L'histoire de Régis Winter
Le plus grand chanteur de l'Univers

Vendredi 28 août 2009

 

Régis

Winter


Le Réveil des Marmottes vous révèle le vrai visage de Régis Winter... Enfin, de sa doublure plutôt. Sur cette photo de 1986, nous le voyons avec sa moto, une Tomston 2400 cm³ 26 cylindres. L'individu mimait tous les bruits avec la bouche: Le régime du moteur, les changements de vitesse, le kick et la télécommande. On l'entendait arriver et repartir sur plus d'un kilomètre. Il faut imaginer la tête des artistes et de leurs invités au studio en voyant débouler le phénomène et qui serrait la paluche de chanteurs ou de musiciens connus en leur déclarant sans leur laisser le temps de placer un mot: «Je suis Régis Winter, grand chanteur...» puis il leur racontait sa vie... La photo a été prise peu après la signature du contrat (bidon) au studio Apocalyspsis (Studio Caroline rebaptisé) liant Régis Winter et Pascal, son imprésario... L'imprésario devait toucher 99,99% des gains de Régis Winter estimés à plusieurs milliards de milliards de Dollars (en 1986, l'Euro n'existait pas encore). La carrière de Régis Winter se découpe en trois époques: 1984/1986 (période sage), 1986/1990 (période complètement folle) et 1994, nouveau look en BD, apparition dans le Réveil des Marmottes et dans l'Escadrille des Tigresses. En 1990, je suis parti vivre en Savoie et en 1994, je fonde Le Réveil des Marmottes, un fanzine en bandes dessinées. Je publie deux albums de BD: Les aventures folles-dingues de Régis Winter. Tiré des albums, je fonde (officiellement !) la secte de la Corde Raide Molle en référence à la guitare sans manche à une corde raide molle de Régis Winter. Les statuts sont simples: Adorer Régis Winter et combattre les sectes voulant le démolir (Les Farfelus du Scoubidou Tordu, Les Illuminés par l'Ampoule grillée, etc...)

Depuis 1990, Régis Winter ne passe plus à la radio. Il n'existe plus que par mes dessins et par mes chansons rappelant sa fulgurante carrière de plus grand chanteur de l'Univers («Pourquoi pas l'été mais l'hiver», «Le Lapin de Varennes» de 1989). «Zeu plat tonic keû tou love» («L'Amour platonique») devient sa chanson fétiche (diffusée sur quelques radios). À chaque fois où il la beugle, cela provoque des catastrophes épouvantables comme le naufrage du Petit Annick au Lac d'Annecy.

De 1990 à 1994, Régis Winter n'a pas complètement disparu. Je l'exploite dans de nombreux montages. Régis Winter existe toujours dans l'Escadrille des Tigresses et a publié quelques éditos sur le RdM dont il est "officiellement" le rédacteur en chef. Des illuminés ont cru qu'il existait vraiment et ont colporté sur le Web que Régis Winter, c'était moi.


Rediffusions des émissions de Régis Winter (modules flash)

Extrait n° 1
L'Amour platonique en Anglais (Zeu plat tonic keu toû love), en Japonais et en Congolais - Le Lapin de Varennes en Anglais, en Italien, en Arabe et en Allemand (improvisations sur la BO)
Extrait n° 2
Arménie, Amanda Lear et Michel Rocard - Régis Winter ministre
L'histoire de Nancy (le prénom) - Leçon de guitare - Petites histoires drôles - «Disco» (improvisation)
Extrait n° 3
Régis Winter et Silicon Valley... à Dommartin-lès-Toul (54) - Ariane
Régis Winter et les femmes - Régis Winter essaie d'expliquer un morceau pendant qu'il tente de "placer sa guitare" sur une batterie

Les Aventures Folles Dingues de
RÉGIS WINTER
en bandes déssinées


La fabuleuse histoire du plus grand chanteur de l'Univers. Le volume 1 nous raconte la naissance du héros, puis le départ de sa "vocation". Régis Winter deviendra très vite une idole incontestée, le seul chanteur qui joue sur une guitare sans manche à une corde raide molle. Nous noterons toutefois que dès qu'il se met à brailler, cela déclenche une suite de cataclysmes effrayants. Un humour quelque fois grinçant, à lire entre les lignes. Des jeux de mots à n'en plus finir et à analyser au troisième degré comme la Bible de Noutnoute où Régis Winter figure. Les aventures de Régis Winter suivent les aventures d'Âksan Thégu et de Trâh Xion. Si nos extraterrestres et le professeur Jean Céryhin sont toujours là, Régis Winter s'est imposé comme le héros. C'est dans les Aventures folles-dingues de Régis Winter qu'apparaissent Annie Balle et son éléphant Médor, Gédebel Zohrey, la spationaute qui est en réalité une extraterrestre et d'autres personnages. Croh et Magnon, le couple de musiciens troglodytes (ayant aussi réalisé des dessins dans des grottes) refont leur apparition.


L'histoire du Rock'n'Roll
Un texte de Michel Mahler - Décembre 2003

"Rock'n'Roll" veut dire "balance et roule"... L'humanité sort de son plus sinistre cauchemar (la seconde guerre mondiale). Les premières bombes atomiques, la "guerre froide" entre l'Est et l'Ouest et le risque désormais réel de pouvoir détruire le Terre... Une jeunesse, née pendant la guerre, mal à l'aise, s'interroge... Un conflit unique dans toute l'Histoire naît: "La guerre des générations". La jeune génération se heurte aux idées "toutes faites", aux vieux concepts et aux idéologies qu'elle conteste... Le Rock and Roll naît dans les années 1950, alors que la jeunesse s'ennuie d'un trop-plein d'ordre moral, où l'hystérie anticommuniste bat son plein, où la parano est générale. Le 5 juillet 1954, à Memphis, dans les studios Sun de Sam Phillips (mort le 30 juillet 2003), Elvis Presley enregistra son premier morceau, "That's All Right Mama", un titre créé en 1946 par le bluesman noir Arthur Crudup.

En 1955, le film "Blackboard Jungle" (Graine de violence), se sert de "Rock Around the Clock" de Bill Haley (enregistré en 1954 mais passé inaperçu) de bande sonore. Le premier Rock'n'Roll déferle sur la planète. C'est le plus grand tube jamais égalé: 25 millions d'exemplaires vendus. Et pourtant, Bill Haley mourra dans une misère totale en 1981, répétant dans un bar texan qu'il avait été le grand Bill Haley, sans qu'aucun client ne veuille croire à son histoire...


Elvis est encore inconnu. Il ne deviendra célèbre qu'en juin 1956 lorsqu'il interprète "Hound Dog" sur la chaîne de télévision CBS, évinçant Bill Haley... Il devra surtout son succès à son imprésario, le colonel Parker, qui le présente comme «le seul chanteur à l'énergie atomique». Le Rock'n'Roll, lui, devra son succès à la nouvelle génération, rebelle et débordante de vie: les Teen-agers. Un phénomène sociologique ces baby-boomers nés pendant et après la guerre... Ce sont eux qui vont déterminer les modes et les façons de vivre jusqu'à aujourd'hui. En effet, que cela plaise ou non, on parle toujours de musique Rock, même si cela n'y ressemble plus guère...

Dès 1955, d'autres vont suivre... D'abord Chuck Berry avec "Maybeline". Chuck est né en 1926, il a déjà 29 ans en 1955. Il serait passé pour un «croulant» aux yeux des Teen-agers si quelqu'un avait révélé son âge. Viennent ensuite les «pionniers du rock»: Gene Vincent avec "Be Bop A Lula" en juin 1956, Buddy Holly avec "That'll Be the Day" en mai 1957, Jerry Lee Lewis avec "A Whole Lotta Shakin' Goin' ", et Eddy Cochran en 1958 avec "Sommertime Blues". Déboulent alors les Beatles et les Rolling Stones. Ils reprennent tous les standards du Rock. "When I Saw Her Standing There", premier tube des Beatles, est calqué sur les chansons de Chuck Berry, "Long Tall Sally" est repris de Little Richard. "Oh Carol" et "Route 66" des Rolling Stones sont piqués à Chuck Berry, "Not Fade Way" à Buddy Holly. Etc... L'histoire du Rock blanc est celle du plus grand hold-up musical de tous les temps; un hold-up bien pardonnable puisqu'il contribuera à faire tomber les barrières raciales... Le premier Rock serait, d'après les experts en la matière, un titre du groupe d'Ike Turner (le futur mari de Tina Turner), Jackie Brenston & his Delta Cats qui enregistre "Rocket 88" en avril 1951.. Ike Turner a 18 ans... Cette même année, The Dominoes sortent "Sixty-Minutes Man" (comment faire l'amour en 60 minutes). Little Richard connaîtra le succès en 1956, avec "Tutti Frutti" «A wop bop a loo bop a lop bam boom !». On pourrait bien sûr remonter encore plus loin et parler d'autres titres sortis entre 1945 et 1951, dont par exemple "Good Rockin' Tonight" (1947) de Roy Brown ou "The Fat Man" (1949) de Fats Domino.

Nous assisterons à des dérapages sans doute un peu exagérés... Nick Tosches pousse l'exégèse jusqu'à déceler les origines du Rock chez les philosophes présocratiques. Sur les rives du Leman, il aurait également trouvé la trace de la naissance du rock dans la Bible de Genève de 1560, où il est dit, Psaume 22: «He Roled in the Lord» («Il s'élança dans les bras du Seigneur en Rock'n'Roll.» ?)... Le Rock'n'Roll restera avant tout le plus grand phénomène culturel de notre temps, un raz de marrée planétaire, le cri de la jeunesse des années 1950/1960, l'expression d'un "mal de vivre". Il va engendrer des courants aussi variés que musicalement opposés, la Folk avec ses chanteurs engagés (Bob Dylan ou Joan Baez). D'autres courants visant à remplacer le Rock, représentant un réel danger pour les autorités (bien des pays ont voulu l'interdire dont les USA et... la France !!!) vont être imposés comme le Twist ou le Jerk, moins offensifs (?!?). Un peu partout dans le monde, les "vétérans" n'hésitent pas à qualifier le Rock'n'Roll de "musique de sauvages"... Sam Philips, de la firme Sun, répétait: "Si je trouve un Blanc qui chante comme un Noir, je deviendrai millionnaire". Et il y en a eu comme Jerry Lee Lewis ou Carl Perkins (Blue Suede Shoes). Mais c'est Chuck Berry, en 1955, qui reste le premier Rocker noir à atteindre les sommets des charts avec "Maybeline". Excellent mélodiste et parolier, il a fixé les structures du Rock ("Johnny B. Goode", "Rock'n'Roll Music", "Sweet Little Sixteen", ...). Le Rock dérange trop. Je cite: «Les autorités, qui se sentent dépassées par les événements, décident de mettre le holà à ce "cirque dangereux et irresponsable", ce spectacle "obscène et vulgaire". Elvis part faire son service militaire, les scandales se multiplient. Mais la relève européenne n'est pas loin. Le rock and Roll a gagné la bataille et a permis de mettre fin à l'inégalité raciale...» Fats Domino séduit par son style décontracté, mélodique et chaleureux '"Ain't That A Shame", "Blue Berry Hill"...). Little Richard et son style frénétique et agressif ("Tutti Frutti", "Long Tall Sally" ou "Good Golly Miss Molly") sont des joyaux de Rock sauvage, vite repris par les plus grands. Le Rock'n'Roll a marqué de façon indélébile la culture populaire. Ce qui ne devait être qu'une mode passagère a changé la face du monde. 50 ans après sa naissance, il reste une musique spontanée, pleine de fureur et de vitalité, symbole éternel de la jeunesse. Le Rock va engendrer, dès 1966, la Pop et le Hard Rock (ACDC, Ted Nugent), la décennie des rêves les plus fous. En 1978, il faut mettre un stop à cette nouvelle génération "voulant faire de cette planète un monde meilleur". La musique Disco sera la première à en revenir à une cadence binaire avec les boîtes à rythme. Des séquences de basses fréquences diffusées selon une ligne régulière et invariable, ce qui a le privilède de "tuer les neurones". Et comme ça marche, le Rape va suivre, toujours selon une cadence de fréquences basses rectilignes. On appelera cette jeunesse la "Bof génération". La suite, vous la connaissez...

Michel Mahler, décembre 2003


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