sans préavis. - Mardi 30 janvier 2007 - L'article 15 de la Constitution française accorde au Chef de l'État le titre suprême de «chef des armées». Le président a donc la responsabilité de lancer l'arme nucléaire. Le jeudi 25 janvier, sur RMC, Ségolène Royal, candidate à la présidentielle, a répondu à une question portant sur le nombre de sous-marins nucléaires dont dispose la France. La candidate a répondu «un». La France dispose de quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE): Le Triomphant, le Vigilant, le Téméraire, et l'Inflexible (qui sera remplacé en 2008 par le Terrible). Jacques Chirac à Île Longue, aux environs de Brest dans le Finistère, le Jeudi 19 janvier 2006.

Jacques Chirac y avait fait cette déclaration: «Le recours à l'arme "non conventionnelle" (la bombe atomique) pourrait être utilisé contre les États qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous ... Les dirigeants d'États qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous, tout comme ceux qui envisageraient d'utiliser, d'une manière ou d'une autre, des armes de destruction massive, doivent comprendre qu'ils s'exposeraient à une réponse ferme et adaptée de notre part. Cette réponse peut être conventionnelle, elle peut aussi être d'une autre nature.» En plus, la France possède six sous-marins nucléaires d'attaque (SNA): le Rubis, le Saphir, le Casabianca, l'Emeraude, l'Améthyste et le Perle. Les sous-marins du type "Redoutable" sont équipés de missiles M45 et de 6 têtes nucléaires furtives TN71. La France dispose également d'un porte-avions nucléaire dont les avatars ont fait hurler de rire nos potentiels ennemis: le Charles de Gaulle (ex-Richelieu), lui-même doté de missiles nucléaires. Un second porte-avions est en prévision. Le Réveil des Marmottes invite Marie-Ségolène à visiter le dossier «Bombe atomique», cela lui évitera d'autres gourdes lorsqu'on lui demandera si la France respecte le TNP (Traité de Non-Prolifération).


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