Les États-Unis ont effectué
moins de tests que la France pour mettre au point des
concepts particuliers de bombes. Explication de Roger
Baléras, responsable de la Direction des Applications
Militaires (DAM) du Commissariat à l'Énergie
Atomique (CEA) jusqu'en août 1994: «Nous ne
tirons pas de nos essais autant d'informations que le font
les Américains, parce que le conteneur [qui contient
l'engin étudié] ne mesure que 150 cm de
diamètre, et qu'il a des parois d'acier
épaisses, afin de supporter la pression hydrostatique
de l'eau dans le lagon de Mururoa»... En 1992, les
États-Unis ont décidé de se contenter
des armes nucléaires existantes. Le président
George Bush (père) précise que les
États-Unis veulent obtenir un Traité
d'interdiction des essais et ne développeraient plus
de nouveaux types de bombes. Cela n'empêche pas qu'une
tête nucléaire puisse être chargée
dans un missile Tomahawk ou dans un missile balistique: La
tête nucléaire est alors larguée en
chute libre.
Si elles étaient appliquées au Sahara et
à la Polynésie, les normes américaines
montreraient que quasiment tout le Sahara, les îles et
atolls de la Polynésie ont été
contaminés par les essais français.
Après le tir atmosphérique du 17 juillet 1974
effectué à Mururoa, on a mesuré des
retombées radioactives jusqu'à Tahiti à
1 400 kilomètres (la dose maximale admise pour un an
est de 1 millisievert). De plus, Les essais souterrains dans
les sous-sols et sous les lagons des atolls de Mururoa et
Fangataufa n'ont pas été effectués dans
des "conditions parfaites". Il y eut plusieurs accidents
dont le plus grave est celui du 5 juillet 1979. Un rapport
de l'AIEA de 1996 révèle qu'au moins 4 essais
souterrains effectués à faible profondeur ont
été "ratés". Dès les
années 1970, de grandes manifestations d'opposition
ont eu lieu à Tahiti et dans les pays du Pacifique.
En 1995, la reprise des essais nucléaires par Jacques
Chirac a été marquée par un immense
mouvement de protestations mondiales (dont le "Réveil
des Marmottes")...
Les explosions (souterraines) produisent une cheminée
qui peut atteindre plusieurs centaines de mètres.
Selon le rapport Atkinson (1984): «Les roches
volcaniques ont été sévèrement
altérées dans les zones environnant les points
d'explosion. Il existe des possibilités de
chevauchement de zones de fractures adjacentes ou
d'extension de précédentes zones de fractures
par des essais suivants...» Dans un article plus
récent, Pierre Vincent, de l'Observatoire de Physique
du Globe de Clermont-Ferrand, affirme que les réseaux
de fractures pourraient entrer en communication et
«ouvrir le système permettant une migration
progressive des éléments radioactifs dans
l'océan et dans l'atmosphère, voire provoquer
une ouverture brutale du système par glissement d'un
flanc de l'île dans la mer». Bien sûr, les
responsables des essais vont contester ces
"prévisions catastrophiques". Yves Caristan, chef du
Laboratoire de détection et de géophysique du
CEA rétorque: "des éboulis et une
fragmentation se forment dans l'entourage immédiat de
l'explosion mais au-delà de ces zones,
l'énergie mécanique se propage dans les
terrains de façon élastique sans les
modifier." Il précise en plus que les essais ont
été répartis de manière
«à limiter les interférences possibles
entre eux et à préserver la stabilité
du soubassement volcanique.» L'équipe Cousteau
s'est rendue sur place en 1987 et a effectué
plusieurs plongées sur les flancs de l'île de
Mururoa... Mais de communiqués en
contre-communiqués, si on a bien constaté le
tassement de la couronne corallienne et l'effondrement de
parties des flancs de l'atoll, on "s'interroge toujours"...
Y a-t-il eu des modifications importantes de la structure de
l'atoll ? Les fractures provoquées par l'onde de choc
peuvent-elles se rejoindre ? Le système
hydrogéologique a-t-il été
modifié localement ou à grande échelle
? revoyons le séisme en Asie du Sud, à la
croisée des essais français, chinois et
pakistanais... Les médias ont juste eu le temps de
nous expliquer que cela n'aurait aucune incidence sur le
climat qu'il se met à neiger aux Émirats
Arabes, dans le désert...
On évoque une inclinaison de l'axe de rotation
sidérale. Or, il est fort probable que la terre a
subi une modification de sa rotation orbitale. Même
infime, cette modification aura des influences importantes
sur le climat, les champs magnétiques et la
gravitation. Cette inclinaison est à ajouter à
d'autres survenues depuis quelques années. Les
pôles magnétiques se sont déjà
déplacés... Si la terre s'est
déplacée vers le soleil, les années
seront plus courtes, et le réchauffement va
s'accélérer; si elle s'éloigne, les
années s'allongeront et l'astre va se refroidir...
Les astronautes connaissent bien ça, lorsqu'une une
fusée voit sa trajectoire même très
légèrement modifiée... Il en est de
même pour les satellites; leur orbite doit être
maintenue le plus précisément possible sinon,
c'est comme pour Mir, plouf, ça retombe. Si un objet
quitte son orbite dans le sens opposé de l'objet
autour duquel il gravite, il se perd
irrémédiablement dans le cosmos et peut
à tout instant être attiré par un autre
corps céleste, c'est ce qui se passe avec les
météorites. Nous avons nous-mêmes un
satellite qui gravite autour de nous, la Lune, qui
répond à une force d'attraction
précise. Si les champs gravitationnels ont
été modifiés, elle peut soit être
attirée vers nous ou s'éloigner jusqu'à
ne plus être retenue par la force d'attraction. Si
elle se rapproche, les forces gravitationnelles vont
s'amplifier... Rassurez-vous, la Lune ne percuterait pas la
Terre, tout serait pulvérisé avant
l'impact...
Pour les astres, il en est de même que pour les
Hommes... On peut les laisser vivre leur vie et les laisser
mourir de vieillesse ou abréger leur temps de vie. Ce
qui est absurde avec l'humanité, c'est qu'elle
raccourcit la vie de l'astre sur lequel elle demeure.
«Il ne faut pas scier la branche sur laquelle on est
assis», dit pourtant un proverbe.
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